Je savais que j'allaiterais, longtemps, peut-être, mais le co-allaitement, je n'y ai jamais songé.
Eliot arrive un matin d'hiver doux. La première tétée est un moment magique. Cependant, des difficultés seront rencontrées, nous les surmonterons. Le soutien et les informations données par LLL ont été importants dans cette étape. Le bébé grandit, devient bambin... toujours ce lien lactée entre nous. L'envie d'un deuxième bébé commence à naître en moi.
Eliot a 1 an. La gynécologue me dit qu'il faut sevrer si je veux à nouveau tomber enceinte. Je sors du cabinet en disant "oui-oui" (technique utilisée quand une réponse me déplait et que je ne peux/veux pas en débattre sur le moment). Pourquoi priver mon enfant de ce lait dont il a tant besoin ? Je me dis que la nature est bien faite, et que je tomberai enceinte quand ce sera le moment. Les tétées durent, mon retour de couches arrive alors qu'Eliot a 20 mois.
Mon corps m'envoie le signal qu'il est prêt à accueillir un nouvel enfant. Je tombe enceinte, Eliot a 2 ans. Je commence à réfléchir au co-allaitement. J'ai toujours envie d'un sevrage naturel, j'espère quand même que le sevrage se fera pendant la grossesse.
Certaines tétées sont désagréables, surtout qu'il continue à téter malgré le fait que "le tétou est cassé". 3 mois, 6 mois, 8 mois, je dois me rendre à l'évidence : il ne se sèvrera pas... Je commence à chercher des témoignages de co-allaitement. J'en trouve auprès de mamans que j'ai rencontré à des réunions LLL. Apparemment, ce n'est pas la mer à boire. Pourquoi pas, au final ? Sur le dernier mois de grossesse, Eliot tète de moins en moins... et si c'était la fin ?
La veille de la rentrée, Robin pointe son nez. Lui aussi a droit à la tétée... Deux enfants, deux êtres uniques, deux manières de téter. Si c'était très (d'ailleurs trop) long avec Eliot, avec Robin, c'est tout le contraire : en 5-10 minutes, Monsieur est repu.
Je retrouve mon grand garçon le lendemain. Il a de la chance, Robin dort, il tétera tranquillement. C'est une drôle de sensation de passer d'un bébé d'environ 50 cm et 5 kg 600 à un bambin qui en fait le double !
C'est ainsi que notre belle aventure commence : un co-allaitement. Je vois naître cette complicité quand ils tètent en même temps : Eliot qui tient la main de Robin, les yeux remplis d'amour ! Un co-allaitement, c'est pratique quand on a la montée de lait, pas de risque d'engorgement.
J'entends encore rire Eliot devant ce lait à profusion ! Est-ce que Robin a manqué de lait ? Pas du tout. Robin en priorité, Eliot après, et la lactation s'adapte ! Le seul souci rencontré fut un REF un peu difficile à dompter.
On m'a demandé à plusieurs reprises si Eliot était jaloux de son frère ? Non, peut-être que le maintien de l'allaitement a été utile à ce niveau-là ? Puis ils sont encore petits, on verra avec le temps.
Le co-allaitement, c'est aussi pratique. Nous sommes tombés en panne au bord de l'autoroute ; la tétée leur a permis de se rassurer, de se réchauffer (c'était le soir, et il y avait beaucoup de vent) et de se nourrir.
Maintenant, Robin a 1 an. Un an de co-allaitement.
Je ne souhaite plus qu'ils tètent en même temps : deux bambins, c'est trop de sport... Nous sommes passés d'une période où Eliot câlinait son frère à une période où c'est Robin qui veut le câliner... avec la délicatesse d'un bébé de 1 an, donc caresse brusque, doigt dans l'oeil...
Chacun a ses habitudes, chacun son sein... Ils ne sont pas que frères de sang, ils sont aussi frères de lait. Si je fais le bilan de cette année, je ne vois pas d'inconvénient au co-allaitement. Au contraire, je pense qu'il a permis à faire passer certaines choses en douceur, comme l'arrivée du bébé coïncidant avec la rentrée. Si c'était à refaire, je referais pareil ! La seule difficulté pourrait être le regard, les remarques des autres, mais je ne prends que le positif, les remarques négatives me passent par-dessus la tête !
Élisabeth, animatrice LLLF en pays d'Arles.
