La lactation est l’une des spécificités biologiques des femelles des mammifères. En dépit de son importance pour la reproduction, les connaissances sur l’origine évolutionnaire de la glande mammaire restent limitées. Les stratégies de lactation et la composition du lait varient considérablement entre les monotrèmes (mammifères qui pondent des oeufs), les marsupiaux, les mammifères nidicoles ou nidifuges. La composition du lait varie également fortement en fonction des besoins spécifiques du petit de chaque espèce. Chez les humains, la lactation est un processus présentant des bénéfices pour l’enfant et pour sa mère. Une étude menée aux États-Unis rapportait que 7,8 % de la population avait présenté un épisode majeur de dépression en 2019, ce taux étant plus élevé chez les femmes que chez les hommes (9,6 versus 6 %). Les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) sont les produits les plus couramment utilisés, y compris chez les femmes enceintes et allaitantes. Tant les IRS que la lactation induisent une baisse de la densité osseuse, probablement en raison du rôle de la sérotonine dans l’homéostasie osseuse et le remodelage osseux lié à la lactation. Les auteurs font le point sur le rôle de la sérotonine dans l’homéostasie osseuse de la mère et de son enfant, et sur les implications de la prise d’IRS pendant les périodes importantes que sont la grossesse et la lactation pour le développement de l’enfant.
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