La bioactivité du lait humain peut se définir comme l’impact de ses composants sur la santé du petit humain dans d’autres domaines que l’alimentation et les apports énergétiques. Elle est souvent considérée comme un sujet à étudier sur le plan des sciences physiques, mais elle devrait également être un sujet d’étude pour les sciences sociales et humaines, ces divers points de vue étant complémentaires pour appréhender des phénomènes naturels complexes. Le but de cet article est de fournir des exemples de la bioactivité du lait humain essentiellement du point de vue des sciences physiques, mais en reconnaissant également l’importance des sciences sociales et humaines. Dans cet article, « la science » représente les diverses disciplines universitaires, et « les croyances » représentent les convictions laïques, spirituelles, religieuses… en rapport avec le lait humain et la santé des nourrissons. Les connaissances scientifiques permettent de voir la bioactivité du lait d’un point de vue pratique et démontrable, tandis que les croyances permettent de limiter notre dépendance exclusive aux théories et analyses dites scientifiques. La science et les croyances peuvent agir en synergie pour nous aider à mieux comprendre la bioactivité du lait humain. Il est intéressant de noter que les croyances, religieuses par exemple, plus ou moins impossibles à valider sur le plan scientifique, permettent souvent d’établir des solutions pratiques efficaces, même si elles ne reposent sur aucun fondement scientifique. Les interactions entre science et religion ont fait l’objet de nombreuses publications. L’auteur abordera le potentiel et les limites de la science dans la compréhension de la bioactivité du lait humain dans cet article qui n’a pas pour objectif de passer en revue les résultats des études scientifiques sur le sujet, mais plutôt de réfléchir sur la méthodologie et l’épistémologie des recherches scientifiques sur la bioactivité du lait humain.