Ce dossier a été publié dans Allaiter aujourd'hui n° 70, LLL France, 2007
Chez nous, dès que l’allaitement dépasse quelques semaines, la mère est assaillie de questions, de remarques, de critiques, d’interrogations… et soumise à rude pression : « Quand est-ce que tu arrêtes ? », « mais quand vas-tu lui donner autre chose ? », « ton lait ne doit plus lui suffire », « ça suffit comme ça, pas la peine de continuer », « là, vous vous faites plaisir, c’est tout », « vous êtes aveugle aux signes que vous envoie votre bébé disant qu’il veut arrêter de téter » (si, si, je l’ai entendu, de la bouche d’une psy !), « vous le rendez dépendant », « attention à l’inceste » (s’il s’agit d’un garçon), « vous allez en faire un homosexuel », « il risque d’avoir des TOC (1) plus tard », « vous mettez vos enfants à votre service sexuel » (2)… j’en passe, et des meilleures.
La limite au-delà de laquelle cela devient soit inutile, soit pathologique varie selon les gens : pour certains, ce sera 3 mois (3), pour d’autres 6 mois (4), pour d’autres encore 9 mois ou 12 mois.
Sans qu’aucune raison valable, aucune étude scientifique sérieuse ne vienne corroborer ces dires.
Après 3 mois, le lait maternel, ce n’est pas « que de l’eau »
Ce qu’on sait de la composition du lait de femme, qui en fait un aliment complet, équilibré et parfaitement adapté aux besoins de l’enfant, riche en acides gras essentiels pour construire son cerveau, en facteurs de protection, etc., reste vrai quel que soit l’« âge » de l’allaitement.
Le lait d’une femme qui allaite un enfant de 18 mois est tout aussi riche que celui d’une femme qui allaite un bébé de 3 mois (5). Certaines études récentes tendraient même à prouver qu’il est plus riche. Des chercheurs israéliens ont comparé (6) le lait de femmes ayant allaité deux à six mois à celui de femmes ayant allaité douze à trente-neuf mois. Pour le premier groupe, la teneur moyenne du lait en matières grasses était de 7 %, contre 11 % pour le deuxième groupe. Un litre de lait des femmes du premier groupe représentait 740 calories, contre 880 dans le second groupe.
On voit par là que l’apport calorique du lait maternel dans le régime alimentaire d’un enfant de 2 ans qui tète encore pas mal, est loin d’être négligeable. La conclusion des chercheurs était d’ailleurs : « Aussi pouvons-nous encourager les mères à continuer à nourrir leurs enfants au sein, car d’un point de vue nutritionnel, leur lait a bien une valeur. »
Certes, à partir d’un certain âge (7), l’allaitement devra être complété par des aliments solides. Mais, pendant encore plusieurs mois, l’essentiel de l’alimentation de l’enfant pourra continuer à être fourni par le lait maternel (8).
Lait maternel qui continuera par ailleurs à apporter à l’enfant ses innombrables facteurs de protection, et pourra faire une grande différence pour lui en termes de santé, voire de survie dans certains pays. Une étude faite dans les campagnes du Bangladesh (9) attribuait un tiers des morts entre 18 et 36 mois au non-allaitement : les enfants qui n’étaient plus allaités à cet âge ne bénéficiaient plus des anticorps apportés par le lait maternel.
Des études ont même montré que lorsque l’enfant grandit et tète moins, la concentration de facteurs immunologiques dans le lait maternel augmente, de façon sans doute à ce qu’il continue à en recevoir la même quantité. L’une d’elles (10) a relevé un taux total d’IgA de 0,8 g/l jusqu’à 12 mois, et de 1,1 g/l entre 13 et 24 mois.
Une meilleure santé future
Continuer à être allaité n’est pas seulement bon pour la santé présente de l’enfant, ça l’est aussi pour la santé de l’adulte qu’il deviendra.
