Publié dans les Dossiers de l’allaitement n° 38 (Janv-Fév-Mars 1999).
Allaitement pendant la grossesse et co-allaitement
Cas présenté par Mme M-P Rumianowski, Bellecombe (73)
Cette mère avait présenté, pendant sa première grossesse, une menace de fausse couche qui avait nécessité un traitement. Lorsqu'elle a été enceinte pour la seconde fois, sa fille âgée de 2 ans était toujours allaitée, et s'est alors posé la question de la compatibilité de l'allaitement avec la nouvelle grossesse et avec le traitement médical qui serait éventuellement nécessaire. En effet, les études ont montré que la poursuite de l’allaitement pendant la grossesse ne fait habituellement courir aucun risque au fœtus et n’augmente pas la prévalence des fausses couches ou des accouchements prématurés ; cependant, les auteurs sont nettement plus nuancés lorsque la mère a des antécédents de fausse couche, même si aucune enquête n’a été effectuée sur cette catégorie de femmes.
Après information, la mère a décidé de poursuivre l'allaitement de sa fille. Elle a suivi un traitement hormonal (gonadotrophine chorionique) pendant la majeure partie du premier trimestre de la grossesse. Elle a été alitée pendant la fin de sa grossesse. La fillette tétait au moins 5 à 6 fois par jour. La mère n'a jamais eu de contractions liées à l'allaitement, et elle a accouché à terme.
D’après Luuli. Breastfeeding while pregnant.
Lactnet, May 1998.
Cette mère allaitait un enfant de 6 mois lorsqu’elle est redevenue enceinte. Elle a continué à allaiter exclusivement pendant environ deux mois, puis a commencé à introduire les aliments solides. À 10 mois, un bilan biologique a été effectué pour suspicion d’anémie, mais les résultats étaient normaux. À 12 mois, l’enfant mangeait normalement et tétait encore plusieurs fois par jour, même si la sécrétion lactée avait considérablement diminué. Il avait 15 mois à la naissance du second enfant, et la mère a pratiqué le co-allaitement. Elle trouvait que cela rendait les relations plus faciles entre les deux enfants. L’enfant le plus âgé était très heureux devant cette nouvelle abondance de la sécrétion lactée maternelle. Le co-allaitement s’est poursuivi jusqu’à la naissance d’un troisième enfant, deux ans et demi plus tard (l’aîné des enfants avait 4 ans et le second 2 ans ½) ; les deux aînés trouvaient que le lait avait un goût différent pendant la grossesse, mais ils le trouvaient bon.
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