Ce dossier a été publié dans Allaiter aujourd'hui n° 70, LLL France, 2007
Chez nous, dès que l’allaitement dépasse quelques semaines, la mère est assaillie de questions, de remarques, de critiques, d’interrogations… et soumise à rude pression : « Quand est-ce que tu arrêtes ? », « mais quand vas-tu lui donner autre chose ? », « ton lait ne doit plus lui suffire », « ça suffit comme ça, pas la peine de continuer », « là, vous vous faites plaisir, c’est tout », « vous êtes aveugle aux signes que vous envoie votre bébé disant qu’il veut arrêter de téter » (si, si, je l’ai entendu, de la bouche d’une psy !), « vous le rendez dépendant », « attention à l’inceste » (s’il s’agit d’un garçon), « vous allez en faire un homosexuel », « il risque d’avoir des TOC (1) plus tard », « vous mettez vos enfants à votre service sexuel » (2)… j’en passe, et des meilleures.
La limite au-delà de laquelle cela devient soit inutile, soit pathologique varie selon les gens : pour certains, ce sera 3 mois (3), pour d’autres 6 mois (4), pour d’autres encore 9 mois ou 12 mois.
Sans qu’aucune raison valable, aucune étude scientifique sérieuse ne vienne corroborer ces dires.
Après 3 mois, le lait maternel, ce n’est pas « que de l’eau »
Ce qu’on sait de la composition du lait de femme, qui en fait un aliment complet, équilibré et parfaitement adapté aux besoins de l’enfant, riche en acides gras essentiels pour construire son cerveau, en facteurs de protection, etc., reste vrai quel que soit l’« âge » de l’allaitement.
Le lait d’une femme qui allaite un enfant de 18 mois est tout aussi riche que celui d’une femme qui allaite un bébé de 3 mois (5). Certaines études récentes tendraient même à prouver qu’il est plus riche. Des chercheurs israéliens ont comparé (6) le lait de femmes ayant allaité deux à six mois à celui de femmes ayant allaité douze à trente-neuf mois. Pour le premier groupe, la teneur moyenne du lait en matières grasses était de 7 %, contre 11 % pour le deuxième groupe. Un litre de lait des femmes du premier groupe représentait 740 calories, contre 880 dans le second groupe.
On voit par là que l’apport calorique du lait maternel dans le régime alimentaire d’un enfant de 2 ans qui tète encore pas mal, est loin d’être négligeable. La conclusion des chercheurs était d’ailleurs : « Aussi pouvons-nous encourager les mères à continuer à nourrir leurs enfants au sein, car d’un point de vue nutritionnel, leur lait a bien une valeur. »
Certes, à partir d’un certain âge (7), l’allaitement devra être complété par des aliments solides. Mais, pendant encore plusieurs mois, l’essentiel de l’alimentation de l’enfant pourra continuer à être fourni par le lait maternel (8).
Lait maternel qui continuera par ailleurs à apporter à l’enfant ses innombrables facteurs de protection, et pourra faire une grande différence pour lui en termes de santé, voire de survie dans certains pays. Une étude faite dans les campagnes du Bangladesh (9) attribuait un tiers des morts entre 18 et 36 mois au non-allaitement : les enfants qui n’étaient plus allaités à cet âge ne bénéficiaient plus des anticorps apportés par le lait maternel.
Des études ont même montré que lorsque l’enfant grandit et tète moins, la concentration de facteurs immunologiques dans le lait maternel augmente, de façon sans doute à ce qu’il continue à en recevoir la même quantité. L’une d’elles (10) a relevé un taux total d’IgA de 0,8 g/l jusqu’à 12 mois, et de 1,1 g/l entre 13 et 24 mois.
Une meilleure santé future
Continuer à être allaité n’est pas seulement bon pour la santé présente de l’enfant, ça l’est aussi pour la santé de l’adulte qu’il deviendra.
Depuis que dans les recherches médicales sur les effets de l'allaitement, on s'intéresse à sa durée, on s'aperçoit que ces effets sont "dose-dépendants", c'est-à-dire en proportion directe avec la quantité de lait maternel consommée. Pour certaines affections, la protection à long terme est d'autant plus importante que l'allaitement a duré longtemps. Pour d'autres, la protection n'apparaît que s'il a duré un minimum de temps.