Depuis que dans les recherches médicales sur les effets de l'allaitement, on s'intéresse à sa durée, on s'aperçoit que ces effets sont "dose-dépendants", c'est-à-dire en proportion directe avec la quantité de lait maternel consommée. Pour certaines affections, la protection à long terme est d'autant plus importante que l'allaitement a duré longtemps. Pour d'autres, la protection n'apparaît que s'il a duré un minimum de temps.
Un exemple parmi beaucoup d’autres de cet effet dose-dépendant ? Une étude récente montrant un lien entre un allaitement prolongé et une moindre incidence de l’allergie (11). Elle a été faite sur 861 enfants âgés de 6 à 14 ans, venus de deux quartiers pauvres de la ville du Cap (Afrique du Sud). Les allergies en général (le rhume des foins en particulier) étaient significativement moins fréquentes chez les enfants qui avaient été allaités plus de six mois. L’effet était dose-dépendant chez les enfants sans prédisposition allergique : par rapport à un allaitement inférieur à six mois, le risque d’allergie était diminué de 29 % pour un allaitement entre six et douze mois, et de 64 % pour un allaitement supérieur à douze mois (12).
Et n’oublions pas que les effets de l’allaitement sur la santé de la mère sont également dose-dépendants. C’est ainsi qu’une étude récente (13) a montré que l’allaitement diminuait le risque pour la mère de développer un diabète de type II. Les femmes qui avaient allaité au moins un an avaient environ 15 % de moins de risques que celles qui n’avaient pas allaité du tout, et chaque tranche de douze mois d’allaitement supplémentaire diminuait encore le risque de 15 %.
Non, les enfants allaités longtemps ne deviennent pas anormaux
A écouter certains, allaiter longtemps son enfant serait lui rendre un très mauvais service. Qu’en est-il en réalité ?
L’allaitement long nuirait-il au développement du langage ?
Cet argument assez inattendu est avancé par certains psychanalystes qui pensent, à la suite de Françoise Dolto, qu’il faut « castrer la langue du téton » pour que l’enfant accède à la parole. Pensent-ils que le sein, comme bien souvent la sucette, fait « bouchon » dans la bouche de l’enfant ? Ou que ce qu’ils perçoivent – à tort – comme une fusion mère/enfant ne laisse pas de place au langage ? Manifestement, ils n’ont jamais rencontré de bambins allaités à la langue bien pendue, ni pris connaissance d’études montrant que c’est le non-allaitement qui est associé à davantage de troubles du langage… Voir par exemple cette étude (14), où le risque de trouble du langage était deux fois et demi plus élevé chez les enfants qui n’avaient pas allaités que chez ceux qui l’avaient été pendant sept mois et plus.
Un meilleur développement cognitif
Sur ce sujet controversé, je citerai juste une étude parue fin 2005 (15). Faite sur des enfants philippins nés en 1983-84 et suivis de la naissance à 8 ans ½, elle a montré qu’à cet âge, ceux qui avaient été allaités plus longtemps (entre douze et dix-huit mois) avaient de meilleurs résultats aux tests cognitifs que ceux qui avaient été allaités moins de six mois. C’était particulièrement net pour les enfants qui étaient de petit poids à la naissance : 9,8 points de QI en plus.
Rapports parents-enfants
A plus long terme, les effets semblent également assez positifs.
Les relations entre la durée de l'allaitement et les capacités d'adaptation psychosociale ont été analysées dans une cohorte d'adolescents âgés de 15 à 18 ans. Pour cette étude prospective (16), on a enrôlé 999 enfants néo-zélandais.
Pendant la période comprise entre 0 et 1 ans, des données ont été recueillies sur le déroulement de l'allaitement. Entre 15 et 18 ans, les enfants ont été recontactés et soumis à une batterie de tests destinés à évaluer leurs capacités d'adaptation psychosociale, la qualité des rapports parents-enfants, la prévalence de la délinquance juvénile, l'utilisation de substances illicites et l'existence de troubles psychiatriques.
