Dossier paru dans le n° 79 d'Allaiter aujourd'hui, LLL France, 2009
Quand on parle d’arrêter l’allaitement, il est rare qu’on prenne en compte les sentiments de la mère. Sauf pour l’accuser de vouloir le prolonger « pour son plaisir », sans tenir compte du désir de l'enfant… Pourtant, l’allaitement est bien une relation à deux, particulièrement intime qui plus est. Il est donc inévitable que son arrêt provoque chez l’un comme chez l’autre des sentiments, des émotions, des réactions. Qui peuvent être très variables selon les femmes, et surtout selon le moment et les modalités de l’arrêt : précoce ou tardif, voulu ou non voulu, brutal ou progressif…
Arrêts précoces
Chez nous, beaucoup d’allaitements s’arrêtent alors qu’ils viennent à peine de commencer : parce que la mère a mal aux mamelons, a des crevasses, parce que le bébé ne tète pas bien ou ne tète pas du tout, parce qu’il ne prend pas de poids, etc. Comme on le sait, la plupart de ces problèmes de démarrage sont dus à un manque d’informations correctes et de soutien adéquat.
Si la mère ne cherche pas ou ne trouve pas ces informations et ce soutien, elle va le plus souvent arrêter l’allaitement dans les jours qui suivent son retour de la maternité.
Ses sentiments à ce moment-là seront généralement un mélange de sentiment d’échec (« je n’y suis pas arrivée »), de culpabilité (car l’information selon laquelle le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour le bébé est maintenant largement répandue), de dévalorisation (« mon corps n’est pas capable », encore accentué si l’accouchement lui aussi n’a pas été à la hauteur de ses espérances), mais en même temps peut-être aussi de soulagement à l’idée de ne plus avoir à batailler avec la douleur ou un bébé non coopératif (« quand je suis passée au biberon, ça a été beaucoup mieux »). Si la mère ne prend pas conscience que les choses auraient pu se passer autrement avec de l’information et du soutien, elle va penser que l’allaitement n’est « pas pour elle », et elle n’essaiera même pas d’allaiter les enfants suivants.
D’autres s’en rendront compte mais, voulant faire « tout pareil » pour tous leurs enfants, renonceront aussi à l’allaitement.
D’autres enfin, avec de l’information et du soutien, réussiront à allaiter. Vivant alors de l’intérieur la différence entre le biberon et le sein, elles auront peut-être le regret de ne pas avoir réussi pour l’aîné. Mais le regret, ce n’est pas la culpabilité : elles ont fait avec ce qu’elles avaient à l’époque, et ce n’est pas leur faute si on ne leur a pas fourni ce qu’il fallait pour réussir.
Sevrages brutaux et subis
Même quand l’allaitement a bien démarré et se déroule sans encombre, il arrive trop souvent qu’il soit stoppé net, à un moment ou à un autre, pour des raisons qui s’avèrent tout à fait fallacieuses.
On dit par exemple à la mère qu’elle doit arrêter (temporairement ou définitivement) pour prendre tel ou tel médicament. Alors qu’il existe très peu de médicaments vraiment incompatibles avec l’allaitement, et qu’il est exceptionnel de ne pas pouvoir en trouver un qui soit sans risque pour l’enfant, dans toute la panoplie existante.
On lui dit d’arrêter parce qu’elle a la fièvre, ou telle ou telle maladie. Alors que l’allaitement peut être poursuivi dans la plupart des maladies de la mère (rhumes, grippes, infections diverses, gastro-entérite, intoxications alimentaires, rougeole, rubéole, maladies parasitaires, même cancer s’il n’y a pas de chimiothérapie…), qu’avoir la fièvre n’oblige pas du tout à stopper l’allaitement, et que beaucoup de mères ont réussi à allaiter malgré des maladies chroniques telles que : asthme, diabète, mucoviscidose, épilepsie, maladie thyroïdienne…
On lui dit qu’elle doit sevrer parce qu’elle a une mastite, un abcès…
On lui dit qu’elle doit sevrer pour reprendre le travail. Alors qu’il est tout à fait possible de poursuivre l’allaitement, soit uniquement en donnant le sein quand on est avec le bébé, soit également en tirant son lait pour qu’il soit donné au bébé quand il est gardé (1).