Un exemple parmi beaucoup d’autres de cet effet dose-dépendant ? Une étude récente montrant un lien entre un allaitement prolongé et une moindre incidence de l’allergie (11). Elle a été faite sur 861 enfants âgés de 6 à 14 ans, venus de deux quartiers pauvres de la ville du Cap (Afrique du Sud). Les allergies en général (le rhume des foins en particulier) étaient significativement moins fréquentes chez les enfants qui avaient été allaités plus de six mois. L’effet était dose-dépendant chez les enfants sans prédisposition allergique : par rapport à un allaitement inférieur à six mois, le risque d’allergie était diminué de 29 % pour un allaitement entre six et douze mois, et de 64 % pour un allaitement supérieur à douze mois (12).
Et n’oublions pas que les effets de l’allaitement sur la santé de la mère sont également dose-dépendants. C’est ainsi qu’une étude récente (13) a montré que l’allaitement diminuait le risque pour la mère de développer un diabète de type II. Les femmes qui avaient allaité au moins un an avaient environ 15 % de moins de risques que celles qui n’avaient pas allaité du tout, et chaque tranche de douze mois d’allaitement supplémentaire diminuait encore le risque de 15 %.
Non, les enfants allaités longtemps ne deviennent pas anormaux
A écouter certains, allaiter longtemps son enfant serait lui rendre un très mauvais service. Qu’en est-il en réalité ?
L’allaitement long nuirait-il au développement du langage ?
Cet argument assez inattendu est avancé par certains psychanalystes qui pensent, à la suite de Françoise Dolto, qu’il faut « castrer la langue du téton » pour que l’enfant accède à la parole. Pensent-ils que le sein, comme bien souvent la sucette, fait « bouchon » dans la bouche de l’enfant ? Ou que ce qu’ils perçoivent – à tort – comme une fusion mère/enfant ne laisse pas de place au langage ? Manifestement, ils n’ont jamais rencontré de bambins allaités à la langue bien pendue, ni pris connaissance d’études montrant que c’est le non-allaitement qui est associé à davantage de troubles du langage… Voir par exemple cette étude (14), où le risque de trouble du langage était deux fois et demi plus élevé chez les enfants qui n’avaient pas allaités que chez ceux qui l’avaient été pendant sept mois et plus.
Un meilleur développement cognitif
Sur ce sujet controversé, je citerai juste une étude parue fin 2005 (15). Faite sur des enfants philippins nés en 1983-84 et suivis de la naissance à 8 ans ½, elle a montré qu’à cet âge, ceux qui avaient été allaités plus longtemps (entre douze et dix-huit mois) avaient de meilleurs résultats aux tests cognitifs que ceux qui avaient été allaités moins de six mois. C’était particulièrement net pour les enfants qui étaient de petit poids à la naissance : 9,8 points de QI en plus.
Rapports parents-enfants
A plus long terme, les effets semblent également assez positifs.
Les relations entre la durée de l'allaitement et les capacités d'adaptation psychosociale ont été analysées dans une cohorte d'adolescents âgés de 15 à 18 ans. Pour cette étude prospective (16), on a enrôlé 999 enfants néo-zélandais.
Pendant la période comprise entre 0 et 1 ans, des données ont été recueillies sur le déroulement de l'allaitement. Entre 15 et 18 ans, les enfants ont été recontactés et soumis à une batterie de tests destinés à évaluer leurs capacités d'adaptation psychosociale, la qualité des rapports parents-enfants, la prévalence de la délinquance juvénile, l'utilisation de substances illicites et l'existence de troubles psychiatriques.
Les enfants qui avaient été allaités pendant longtemps étaient plus nombreux que les enfants nourris au lait industriel à avoir des liens de meilleure qualité avec leurs parents, et à penser que leur mère s'était mieux occupée d'eux et avait été moins surprotectrice.
Après ajustement pour les diverses variables confondantes, la durée de l'allaitement restait significativement corrélée à la perception par l'adolescent de meilleurs soins donnés par la mère, la perception de l'adolescent étant d'autant plus positive que l'allaitement avait été long.
Les auteurs concluaient que l'allaitement long semblait favoriser des rapports parents-enfants de meilleure qualité.