Les enfants qui avaient été allaités pendant longtemps étaient plus nombreux que les enfants nourris au lait industriel à avoir des liens de meilleure qualité avec leurs parents, et à penser que leur mère s'était mieux occupée d'eux et avait été moins surprotectrice.
Après ajustement pour les diverses variables confondantes, la durée de l'allaitement restait significativement corrélée à la perception par l'adolescent de meilleurs soins donnés par la mère, la perception de l'adolescent étant d'autant plus positive que l'allaitement avait été long.
Les auteurs concluaient que l'allaitement long semblait favoriser des rapports parents-enfants de meilleure qualité.
Les mères qui allaitent longtemps insistent elles aussi sur la force du lien mère-enfant ainsi tissé, et les bénéfices émotionnels qu’elles en retirent, ainsi que leur enfant. C’est ce qui ressort par exemple d’une étude sur le vécu de 179 mères allaitantes « au long cours » (17) qui, si elles parlent des difficultés à allaiter longtemps dans un environnement peu soutenant voire franchement critique, n’en disent pas moins que les aspects positifs pour la relation mère-enfant l’emportent de loin sur ces aspects négatifs.
Une meilleure adaptation
Une étude qui s’est intéressée au devenir d’enfants allaités plus d’un an (18) a trouvé un lien entre la durée de l’allaitement et la façon dont les mères et les professeurs appréciaient leur adaptation sociale à 6 et 8 ans. Les auteurs prenaient leurs précautions en disant qu’ils n’avaient pu prendre en compte les différences d’interactions mère-enfant entre les mères qui allaitent et celles qui donnent le biberon, différences pouvant expliquer leurs résultats.
Mais finalement, peu importe que ces résultats soient dus à l’allaitement en soi ou à un comportement maternel plus courant chez les mères susceptibles d’allaiter plus d’un an. Le fait demeure : les enfants allaités longtemps étaient considérés plus tard comme ayant la meilleure adaptation sociale. C’était encore plus vrai chez les mères que chez les professeurs, ce qui laissait à penser que les mères ayant allaité longtemps tendent à voir leurs enfants sous un jour plus positif que les autres.
Et c’est tout simplement bon !
Dans une étude sur des mères australiennes allaitant des enfants de 2 ans et plus (19), on a interrogé les enfants (mais oui, ils parlent !) qui ont presque tous dit qu’ils tétaient parce qu’ils aimaient le lait de leur mère, que ça les rendait heureux et leur faisait du bien. Certains ont dit que c’était « aussi bon que le chocolat », voire « meilleur que la crème glacée » !
Les recommandations de l’OMS et du ministère
Voilà déjà plusieurs années que l’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement exclusif de six mois, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à 2 ans ou plus (20).
Pendant longtemps, ces recommandations ont été dénigrées chez nous comme « juste bonnes pour les pays pauvres, mais en France, voyons… ! »
Cette « exception française » dont on se serait bien passée semble en passe de disparaître.
C’est d’abord l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé) qui, dans ses « recommandations professionnelles sur la mise en œuvre et la poursuite de l’allaitement maternel dans les six premiers mois de vie de l’enfant » (2002), écrit : « La poursuite de l’allaitement maternel exclusif pendant six mois permet un développement optimal des nourrissons et doit donc être encouragée. » Et : « La poursuite de l’allaitement après l’âge de 6 mois associée à une diversification alimentaire ne présente que des avantages pour les nourrissons. »
C’est, depuis peu, la brochure sur les bénéfices de l’allaitement pour la santé de l’enfant et de sa mère, écrite par le comité de nutrition de la Société Française de Pédiatrie et publiée par le ministère de la Santé (21), qui reprend pour la première fois l’intégralité des recommandations OMS : « L’allaitement maternel permet une croissance normale au moins jusqu’à l’âge de 6 mois. Il n’y a donc pas de raison d’introduire d’autres aliments avant cet âge, comme l’OMS le recommande, en insistant sur le fait que l’allaitement maternel peut être poursuivi jusqu’à l’âge de 2 ans ou même davantage, selon les souhaits de la mère, à condition d’être complété par la diversification alimentaire à partir de l’âge de 6 mois. »
A tous ceux qui continueront à critiquer l’allaitement au-delà des premiers mois, on pourra donc maintenant rétorquer… qu’on suit les recommandations du ministère de la Santé !
