Breastfeeding and infant loss. A Poarch. New Beginnings 2005 ; 22(3) : 110.
Cette mère allaitait toujours sa fille de 16 mois lorsqu’elle a constaté qu’elle était enceinte de son second enfant. Elle a décidé de poursuivre l’allaitement de sa fille, et a envisagé un co-allaitement.
A 30 semaines de grossesse, une hypotrophie fœtale a été dépistée, et la mère a été référée à un spécialiste. Une amniocentèse a été effectuée, qui a diagnostiqué une trisomie 13 chez le fœtus. Cette trisomie se manifeste par des malformations sévères du système nerveux central, des malformations faciales, une microcéphalie, des anomalies des membres, des malformations cardiaques, digestives, uro-génitales… Le taux de mortalité périnatale est très élevé. On a annoncé à cette mère que son bébé ne vivrait probablement pas plus de quelques heures à quelques jours.
Le fait de pouvoir allaiter sa fille a aidé cette mère à affronter le choc de ce diagnostic. Elle a commencé à planifier la naissance de son bébé, avec la ferme intention de l’allaiter, même si ce n’était que juste une fois. Elle a été voir une consultante en lactation pour avoir des informations sur ce qu’elle pourrait faire pour aider son bébé à téter. A 39 semaines, son bébé est mort in utero. Ce même jour, sa petite fille a cessé de téter en raison d’un rhume important. 4 jours plus tard, la mère a accouché de son enfant mort-né. Elle est sortie de l’hôpital le lendemain, et elle a eu sa montée de lait le surlendemain. Comme sa fille refusait toujours de téter, elle a commencé à tirer son lait pour soulager l’engorgement.
Lorsque son rhume s’est amélioré, la petite fille a recommencé à téter, à la même fréquence qu’un nourrisson. Même si c’était « bizarre » pour la mère de voir téter aussi souvent une enfant de 2 ans, cela l’aidait à faire le deuil de son bébé mort, et elle pensait que cela aidait également sa fille. Au bout de quelques semaines, celle-ci a d’ailleurs commencé à téter moins souvent. 7 mois plus tard, la petite fille était toujours allaitée. La mère est heureuse d’avoir pu poursuivre un allaitement qui les a aidées, elle et sa fille, à traverser cette période très difficile.
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