Les mères qui allaitent longtemps insistent elles aussi sur la force du lien mère-enfant ainsi tissé, et les bénéfices émotionnels qu’elles en retirent, ainsi que leur enfant. C’est ce qui ressort par exemple d’une étude sur le vécu de 179 mères allaitantes « au long cours » (17) qui, si elles parlent des difficultés à allaiter longtemps dans un environnement peu soutenant voire franchement critique, n’en disent pas moins que les aspects positifs pour la relation mère-enfant l’emportent de loin sur ces aspects négatifs.
Une meilleure adaptation
Une étude qui s’est intéressée au devenir d’enfants allaités plus d’un an (18) a trouvé un lien entre la durée de l’allaitement et la façon dont les mères et les professeurs appréciaient leur adaptation sociale à 6 et 8 ans. Les auteurs prenaient leurs précautions en disant qu’ils n’avaient pu prendre en compte les différences d’interactions mère-enfant entre les mères qui allaitent et celles qui donnent le biberon, différences pouvant expliquer leurs résultats.
Mais finalement, peu importe que ces résultats soient dus à l’allaitement en soi ou à un comportement maternel plus courant chez les mères susceptibles d’allaiter plus d’un an. Le fait demeure : les enfants allaités longtemps étaient considérés plus tard comme ayant la meilleure adaptation sociale. C’était encore plus vrai chez les mères que chez les professeurs, ce qui laissait à penser que les mères ayant allaité longtemps tendent à voir leurs enfants sous un jour plus positif que les autres.
Et c’est tout simplement bon !
Dans une étude sur des mères australiennes allaitant des enfants de 2 ans et plus (19), on a interrogé les enfants (mais oui, ils parlent !) qui ont presque tous dit qu’ils tétaient parce qu’ils aimaient le lait de leur mère, que ça les rendait heureux et leur faisait du bien. Certains ont dit que c’était « aussi bon que le chocolat », voire « meilleur que la crème glacée » !
Les recommandations de l’OMS et du ministère
Voilà déjà plusieurs années que l’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement exclusif de six mois, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à 2 ans ou plus (20).
Pendant longtemps, ces recommandations ont été dénigrées chez nous comme « juste bonnes pour les pays pauvres, mais en France, voyons… ! »
Cette « exception française » dont on se serait bien passée semble en passe de disparaître.
C’est d’abord l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé) qui, dans ses « recommandations professionnelles sur la mise en œuvre et la poursuite de l’allaitement maternel dans les six premiers mois de vie de l’enfant » (2002), écrit : « La poursuite de l’allaitement maternel exclusif pendant six mois permet un développement optimal des nourrissons et doit donc être encouragée. » Et : « La poursuite de l’allaitement après l’âge de 6 mois associée à une diversification alimentaire ne présente que des avantages pour les nourrissons. »
C’est, depuis peu, la brochure sur les bénéfices de l’allaitement pour la santé de l’enfant et de sa mère, écrite par le comité de nutrition de la Société Française de Pédiatrie et publiée par le ministère de la Santé (21), qui reprend pour la première fois l’intégralité des recommandations OMS : « L’allaitement maternel permet une croissance normale au moins jusqu’à l’âge de 6 mois. Il n’y a donc pas de raison d’introduire d’autres aliments avant cet âge, comme l’OMS le recommande, en insistant sur le fait que l’allaitement maternel peut être poursuivi jusqu’à l’âge de 2 ans ou même davantage, selon les souhaits de la mère, à condition d’être complété par la diversification alimentaire à partir de l’âge de 6 mois. »
A tous ceux qui continueront à critiquer l’allaitement au-delà des premiers mois, on pourra donc maintenant rétorquer… qu’on suit les recommandations du ministère de la Santé !
Claude Didierjean-Jouveau
(1) Troubles obsessionnels compulsifs.
(2) Jean-Pierre Winter, psychanalyste, au colloque de la Cause des bébés sur « l’art de nourrir les bébés », Montrouge, février 2005.
(3) Marcel Rufo : « Je suis en plein combat avec mes consœurs Edwige Antier et Christiane Olivier, qui tiennent des propos bizarres : il faut allaiter son bébé jusqu’à 1 an. Moi, je crois qu’au 3e mois on peut le mettre à la crèche et reprendre le travail » (L’Express, 9 octobre 2003).