Claude Didierjean-Jouveau
(1) Troubles obsessionnels compulsifs.
(2) Jean-Pierre Winter, psychanalyste, au colloque de la Cause des bébés sur « l’art de nourrir les bébés », Montrouge, février 2005.
(3) Marcel Rufo : « Je suis en plein combat avec mes consœurs Edwige Antier et Christiane Olivier, qui tiennent des propos bizarres : il faut allaiter son bébé jusqu’à 1 an. Moi, je crois qu’au 3e mois on peut le mettre à la crèche et reprendre le travail » (L’Express, 9 octobre 2003).
(4) Le même Marcel Rufo, deux ans plus tard : « De la naissance à 6 mois, il faut que la mère soit au plus près du bébé. Mais l’allaitement, s’il est choisi, ne devrait pas se poursuivre au-delà. Je vais encore déclencher une émeute, mais allaiter plus de six mois, quand l’enfant commence à avoir des dents, cela me pose question. Quand le sein a retrouvé sa fonction érotique, il ne se partage pas ! Ou alors, c’est qu’il y a érotisation de l’allaitement » (Elle, 25 avril 2005). Comme quoi, on peut évoluer. Allez, encore un effort !
(5) Victora CG et al, Is prolonged breast-feeding associated with malnutrition ? Am J Clin Nutr 1984 ; 39 : 307-14.
(6) Mandel D et al, Fat and energy contents of expressed human breast milk in prolonged lactation, Pediatrics 2005 ; 116(3) : e432-5.
(7) Actuellement estimé à 6 mois, il pourrait être repoussé à l’avenir. Voir par exemple : Borresen HC, Rethinking current recommendations to introduce solid food between four and six months to exclusively breastfeeding infants, J Hum Lact 1995 ; 11(3) : 201-4, qui dit que “la plupart des enfants allaités par une mère en bonne santé n’ont pas besoin de suppléments pendant la majeure partie de leur première année pour avoir une croissance satisfaisante”.
(8) On a longtemps dit que la prolongation de l’allaitement dans le Tiers-monde était responsable du retard de croissance chez certains enfants (sous-entendu : chez eux, ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent et c’est bien dommage, mais chez nous, c’est différent). Plusieurs études (par exemple celle publiée par l’ORSTOM et portant sur l’observation durant sept ans de 4500 jeunes Sénégalais : Simondon KB, Simondon F, Mothers prolong breastfeeding of undernourished children in rural Senegal, Int J Epidemiol 1998 ; 27(3) : 490-4) ont montré que c’est l’inverse qui est vrai : ce n’est pas l’augmentation de la part prise par le lait maternel dans l’alimentation de l’enfant qui induit la malnutrition, mais la malnutrition qui explique la prolongation de l’allaitement. En fait, dans les milieux économiquement défavorisés où les aliments de complément disponibles sont de qualité médiocre, le lait maternel représente pour les enfants de plus de 1 an une source particulièrement importante d’énergie, de protéines et de nutriments de grande valeur, sans laquelle ils seraient encore bien plus mal en point.
(9) Briend A et al, Breastfeeding, nutritional state, and child survival in rural Bangladesh, Br Med J 1988 ; 296(6626) : 879-82.
(10) Goldman AS et al, Immunologic components in human milk during the second year of lactation, Acta Paediatr Scand 1983 ; 72(3) : 461-2.
(11) Obihara CC et al, The association of prolonged breastfeeding and allergic disease in poor urban children, European Respiratory Journal 2005 ; 25 : 970-977.