Quand une mère sèvre pour une de ces raisons, parce que, comme Anne, elle suit « ce que les professionnels de santé peuvent dire, pensant que c’est l’unique façon de faire », elle peut être triste de « devoir » sevrer, mais elle est généralement sereine par rapport à la décision, puisqu’elle pense ne pas avoir eu le choix. Martine, par exemple, s’est sentie « comme un navigateur en pleine course en solitaire qu’on a stoppé net », mais comme, à ce moment-là, elle ne savait pas qu’elle aurait « pu faire le tour du monde », elle l’a « bien vécu ».
Si par contre, plus tard, mieux informée, la mère apprend qu’en fait, elle aurait pu ne pas sevrer, elle peut être carrément en colère. Comme Martine, toujours, maintenant en colère quand elle repense à la fin de ses deux premiers allaitements, « en colère d’avoir dû arrêter selon la décision d’autrui, en colère contre l’ignorance des médecins, en colère contre la manipulation des masses naïves que nous sommes ».
D’autres femmes réagiront en rejetant (parfois violemment et avec agressivité) ces nouvelles informations, trop blessées pour reconnaître s’être trompées (avoir été trompées ?) : « Mais puisque je vous dis que je ne pouvais pas allaiter parce que j’avais cette maladie ! »
Grèves de la tétée
Parfois, c’est l’enfant qui stoppe net. Un jour, il tétait allègrement, et le lendemain, il hurle dès qu’on le met en position de téter…
Voir son enfant refuser brutalement le sein est sans doute une des situations les plus déroutantes et les plus angoissantes que puisse vivre une femme qui allaite. Celles qui l’ont vécu disent qu’elles se sont senties rejetées, qu’elles étaient frustrées, désemparées, incrédules, désespérées, qu’elles ne comprenaient pas et étaient en plein désarroi.
Et cela d’autant plus que pour l’entourage, tant familial que médical, il s’agit manifestement d’un sevrage voulu par l’enfant, et toute initiative de la mère pour essayer de mettre fin à la grève est perçue comme un « acharnement » inexplicable, voire pathologique (2).
Cela dit, quand la « grève » n’est pas identifiée comme telle par la mère sur le moment, cela peut être bien vécu. C’est par exemple Virginie dont le premier enfant s’est sevré à 8 mois, après plusieurs mois de tétées matin et soir, et qui dit aujourd’hui : « Je pourrais dire, vu le contexte d’arrêt, que c’était en fait une grève de la tétée. Mais bon, c’était un bel allaitement ! »
Bien sûr, si, plus tard, on l’identifie comme telle, on pourra là aussi avoir des regrets.
Les allaitements qui s’effilochent
Il est bien rare en fait que les mères françaises aillent au bout de leur projet d’allaitement, quel qu’il soit : selon un sondage effectué par l’Institut des mamans en 2008, c’est 85 % des femmes ayant sevré leur enfant qui auraient aimé l’allaiter plus longtemps !
Trop souvent, une conduite de l’allaitement pas optimale, par manque d’information, aboutit au fait que l’enfant va arrêter de téter alors que ce n’était pas le désir de la mère.
C'est par exemple le cas des bébés auxquels on donne plus ou moins régulièrement des biberons ou une sucette, et qui finissent parfois par se détourner du sein.
Ou celui des bébés à qui on donne trop peu de tétées pour entretenir la lactation, et qui vont là aussi finir par ne plus vouloir téter.
Les sentiments de la mère à ce moment-là pourront être de la déception, de la tristesse, un sentiment d’inachevé, si elles pensaient allaiter plus longtemps. Mais d’autres au contraire seront contentes que l’allaitement se termine ainsi en douceur, à un moment qui, finalement, leur convient.
Sevrages planifiés
Dans un certain nombre de cas, la mère va faire en sorte que l’enfant soit sevré : si pour elle allaiter au-delà d’un certain âge est hors de question ; si elle se sent submergée par l’allaitement ; si elle espère ainsi arrêter les réveils nocturnes ; si elle pense que c’est nécessaire pour être à nouveau enceinte ; si l’enfant la mord, etc., etc.
Si l’enfant lui n’est pas vraiment prêt à se sevrer, cela peut être difficile pour tous les deux. Mais à partir du moment où la mère n’est plus ambivalente, est vraiment sûre que sa décision est la bonne, les choses se passent bien en général. Comme le dit Cristina, « avec du recul, je crois que Myriam en avait autant besoin que moi, de ce sevrage, qu’elle attendait peut-être ma permission pour pouvoir le faire, après tout ».
