Lactation induite chez une femme transgenre : efficacité d’un protocole et composition du lait
Le nombre de familles constituées de personnes appartenant à des minorités sexuelles est en augmentation, et ces personnes pourront souhaiter allaiter. L’induction d’une lactation chez un parent non gestationnel devient une pratique plus courante. Ces personnes auront besoin d’un soutien individualisé afin d’atteindre leurs objectifs en matière d’allaitement. Il existe divers protocoles d’induction de la lactation pour les femmes qui souhaitent allaiter un enfant qu’elles n’ont pas mis au monde, qui combinent la prise d’hormones imitant le climat hormonal de la grossesse, et des séances d’expression du lait. Chez les femmes transgenres prenant un traitement hormonal, ce dernier développe les tissus mammaires d’une façon similaire à celle constatée à l’adolescence chez les femmes, ce qui rend la lactation possible. Les auteurs rapportent le cas d’une femme transgenre qui a réussi à induire une lactation, et qui a fourni des échantillons de lait pour mesure de son taux de macronutriments et d’oligosaccharides.
Traitement par anticorps monoclonaux d’une mère allaitante positive pour le SARS-CoV-2
Si les connaissances concernant le SARS-CoV-2, y compris chez les femmes enceintes et allaitantes, se sont beaucoup améliorées, nous manquons encore de données sur le traitement optimal d’une COVID-19 symptomatique dans cette catégorie de population, en particulier sur les nouveaux traitements tels que les anticorps monoclonaux. Les auteurs rapportent le cas d’une mère allaitante qui a été traitée par anticorps monoclonaux suite à une COVID-19 symptomatique après vaccination avec 2 doses d’un vaccin contre le SARS-CoV-2.
Méningite chez un nouveau-né infecté par un Streptocoque B via l’allaitement
Les Strepotocoques B peuvent provoquer des infections précoces (survenant avant J7) ou tardives (entre J7 et J89), susceptibles d’induire le décès ou des séquelles à long terme. Au Japon, la prévalence des infections précoces est de 0,09/1 000 et celle des infections tardives est de 0,12/1 000. La prophylaxie maternelle intra-partum a abaissé la prévalence des infections précoces, mais il n’existe pas de données permettant de penser qu’elle abaisse celle des infections tardives. Ces infections peuvent survenir même si le dépistage chez la mère pendant la grossesse était négatif. Par ailleurs, le nourrisson peut également être contaminé via le lait maternel, même si ce dernier n’est pas considéré comme une source significative de contamination. Toutefois, en cas de fièvre chez le nourrisson, une infection tardive à S. B doit être envisagée et ce germe doit être recherché dans le lait maternel. Les auteurs rapportent un cas d’infection tardive à S. B suite à une mastite.