La prévalence de la dépression du post-partum (DPP) varie suivant les études et les pays, de 5 à 26,32 %, celle de la prescription d’antidépresseurs chez les mères concernées allant de 2,4 à 4,1 %. Dans la mesure où la dépression maternelle peut avoir un impact significatif sur le lien mère-enfant et le développement du nourrisson, il est nécessaire que la DPP soit dépistée et traitée correctement, y compris chez la mère allaitante. Il existe un certain nombre de présentations de cas de mères allaitantes traitées par des psychotropes pour une DPP, mais il existe très peu d’études importantes. S’ils présentent un réel intérêt pour la santé des mères présentant une DPP, les antidépresseurs et les anxiolytiques seront excrétés dans le lait et pourront présenter des risques pour le nourrisson allaité. Les professionnels de santé qui suivent ces dyades devront donc considérer la balance bénéfices/risques à la fois de la DPP, du traitement maternel et de l’allaitement par une mère traitée. L’objectif de cette analyse était de faire le point sur les produits utilisés dans le cadre d’une DPP chez une mère allaitante, afin de permettre aux médecins comme aux familles de faire des choix aussi éclairés que possible grâce au développement de recommandations faisant consensus parmi les experts.
suivi de : Vortioxétine pendant la grossesse et l’allaitement : présentation de cas