En cas de nouvelle grossesse
Le sevrage pendant une nouvelle grossesse est sans doute un cas particulier.
On sait qu’il est tout à fait possible de poursuivre l’allaitement pendant la grossesse, voire, après la naissance, de continuer à allaiter le grand, et pratiquer ce qu’on appelle le co-allaitement.
Il n’en reste pas moins qu’un nombre certain d’enfants se sèvrent d’eux-mêmes à un moment ou un autre de la grossesse, en raison de la baisse de lait ou de son changement de goût.
Tandis que pas mal de mères ressentent une sensibilité accrue des mamelons, voire une vive douleur, ainsi qu’un sentiment de malaise ou d’irritation pendant les tétées (3).
Ces sevrages en cours de grossesse, qu’ils soient ou non induits par la mère, peuvent engendrer chez elle des sentiments mitigés : interrogations (« est-ce que mon enfant était vraiment prêt au sevrage ? »), inquiétudes (« est-ce qu’il ne souffre pas du sevrage, est-ce qu’il ne va pas m’en vouloir, en vouloir au futur bébé ? »), soulagement (notamment si elle n’était pas prête pour un co-allaitement).
En cas de co-allaitement justement, il arrive que la mère, dépassée par la trop forte demande du bambin, le pousse au sevrage, avec, là aussi, des sentiments mitigés, et parfois une certaine culpabilité de ne plus pouvoir répondre à cette demande.
Sevrage naturel
Même si pas mal des témoignages dans les pages qui suivent parlent de sevrage naturel, il s’agit là d’une pratique encore très peu répandue chez nous.
Du coup, les mères qui optent pour cela sont bien peu soutenues par leur entourage, et ont souvent le sentiment d’avancer en terre inconnue.
Heureusement, elles peuvent compter sur les groupes, les forums et les publications LLL pour les aider dans leur cheminement.
Et c’est là aussi qu’elles peuvent parler de leurs sentiments à l’arrêt de l’allaitement.
Où ailleurs que là pourraient-elles dire, sans susciter l’incompréhension la plus totale (voire l’accusation d’être une mère fusionnelle et possessive), qu’elles sont un peu tristes que leur enfant de 3 ans ne tète plus ?!
Cela dit, les sentiments des mères en cas de sevrage naturel sont plus généralement un sentiment d’accomplissement et de fierté. Quand l’enfant se sèvre quand il est prêt à le faire, elles ont le sentiment qu’il s’agit d’un aboutissement et qu’il a vraiment tiré de l’expérience de l’allaitement tout ce dont il avait besoin.
D’autre part, un sevrage naturel est le plus souvent très progressif, au point souvent qu’on a du mal à s’en rendre compte. Cela fait que les changements physiques chez la mère sont aussi progressifs, et qu’elle évite les changements plus radicaux associés à un sevrage brutal et planifié, qui peuvent augmenter les sentiments de regret ou de tristesse.
On connaît néanmoins des sevrages naturels brutaux, où l’enfant décide un beau jour que téter, c’est fini (alors qu’il tétait encore plusieurs fois par jour la veille). Dans ce cas, la mère peut être prise de court, car elle n’était pas encore prête au sevrage. Et son corps aura besoin d’un certain temps pour se « réajuster », après parfois plusieurs années de lactation.
Et de toute façon, le sentiment d’être allée « au bout » de l’allaitement avec son bambin n’empêche pas une certaine nostalgie, surtout si l’on sait que cet enfant sera le dernier. Comme le dit Janik, au moment du sevrage naturel, on peut être à la fois « fière, triste, nostalgique et heureuse ». Et si Anne n’éprouve « aucune nostalgie », Virginie dit, elle, que « même à 80 ans, [elle repensera] à l’allaitement avec une nostalgie positive, car heureuse de l’avoir vécu, et vécu pleinement ».