(12) Pour d’autres études, voir AA n° 27, L'allaitement et la santé des enfants, ou Allaiter, c’est bon pour la santé (Jouvence, en vente dans la boutique), ou le chapitre 1 des 10 plus gros mensonges sur l’allaitement (Dangles).
(13) Alison M Stuebe et al, Duration of lactation and incidence of type 2 diabetes, JAMA 2005 ; 294 : 2601-2610.
(14) Drane D et al, The protective effect of breastfeeding on speech and language impairment, Annual ILCA Conference 2003, Sydney, J Hum Lact 2004 ; 20(2) : 216.
(15) Daniels MC, Adair LS, Breast-feeding influences cognitive development in Filipino children, J Nutr 2005 ; 135(11) : 2589-95.
(16) Fergusson DM, Woodward LJ, Breast feeding and later psychosocial adjustment, Paediatr Perinat Epidemiol 1999 ; 13(2) : 144-57.
(17) Kendall-Tackett KA, Sugarman M, The social consequences of long-term breastfeeding, J Hum Lact 1995 ; 11(3) : 179-83. Sur le même thème, voir aussi : Hills-Bonczyk SG et al, Women’s experiences with breastfeeding longer than 12 months, Birth 1994 ; 21(4) : 206-12.
(18) Fergusson DM et al, Breastfeeding and subsequent social adjustment in six- to eight-year-old children, J Child Psychol Psychiatry 1987 ; 28(3) : 379-86.
(19) Gribble KD, Breastfeeding into toddlerhood and beyond : the experience of mothers and children, Australian Breastfeeding Association International Conference, Hobart, 2005.
(20) Voir la Stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
(21) Allaiatement maternel. Les bénéfices pour la santé de l'enfant et de sa mère.
A lire
Nous avons choisi, dans ce dossier, d’insister sur les arguments permettant de justifier son choix de poursuivre l’allaitement, tant à ses propres yeux que par rapport à l’entourage.
Pour ce qui est de la façon de vivre l’allaitement au long cours, on trouvera beaucoup de choses dans les témoignages de l'édition papier de la revue. Et aussi dans le dossier de AA n° 37 et dans les deux livres (distribués par LLL France), La mère, le bambin et l'allaitement et A propos du sevrage.
La mère, le bambin et l'allaitement
L'auteur remet dans un contexte d’ensemble la relation mère-enfant et l’expérience d’allaiter un bébé plus âgé ou un jeune enfant.
25,00 €
A propos du sevrage
À propos du sevrage... quand l'allaitement se termine relate les expériences personnelles de mères qui ont sevré leurs enfants de différentes manières.
25,00 €
D'autres articles sur l'allaitement long
- Bergstrom E, Hernell O, Persson LA, Vessby B. Serum lipids in adolescents are related to family history, infant feeding and physical growth. Artherosclerosis 117:1-13, 1995
- Diaz S, Herreros C, Schiappacasse. Breastfeeding duration and growth of fully breastfed infants in a poor urban Chilean population. Am J Clin Nut 62:371-76, 1995
- Ferguson DM et al. Breastfeeding and subsequent social adjustment in six-to-eight years old children. J Child Psychol Psychiatr Allied Discip 28:378-86, 1987.
- Goldman AS et al. Immunologic components in human milk during the second year of lactation. Acta Paediatr Scand 722:133-34, 1983.
- Greiner T. Sustained breastfeeding, complementation and care (à consulter sur www.geocities.com/HotSprings/Spa/3156).
- Grummer-Strawn LM. Does prolonged breastfeeding impair child growth ? A critical review. Pediatrics 91:766-71, 1993
- Hills-Bonczyk S, Tromiczak KR, Avery MD et al. Women's experiences with breastfeeding longer than 12 months. Birth 21:206-12, 1994.
- Kendall-Tackett KA. The social consequences of long-term breastfeeding. Journal of Human Lactation 11/3:179-83, 1995.
