Établir des banques de données médicales et scientifiques est long et coûteux. Pourtant, ce type de banque est crucial pour la pharmacovigilance, tout spécialement lorsque des études randomisées sont impossibles pour des raisons éthiques et/ou logistiques, comme par exemple chez des femmes enceintes et allaitantes. L’allaitement est important pour la santé infantile et maternelle. Les mères allaitantes pourront avoir besoin de prendre (ou de poursuivre) un traitement, et il sera nécessaire d’avoir des données sur le niveau de sécurité des produits prescrits pendant cette période. Le prescripteur devra rechercher des données sur la façon dont le traitement maternel peut éventuellement avoir un impact sur la lactation et/ou chez le bébé allaité, si ces impacts éventuels peuvent être limités grâce à des stratégies adaptées, quel suivi mettre en place, si les bénéfices de l’allaitement par la mère sous traitement sont supérieurs aux risques à court et à long terme… Actuellement, la majeure partie des études sur l’allaitement sont menées auprès de cohortes de femmes recrutées via divers moyens. Certaines études prospectives sont menées en lien avec des bases de données sur les populations. Concernant les études sur les médicaments, elles excluent souvent les femmes enceintes et allaitantes. En revanche, les grandes études de population peuvent inclure des femmes allaitantes ayant pris un traitement médical, ce qui permettra d’obtenir des données sur ce traitement. Les auteurs font le point sur les données concernant les bases de donnée
suivi de : Persistance de l’oxaliplatine dans le lait maternel : un cas.