(4) Le même Marcel Rufo, deux ans plus tard : « De la naissance à 6 mois, il faut que la mère soit au plus près du bébé. Mais l’allaitement, s’il est choisi, ne devrait pas se poursuivre au-delà. Je vais encore déclencher une émeute, mais allaiter plus de six mois, quand l’enfant commence à avoir des dents, cela me pose question. Quand le sein a retrouvé sa fonction érotique, il ne se partage pas ! Ou alors, c’est qu’il y a érotisation de l’allaitement » (Elle, 25 avril 2005). Comme quoi, on peut évoluer. Allez, encore un effort !
(5) Victora CG et al, Is prolonged breast-feeding associated with malnutrition ? Am J Clin Nutr 1984 ; 39 : 307-14.
(6) Mandel D et al, Fat and energy contents of expressed human breast milk in prolonged lactation, Pediatrics 2005 ; 116(3) : e432-5.
(7) Actuellement estimé à 6 mois, il pourrait être repoussé à l’avenir. Voir par exemple : Borresen HC, Rethinking current recommendations to introduce solid food between four and six months to exclusively breastfeeding infants, J Hum Lact 1995 ; 11(3) : 201-4, qui dit que “la plupart des enfants allaités par une mère en bonne santé n’ont pas besoin de suppléments pendant la majeure partie de leur première année pour avoir une croissance satisfaisante”.
(8) On a longtemps dit que la prolongation de l’allaitement dans le Tiers-monde était responsable du retard de croissance chez certains enfants (sous-entendu : chez eux, ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent et c’est bien dommage, mais chez nous, c’est différent). Plusieurs études (par exemple celle publiée par l’ORSTOM et portant sur l’observation durant sept ans de 4500 jeunes Sénégalais : Simondon KB, Simondon F, Mothers prolong breastfeeding of undernourished children in rural Senegal, Int J Epidemiol 1998 ; 27(3) : 490-4) ont montré que c’est l’inverse qui est vrai : ce n’est pas l’augmentation de la part prise par le lait maternel dans l’alimentation de l’enfant qui induit la malnutrition, mais la malnutrition qui explique la prolongation de l’allaitement. En fait, dans les milieux économiquement défavorisés où les aliments de complément disponibles sont de qualité médiocre, le lait maternel représente pour les enfants de plus de 1 an une source particulièrement importante d’énergie, de protéines et de nutriments de grande valeur, sans laquelle ils seraient encore bien plus mal en point.
(9) Briend A et al, Breastfeeding, nutritional state, and child survival in rural Bangladesh, Br Med J 1988 ; 296(6626) : 879-82.
(10) Goldman AS et al, Immunologic components in human milk during the second year of lactation, Acta Paediatr Scand 1983 ; 72(3) : 461-2.
(11) Obihara CC et al, The association of prolonged breastfeeding and allergic disease in poor urban children, European Respiratory Journal 2005 ; 25 : 970-977.
(12) Pour d’autres études, voir AA n° 27, L'allaitement et la santé des enfants, ou Allaiter, c’est bon pour la santé (Jouvence, en vente dans la boutique), ou le chapitre 1 des 10 plus gros mensonges sur l’allaitement (Dangles).
(13) Alison M Stuebe et al, Duration of lactation and incidence of type 2 diabetes, JAMA 2005 ; 294 : 2601-2610.
(14) Drane D et al, The protective effect of breastfeeding on speech and language impairment, Annual ILCA Conference 2003, Sydney, J Hum Lact 2004 ; 20(2) : 216.
(15) Daniels MC, Adair LS, Breast-feeding influences cognitive development in Filipino children, J Nutr 2005 ; 135(11) : 2589-95.
(16) Fergusson DM, Woodward LJ, Breast feeding and later psychosocial adjustment, Paediatr Perinat Epidemiol 1999 ; 13(2) : 144-57.
(17) Kendall-Tackett KA, Sugarman M, The social consequences of long-term breastfeeding, J Hum Lact 1995 ; 11(3) : 179-83. Sur le même thème, voir aussi : Hills-Bonczyk SG et al, Women’s experiences with breastfeeding longer than 12 months, Birth 1994 ; 21(4) : 206-12.
