La grossesse et le post-partum sont, pour les professionnels de santé, des fenêtres d’opportunité pour aborder avec les femmes la régulation des naissances, afin de prévenir la survenue d’une grossesse non désirée. Des études ont constaté que plus de 70 % des grossesses qui surviennent dans les 6 mois suivant une naissance n’étaient pas souhaitées. En l’absence d’allaitement, une première ovulation peut survenir dès J25. Et si l’aménorrhée lactationnelle est efficace à > 98 % pendant les 6 premiers mois, il est nécessaire que les mères allaitantes soient correctement informées sur les critères à respecter pour cette efficacité et sur la nécessité de mettre en oeuvre une autre méthode de régulation de naissance lorsque ce n’est plus le cas. On s’intéresse actuellement beaucoup à l’utilisation des contraceptions de longue durée réversibles, comme la pose d’un dispositif intra-utérin ou d’un implant contraceptif avant la sortie de maternité. La contraception hormonale est un sujet qui reste débattu sur le plan de son niveau de sécurité chez les mères allaitantes. Des études ont constaté que l’allaitement présentait également des bénéfices pour la mère. Des études ont également constaté que la mise en oeuvre précoce d’une contraception hormonale pouvait avoir un impact négatif sur l’allaitement. La chute du taux de progestérone suite à l’accouchement est indispensable au démarrage du stade II de la lactogenèse. Les oestrogènes peuvent retarder ou inhiber la lactogenèse. La contraception hormonale pourrait avoir un impact similaire. Par ailleurs, les produits utilisés pour ce type de contraception peuvent passer dans le lait maternel. Actuellement, aucune étude n’a fait état d’un impact négatif chez le bébé allaité, mais il existe très peu d’études sur un éventuel impact à long terme. Les auteurs font le point sur les recommandations actuelles en la matière.
Suivi de : Nouvelles molécules contraceptives pendant la lactation