- Layde DM et al. The independant association of parity, age at full-term pregnancy and duration of breastfeeding with the risk of breast cancer. Journal of Clinical Epidemiology, 42: 763-773, 1989.
- Marquis GS, Habicht JP, Lanata CF et al. Association of breastfeeding and stunting in Peruvian toddlers : an example of reverse causality. International Journal of Epidemiology 26:349-56, 1997.
- Rohde JE, Tangermann RH et al. Breastfeeding beyond 12 months. Lancet 2:1016, 1988.
- Rosenblatt KA and Thomas DB. WHO collaborative study of neoplasia and steroid contraception. Prolonged lactation and endometrial cancer. International Journal of Epidemiology, 24(3):499-503, 1995.
- Saarinen UM, Kajosaari M. Breastfeeding as prophylaxis against atopic disease : prospective follow-up study until 17 years old. Lancet, 21 octobre 1995.
- Taren D, Cheng J. A positive association between extended breastfeeding and nutritional status in rural Hubei province, People's Republic of China. Am J Clin Nutr 58:862-7, 1993.
- Tomblin JB et al. Epidemiology of specific language impairment : prenatal and perinatal risk factors. J Commun Disord 30(4):325-44, 1997.
- Waletzky LR. Breastfeeding and weaning. Some psychological considerations. Primary Care 6:341-55, 1979.
- Whitehead RG. The human weaning process. Pediatr 75:189-93, 1985.
Peut être reproduit, imprimé ou diffusé à condition de mentionner la provenance de cet article.
Ce numéro est disponible à la boutique
Une grossesse difficile avec un papa partit des les 3 mois de gestation. Un accouchement par césarienne programmé du coup j'ai entendu tout et rien sur l'allaitement. Sans rien prendre un compte à la seconde ou bébé à était en contact avec ma peau il a trouvé le sein. Un enfant sur mesure calme mais déterminé, aventureux mais tellement câlin,à 3 mois il se tenait assis à 7 mois il se mettait debout à 12 il courait partout et court saute danse à longueur de journée. Aujourd'hui il a 20 mois on fait du cododo il s'endort avec l'allaitement un bobo une tétée réconfort on rentre de la crèche une tétée retrouvailles, des coups de fatigue bien sûr mais souvent à cause de la pression sociale.tu tousse c'est parce-que tu allaite un coup de fatigue c'est l'allaitement mal au dos bingo la cause est trouvée. Mais notre bonheur et notre équilibre on en parle quand ? Je suis fatiguée oui comme toute maman solo qui bosse et tient une maison et élève un enfant, mais le bonheur et l'apaisement que je vois dans les yeux de mon enfant qui tête ça n'a pas de prix.
Bientôt il aura sa chambre alors on avisera mais maman est prête à commencer sa nuit avec bébé dans son nouveau lit
Et ce jusqu'à ce qu'il en aura besoin.
Une vie bien remplie un travail prenant
Merveilleux !!! Je me suis retrouvée à lire votre article suite à une petite prise de bec sur le sujet avec une collègue... Du coup, j'ai fait qqes recherches sur google... et me voilà !
En gros, cela fait sept ans que j'allaite ! J'ai allaité ma fille aînée deux ans et huit mois (mon lait s'est alors tari alors que j'étais enceinte de cinq mois) et j'allaite toujours son frère qui a aujourd'hui un peu plus de quatre ans et demi... et il ne semble pas encore prêt à arrêter ! Que du bonheur (même si les débuts n'ont pas toujours été roses...) et je n'y vois que des avantages et bienfaits !!!! Déjà rien que sur le plan de la santé : mes enfants ne sont quasi jamais malades... Sans parler du "reste" ! Il n' y a qu'une maman qui allaite un bambin déjà un peu grand qui peut entendre la phrase que mon fils m'a dite l'autre soir "Maman, merci de me donner ton lait ! Il est délicieux !!!"