(18) Fergusson DM et al, Breastfeeding and subsequent social adjustment in six- to eight-year-old children, J Child Psychol Psychiatry 1987 ; 28(3) : 379-86.
(19) Gribble KD, Breastfeeding into toddlerhood and beyond : the experience of mothers and children, Australian Breastfeeding Association International Conference, Hobart, 2005.
(20) Voir la Stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
(21) Allaiatement maternel. Les bénéfices pour la santé de l'enfant et de sa mère.
A lire
Nous avons choisi, dans ce dossier, d’insister sur les arguments permettant de justifier son choix de poursuivre l’allaitement, tant à ses propres yeux que par rapport à l’entourage.
Pour ce qui est de la façon de vivre l’allaitement au long cours, on trouvera beaucoup de choses dans les témoignages de l'édition papier de la revue. Et aussi dans le dossier de AA n° 37 et dans les deux livres (distribués par LLL France), La mère, le bambin et l'allaitement et A propos du sevrage.
La mère, le bambin et l'allaitement
L'auteur remet dans un contexte d’ensemble la relation mère-enfant et l’expérience d’allaiter un bébé plus âgé ou un jeune enfant.
25,00 €
A propos du sevrage
À propos du sevrage... quand l'allaitement se termine relate les expériences personnelles de mères qui ont sevré leurs enfants de différentes manières.
25,00 €
D'autres articles sur l'allaitement long
- Bergstrom E, Hernell O, Persson LA, Vessby B. Serum lipids in adolescents are related to family history, infant feeding and physical growth. Artherosclerosis 117:1-13, 1995
- Diaz S, Herreros C, Schiappacasse. Breastfeeding duration and growth of fully breastfed infants in a poor urban Chilean population. Am J Clin Nut 62:371-76, 1995
- Ferguson DM et al. Breastfeeding and subsequent social adjustment in six-to-eight years old children. J Child Psychol Psychiatr Allied Discip 28:378-86, 1987.
- Goldman AS et al. Immunologic components in human milk during the second year of lactation. Acta Paediatr Scand 722:133-34, 1983.
- Greiner T. Sustained breastfeeding, complementation and care (à consulter sur www.geocities.com/HotSprings/Spa/3156).
- Grummer-Strawn LM. Does prolonged breastfeeding impair child growth ? A critical review. Pediatrics 91:766-71, 1993
- Hills-Bonczyk S, Tromiczak KR, Avery MD et al. Women's experiences with breastfeeding longer than 12 months. Birth 21:206-12, 1994.
- Kendall-Tackett KA. The social consequences of long-term breastfeeding. Journal of Human Lactation 11/3:179-83, 1995.
- Layde DM et al. The independant association of parity, age at full-term pregnancy and duration of breastfeeding with the risk of breast cancer. Journal of Clinical Epidemiology, 42: 763-773, 1989.
- Marquis GS, Habicht JP, Lanata CF et al. Association of breastfeeding and stunting in Peruvian toddlers : an example of reverse causality. International Journal of Epidemiology 26:349-56, 1997.
- Rohde JE, Tangermann RH et al. Breastfeeding beyond 12 months. Lancet 2:1016, 1988.
- Rosenblatt KA and Thomas DB. WHO collaborative study of neoplasia and steroid contraception. Prolonged lactation and endometrial cancer. International Journal of Epidemiology, 24(3):499-503, 1995.
- Saarinen UM, Kajosaari M. Breastfeeding as prophylaxis against atopic disease : prospective follow-up study until 17 years old. Lancet, 21 octobre 1995.
- Taren D, Cheng J. A positive association between extended breastfeeding and nutritional status in rural Hubei province, People's Republic of China. Am J Clin Nutr 58:862-7, 1993.
- Tomblin JB et al. Epidemiology of specific language impairment : prenatal and perinatal risk factors. J Commun Disord 30(4):325-44, 1997.
- Waletzky LR. Breastfeeding and weaning. Some psychological considerations. Primary Care 6:341-55, 1979.
- Whitehead RG. The human weaning process. Pediatr 75:189-93, 1985.
Peut être reproduit, imprimé ou diffusé à condition de mentionner la provenance de cet article.