Une nouvelle étape
Quelles que soient la date et les modalités du sevrage, il engendre obligatoirement la nécessité de repenser la relation à l’enfant « sans la tétée ». C’est d’ailleurs ce qui fait peur à certaines : « mais comment je vais faire si je ne peux plus allaiter ? » La tétée, c’était du « tout en un » : nourriture, câlin, proximité physique, antalgique, etc. Quand les tétées s’arrêtent définitivement, il faut trouver des « remplacements » : une nourriture saine, adaptée et équilibrée ; des modes de soulagement de la douleur ; des câlins, beaucoup de câlins… Comme dit Flore, « il m’a fallu penser à leur faire des câlins : la proximité physique que l’allaitement induisait tout naturellement était à susciter ailleurs, autrement… et il fallait faire un effort pour y penser ! »
Et des câlins sans tétée ne sont pas nécessairement des câlins sans le sein : vous êtes nombreuses à le dire, vos enfants sevrés gardent une tendresse particulière pour vos seins ! Et il n’y a là rien de malsain ! Et puis, quand l’allaitement s’est arrêté, il reste… le souvenir de l’allaitement. Chez la mère, avec « ces innombrables moments de complicité qui resteront à jamais imprégnés dans nos mémoires » dont parle Alexandra. Et chez l’enfant, pour peu qu’il ait tété assez longtemps pour s’en souvenir. Et cela, c’est vraiment un socle solide pour de bonnes relations entre parents et enfant !
Claude Didierjean-Jouveau
(1) Sur toutes ces situations et circonstances particulières, vous trouverez de la documentation sur le site.
(2) Sur la grève de la tétée, voir AA n° 68, juillet 2006.
(3) Voir AA n° 61, octobre 2004.
Bibliographie
- Norma Jane Bumgarner, La mère, le bambin et l’allaitement, LLLI, 2006.
- Diane Bengson, A propos du sevrage… Quand l’allaitement se termine, LLLI, 2003.
- AA n° 50, Histoires de sevarge, janvier 2002.
- AA n° 70, L'allaitement quand il dure, janvier 2007.
Des changements physiques
Au moment du sevrage, ce ne sont pas seulement des changements émotionnels que vit la mère, mais aussi des changements physiques. En cas de sevrage brutal, elle peut avoir mal aux seins, souffrir d’un engorgement, avoir les seins qui coulent. Il sera bon qu’elle tire son lait quelque temps, juste assez pour être confortable. Cela suffira généralement à lui faire passer le cap. En tout cas, il est complètement inutile de prendre des médicaments coupe-lait, pas toujours très efficaces en début de lactation, mais totalement inefficaces sur une lactation bien installée. Par contre, certaines ont expérimenté avec succès des infusions très concentrées de persil (pas seulement quelques feuilles sur une salade de tomates !). Ou un traitement homéopathique.
Quand le sevrage est très progressif, ce genre de désagrément ne se produit généralement pas. Pour ce qui concerne la grosseur des seins, on retrouve généralement après le sevrage la taille d’avant la grossesse (par contre, l’aréole peut demeurer plus foncée qu’elle ne l’était auparavant). Mais si on a allaité longtemps, on s’est tellement habitué à ses seins allaitants qu’on peut les trouver tout riquiqui… Et même si les seins semblent réellement plus petits, plus mous, un peu « vides », ils reviennent généralement à la normale après quelques cycles. Cela dit, toutes les femmes qui ont des enfants voient leurs seins se modifier, qu’elles aient ou non allaité (et même celles qui n’ont jamais eu d’enfants, avec l’âge…).
Pour ce qui est du poids, il faut faire attention à ne pas manger autant après le sevrage que pendant l’allaitement, car les calories en plus, n’étant plus utilisées pour fabriquer du lait, risquent fort de se transformer en kilos supplémentaires ! C’est moins vrai en cas de sevrage très progressif, car dans ce cas, les changements ont pu se produire plus tôt, au moment de la diminution de fréquence des tétées.
Dernière chose à savoir : on peut continuer à avoir du lait (surtout si on cherche à en faire sortir) des semaines, des mois, voire des années après avoir arrêté d’allaiter.
Peut être reproduit, imprimé ou diffusé à condition de mentionner la provenance de cet article.
Alors voilà j'ai eu une grosse en OR, ma fille est née par voie naturelle 2h avant son terme, un début d'allaitement sans encombre, elle a commencé à faire ses nuits vers 3 mois (1 à 2 réveils) et maintenant elle dort toute la nuit sauf maladie (BCP de rhumes...)