Je suis maman de 2 jumelles de 9mois et je les allaite! Elles ont debuté la diversification facon DME a 6 mois. Le debut de mon allaitement a ete tres tres dur: difficultés de trouver une position pour leur donner le sein a toutes les deux en meme temps du coup crevasse, j'ai egalement eu une micose intra canalaire due au flash d'antibiotique au moment de la cesarienne, les coquines ont fait "la greve de la faim" a 4mois du coup multiples engorgements (vive les feuilles de chou!), canal bouché (obligé de me percer le bout de sein a l'aiguille pour sortir le "grain de semoule" aie aie aie) sans parler du peu de soutien de la part de l'equipe de la mater qui me disait que c'etait impossible d'allaiter des jumeaux et de la part des gens en general qui me disaient : "mais c'est possible tu crois?" !!! bref pas facile tout ca mais ce qui m'a fait tenir c'est avant tout mon mari qui m'a toujours soutenu et beaucoup aider a m'occuper des filles. L'association allaiter calin et ma consultante en lactation que j'ai rencontré qu'au 2eme mois m'ont eté d'une grande aide aussi, ouf il etait temps! Merci a eux! Maintenant je gere mon allaitemen et j'epate (ou je surprends) beaucoup de gens. Je suis fiere d'offrir le meilleur a mes filles! Et je compte bien ne pas m'arreter de suite.
Ca fait du bien de lire tout ca ... J'allaite ma fille qui n' a encore que 8 mois et on dirait que ca ferait plaisir à beaucoup de monde que j'arrête...
J'en ai pas du tout envie, oui elle ne fait pas ses nuits et galère pour la mettre dans son lit mais a cote de ca elle est en pleine forme ,mange de tout et je pense qu'elle est très heureuse comme ca ...
Bonjour, j'ai eu beaucoup de mal au début de mon allaitement et aujourd'hui tout se passe bien.
Mon fils a 18mois et il est en pleine forme.
Je ne sais pas encore combien de temps je vais allaiter car c'est une question qui revient souvent dans les discussions avec mes proches.
À chaque fois ma réponse est la même 'je ne sais pas '.
Y a-t-il un moment idéal ?
Il ne faut pas se formaliser sur les avis extérieurs que l'on peut recevoir car les gens trouveront toujours quelque chose à redire.
Si tu n'allaite pas c'est mal vu, si tu allaite longtemps c'est mal vu...
L'essentiel c'est de faire comme tu le sens avec ton enfant.
C'est un moment de partage tellement merveilleux que ça vaut le coup.
Un lien qui ne concerne que la mère et son enfant au final.
Bon courage à toutes les mamans.
Bonjour, je suis maman d'une petite de 1 an qui prend encore 4 tétées par jour. On m'a dit aujourd'hui que c'était parce que je lui donnais trop de lait qu'elle était 'ronde'. Ma fille a effectivement de bonnes joues mais je trouve ça tellement triste de rendre l'allaitement responsable de l'embonpoint d'un bébé. C'est vraiment difficile de se sentir jugée parce qu'on a pas arrêté d'allaiter à 3 mois comme 'tout le monde '.
Je retrouve votre site suite à une discussion avec mon compagnon, qui, après aujourd'hui presque seize mois allaitement réussi de notre fille, m'encourage, encore une fois, à arrêter, me disant que ca me fatigue trop...
Après un début plutôt très difficile dans une ambiance ultra-militaire d'un service de pédiatrie, pendant l'hospitalisation le deuxième jour de la vie de notre fille (après une infection materno infantile et une bonne dose d'antibios pour commencer sa vie en beauté), nous nous voyons obligés de lui donner des compléments, car elle a trop faim (retard de la montée de lait et une déshydratation suite à de grosses chaleurs de ce mois de juillet)!
Mais les anges sont de notre côté: avant de quitter l'hôpital, on nous envoie Marie, conseillère en lactation, qui reprend tout «dès le début» et littéralement sauve mon allaitement (ce sont les mêmes mots que je lui ai transmis il y a plusieurs mois déjà).