Ce numéro est disponible à la boutique
Je suis contente d'avoir appris tant de chose sur l'allaitement prolongé. ..
Je n'ai allaité aucun de les 6 enfants et me posai la question car ma belle fille souhaite donner le sein à ma petite fille au moins pendant 1 an et grace à vous je ne la critiquerai plus intérieurement lol
Bravo à toutes ces mamans courageuses.
Oui, ça fait du bien de vous lire et de lire les commentaire des mamans. J'allaite encore ma fille de 14 mois . elle n'a jamais été malade, se porte très bien et adore voir du monde. Merci pour vous post qui remonte le moral
top
Je suis très contente d'avoir lu votre article, ça fait un bien fou.
Mon fils a 14 mois, et je l'allaite toujours en plus d'une alimentation diversifiée.
J'ai moi été allaité jusqu'à 18 mois.
Mais avec toutes les remarques de certaines personnes de notre entourage j'avais l'impression de mal faire surtout lorsque la remplaçante de mon médecin traitant m'a dit que mon lait n'était plus aussi bon.
Mais le médecin du lactarium de l'hôpital m'a vraiment conseillé et encouragé. Je continue donc avec fierté à donner le sein à mon bébé qui adore. Il est en bonne santé, très éveillé, et grandit bien.
Merci pour tout.
Et que les ignorants s'informent avant de juger.
Quel bonheur de lire vos posts.
J'ai 41 ans mon bébé a aujourd'hui 18 mois, je l'allaite encore et exclusivement au sein. J'ai entendu et j'entends encore de fines remarques bien attentionnées:" Tu l'allaites encore!!!???, mais pour combien de temps encore? C'est normal que ça dure si longtemps? Mais non c'est pas possible t'as plus de lait! T'as pas peur pour lui pour... euh... plus tard...???
Mon fils est heureux, n'est jamais malade, est très sociable (voire trop) et court dans tous les sens.
Alors pourquoi les gens se posent autant de question sur une pratique qui est, la plus naturelle depuis la nuit des temps?
L'ignorance et la bêtise quand tu nous tiens...
Bonjour,
Ayant allaité ma fille durant 30 mois , je n'ai aucun regret puisqu'elle est devenue une superbe petite fille de presque 7 ans , presque jamais malade , son médecin l'annonce à 1,82 mètres ( j'espère qu'il se trompe ) , elle a acquis le langage " correcte " à 2 ans donc pas gênée du tout par l'allaitement et j'ai toujours eu du lait en fonction de sa demande .
Les bienfaits sont aussi pour les mamans qui perdent plus rapidement leur ventre et nouent des liens plus forts avec leur enfant .
je ne pense pas qu'il y ait un age pour arrêter du moment que la maman et l'enfant le vivent bien .
N'écoutez que vous pour décider .
je vous remercie pour cet article,
Je suis mère de deux enfants , mon fils va bientôt avoir 1 an et jusqu'à date je continue l'allaitement.
Au début je me suis sentie un peu juger par certains et encouragée par d'autres
mais en réalité, je pense que je voulais aller au bout de cette période d'allaitement parce que je comprends les bienfaits et que j'étais prête à le faire.
Tout dans la vie est une question de choix, et cela doit avant tout venir de vous.
Cela fait vraiment du bien de lire tout cela....
En effet, les premières semaines les praticiens et autres m'encourageaient et me félicitaient pour mon choix d'allaiter. Mais maintenant que j'ai passé les trois mois et que je parle de mon choix d'aller jusqu'aux six mois de ma fille au minimum, les regards changent... ( ah bon ?? Pas encore de biberon ?? Et rien d'autre ?? Moi j'ai vite commencé la diversification...bla-bla-bla...)
Et mon médecin qui me dit que je n'aurai pas besoin du tire lait très longtemps puisque " j'ai bientôt fini d'allaiter". L'acte le plus naturel au monde serait devenu sale et honteux après quelques semaines ?? Voire irresponsable ! Avec tous les mauvais aspects du lait en poudre que je peux entendre et lire partout, je ne suis vraiment pas pressée de passer à ça.... Coliques, allergies, etc etc.
Nous interdit on de vouloir le meilleur pour nos enfants ??
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