Le système immunitaire est immature chez les nouveau-nés. Sa composante innée constitue la première ligne de défense du nourrisson pendant la mise en place progressive de sa composante adaptative. L’allaitement exclusif favorise cette adaptation tout en limitant fortement le risque d’infections chez les nourrissons pendant la période d’adaptation. L’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité est un important problème de santé dans de nombreux pays. Aux États-Unis, on estime que la moitié des femmes enceintes est en surpoids, ce qui a un impact négatif sur la santé maternelle et foetale, puis infantile. L’obésité est associée à un statut inflammatoire chronique. Un apport calorique excessif favorise le stress oxydatif alors que l’augmentation du tissu adipeux abaisse la capacité anti-oxydante de l’organisme. Les mères obèses ont un risque plus élevé de diabète et d’hypertension gestationnels et de pré-éclampsie, elles sont plus nombreuses à accoucher par césarienne ou à avoir un accouchement par voie basse plus compliqué. On a par ailleurs constaté que ces mères étaient également moins nombreuses à allaiter et qu’elles allaitaient moins longtemps. Certains auteurs ont soulevé des questions sur l’impact du statut métabolique maternel concernant la qualité nutritionnelle et immunologique du lait maternel, avec un éventuel impact sur la programmation métabolique et immunitaire infantile. L’objectif de cette analyse était de compiler les données sur les relations entre le surpoids ou l’obésité de la mère et les qualités immunologiques de son lait.
Suivi de : Soutien des mères dans leurs choix concernant l’alimentation de leur enfant et prévention de la dépression