Et voilà, seize mois après, très peu de maladies (1x le Doliprane!!!) et une petite fille pleine de vie, très sociable, je suis fière de nous, de moi, d'elle...
Je souhaite partager cette expérience pour dire à toutes les mamans et futures mamans que ca vaut définitivement la peine, malgré les débuts difficiles. Je ne savais pas, m'ayant concentré surtout sur l'accouchement, pensant que, puisque allaiter, c'est naturel, ca allait de soi...
Erreur, il faut insister, se faire accompagner, se faire confiance, au bébé aussi (qui sait ce qui est bon, de téter quand il veut!). En tout cas, pour moi, cela fait vraiment partie des grandes réussites de ma vie.
Maintenant, quand est-ce qu'on arrête? Après la lecture, je vois que nous ne sommes pas vraiment en retard:)
Merci pour votre soutien et bon courage à toutes!
Bonjour , je suis maman d'une petite fille qui vient d'avoir 15 mois et que j'allaite encore et je compte aller au moins jusqu’à deux ans , mon mari me soutiens entièrement , la question ne s'est même pas poser d'allaiter ou non pour nous s’était naturel. elle a commencer ses premiers repas solides à 7 mois , elle a le midi légumes et viande et fruits , pour le reste ça reste l'allaitement à volonté , un petit biscuit entre deux . et un petit biberon de lait de croissance si besoin quand je suis au travail( je travaille à mi temps) car je n'arrive plus à tirer de lait. elle marche depuis ses 12 mois et 2 semaines, elle ne va pas à la crèche c'est ma maman qui la garde . J'entend souvent " elle ne va pas à la crêche c'est pas bien elle va être sauvage avec les enfants et les gens" mais bien au contraire elle est sociable avec tout le monde elle va même vers les gens et les enfants , on me demande aussi souvent " tu comptes allaiter combien de temps encore?" je dit je ne sais pas si je vais jusq'uà ses deux ans je serais contente j'ai déjà entendu une dame du village qui m'a dit " c'est du n'importe quoi arrête de nourrir tu n'as plus de lait c'est pas possible , ça ne nourrit plus , c'est que ça te plaît ... " c'est vrai que je trouve que j'ai un bon contact avec ma petite , j'ai facile à la réconforter et je veux le meilleur pour elle et comme ma pèdiatre dit vous lui doner le meilleur que vous pouvez . je suis contente d'avoir lue vos commentaires c'est vrai qua ça fait du bien d’être soutenue
Article très positif! Le bonheur d'allaiter ses enfants est unique. Qu'on le crie haut et fort! Mes fils ont 18 mois d'ecart. J'ai continué à allaiter pendant ma 2e grossesse et ensuite les 2 en laissant la priorité au plus jeune. Tout ce qui m'a été dit de négatif m'a toujours laissée de marbre. J'ai toujours considéré comme une chance et une beauté de la nature le fait de pouvoir nourrir ses enfants blottis contre soi.
Merci pour votre article et votre site. Pour mon 1 er enfant je tenais absolument a l allaiter longtemps. Après un accouchement difficile, des sages femmes pas du tout pro allaitement qui ont tous fait pour me décourager ( dès que bebe pleuré elles me faisaient culpabiliser en me disant qu ils avaient trop faim et qu il fallait donner un biberon) et un entourage pas du tout pour l allaitement , j'ai tout de même allaité 6 mois mais très difficilement. Lorsque j etais enceinte de mon 2e enfant j'ai découvert votre site et appris énormément de chose. Aujourd'hui j allaite encore mon bébé de 18 mois et je suis très fière c'est un réel bonheur, mon bébé tete a la demande, fait "ses nuits" et j'ai réponse à toutes les remarques parfois désobligeantes et idées reçues sur l'allaitement grâce à votre site et aux animatrices.merci
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