Le grand qui ne veut que téter à l'arrivée du nouveau bébé, c'est assez classique ! A priori, pas de quoi s'inquiéter, ça va passer...
Bonjour j'ai vu votre témoignage et cela m'a rassuré un petit peu dans mon corps allaitement à l'heure actuelle j'ai un enfant qui a 22 mois et qui n'a jamais arrêter d'allaiter même tout le long de ma grossesse.
J'ai accouché d'un enfant le 6 juillet un petit garçon dont l'allaitement a été un peu compliqué du à la grosseur de mes mamelons, encore heureux à l'heure actuelle tout se régulariser normalement pour le bébé et l'allaitement.
Le seul problème que je rencontre c'est que mon grand ne veux plus réellement manger de nourriture donc je me pose la question est-ce qu'il aura assez avec mon lait le temps qu'il se remet a remanger normalement ?
Je vous remercie, Anaïs
Il y a tout un dossier sur PMA et allaitement (avec aussi les traitements) :
https://www.lllfrance.org/vous-informer/votre-allaitement/l-allaitement-au-fil-du-temps/1801-pma-et-allaitement
Bonjour, un tout grand merci pour ces informations.
Un article sur fiv et allaitement serait bienvenus. Les professionnels (vub) m'ont demandé d'arrêter mon allaitement (poupinette 3,5 ans) pour le traitement fiv, alors que mon taux de prolactine (terme exact ?) était normal. J'ai continué, je suis tombée enceinte et dans quelques semaines, arrivée de bébé avec co-allaitement. Cela n'a, dans ce cas, eu aucun impact, sur le développement de l'embryon, puis du bébé intra uteros.
Autre chapitre epineux, comment allaiter quand on prend les hormones nécessaires à une fiv. Là aussi, les 'professionnels' à l'hôpital, m'ont demandé d'arrêter. Renseignements pris sur le cras et autres pharmaciens (que j'ai dû pousser pour approfondir le sujet), il s'est avéré qu'une partie infime passait dans le lait. Pour d'avantage de précautions, je prenait mon médicament, après le lolo. Il n'y a eu aucun problème.
Une fois de plus, le manque informations et le sens de la culpabilité, d'un professionnel aurait pu empêché l'allaitement, alors que tout s'est parfaitement déroulé...
Merci
Julie
Super, le témoignage, je co allaite également la fille de bientôt 4 ans et demi et mon fils de bientôt 3 mois je cododote également avec mes deux enfants et même problème de REF mais en fin de compte je mélangeai les seins ils n avaient pas chacun le leur jusqu'à tant que je me rends compte que chacun le sien évitait que mon bébé est bcp trop de lait + le REF qui n arrangeait pas trop le RGO et naturellement depuis qqs semaines j ai laisser chacun son sein et ça va beaucoup mieux sa n empêche que parfois je peux me tromper... Il n y a aucune jalousie et ma grande qui m a fait énormément mal durant la grossesse (mais malgré qqs fois ou je l ai repousser en lui expliquant je serrai la plupart du temps les dents...) elle continue a parfois me faire un peu mal je sens ses dents alors au avant se n était pas le cas... L agacement peut me gagner par moment il est vrai que c est perturbant la différence d âge mais j aime les voir tout les deux au sein et j aime savoir que ma fille bénéficie toujours de mes anticorps! Elle arrêtera quand elle veut parfois je lui demande de diminuer car elle tete autant que son frère mais comme disait le témoignage elle tetait longtemps pour être repus le deuxième il lui faut que 5 min... Et il fait déjà ses nuits alors que s a me semblait impossible car meme ma fille de 4 ans peut avoir encore envie de tétées nocturnes... Bref j adore laisser faire la vie! Il parait que les dents de lait s appelle ainsi car ses des dents qui sont présentes tout le long qu un enfant va tété alors faudra-t-il attendre les dents définitives pour l arrêt de la plus grande... On verra ? bon allaitement a toute
Merci pour ce joli témoignage et la mine d'informations sur le site. Mon aîné de 2 ans toujours accro aux tétées attend une petite sœur d'ici 2 semaines. Il n'est pas facile de trouver d'autres mamans qui ont envie de continuer à allaiter en étant enceinte, ça fait tout simplement du bien de se sentir moins seule !
Je partagerai volontiers mon témoignage d'ici quelques mois avec un peu de recul.
Merci !
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