Je voulais allaiter depuis toujours car ayant toujours été charriée sur ma grosse poitrine à l'école je voulais qu'il en ressorte quelque chose de bien. Je pensais que je pourrais tirer mon lait et donner des biberons, ma fille a commencé la crèche et j'ai repris le boulot 1 mois plus tard sauf que voilà la demoiselle a refusé toutes sortes de tétines, donc je tirais mon lait et il finissait à la poubelle car elle ne voulait pas le boire autrement que sur mon sein.
Ensuite vers 5 mois on a commencé le solide donc à la crèche ils pouvaient donner des compotes et des légumes et je passais le midi pour la téter; et c'est là que le pédiatre m'a dit, si elle accepte le solide donnez lui des yaourts. et c'est vrai qu'elle en raffole.
Aujourd'hui on garde 3 tétées par jour, le matin à 8h avant la crèche et le soir à 18h quand je la retrouve et 21h30 avant qu'elle fasse dodo mais avec ses nouvelles dents du haut elle me fait un peu mal donc je pense à arrêter.
moi qui voulait l'allaiter au moins 3 mois puis tirer mon lait, je l'allaite toujours à 9 mois passés.
je voudrais continuer sans avoir mal ou avoir des conseils pour pouvoir la sevrer sans la brimer
Voilà ds qqes jours mon bébé prendra 1 an et on est loin d'avoir arrêté l'allaitement, d'abord car je pense que c'est le meilleur pr lui mais aussi parce qu'il est allergique aux plv on s'en est rendu compte quand j'ai voulu lui donné un petit brassé, aujourd'hui ça me fait du bien de vs lire, mes proches me demande sans cesse quand vas tu arrêter ? Il est grand ! (Heu pr moi 11 mois et 1/2 ce n'es pas grand) alors je pense au sevrage mais je n'en ai pas envie je pense au sevrage naturel la seule chose qui m'épuise c'est la nuit pas une seule nuit complète depuis qu'il est né....
Bonjour
cet article est interessant mais ce sont surtout tous vos témoignages qui me font monter les larmes
je suis en effet un peu a fleur de peau car j'ai arreté d'allaiter ma fille
apres une grosse depression du post partum qui n'a pas trop duré mon seul contact avec ma fille etait le sein je ne pouvais pas la regarder cela me faisait mal au cou (!!! ET OUI SOMATISATION....)
mon accouchement a ete decevant je voulais accoucher naturellement et finalement mon bebe était en détresse cardiaque donc il a fallu faire un accouchement dirigé, pas le top et puis apres je ne voulais plus la prendre dans mes bras.
le debut de l'allaitement a été tres compliqué avec des grosses crevasses qui saignaient, heureusement je suis tombé sur une sage femme conseillère en lactation incroyable qui m'a dit lors de sa premiere visite " c'est tres bien vous faites exactement ce qu'il faut pour votre petite fille" je lui rend un grand hommage dominique aygun je ne vous oublierai jamais
Bref tout ca pour dire que ma fille a 12 mois depuis peu et je l'aime, elle est mon soleil et ma lune*
mais je n'en pouvais plus d'allaiter car elle ne voulait que le sein tout le temps n'importe quand. le jour, la nuit, co dodo ...
1 an sans dormir une seule nuit complete c'est long.... Alors il y a 3 jours je suis allé à la pharmacie demander conseil à ma pharmacienne et la elle m'a dit "si c'est ce que vous voulez et que vous etes determiné, faites le, vous allé passer qqs jours de merde et puis ça ira mieux"
j'avais besoin de ces mots pour me pousser a passer a l'action, la fatigue aidant je n'étais pas capable de passer le cap seule, meme si ma decision était prise
monté de lait terrible et douloureuse
au bout de presque 48h en pleine nuit je lui ai donné le sein car j'avais trop mal, ma fille a bu un peu et l'a laché seule, chose qu'elle n'avait quasiment jamais fait!
et cette nuit premiere nuit ou elle dort dans son lit toute la nuit !!!
depuis 3 jours elle a fait des progres incroyable, le temps qu'elle ne passe plus a mon sein nous le passons a jouer, à echanger, a nous promener
c'est dur mais plus à cause du chamboulement hormonal
a la maison tout le monde est content ma fille ainée en avait assez et me dit depuis 2 jours "maman jsuis sure que tu vas donner le sein a ma soeur" et je lui non c'est finit!!!
ma fille de 1 an est incroyable, c'est un peu comme si j'avais compensé les 4-6 mois de depression post partum par l'allaitament mais elle n'a pas 6 mois aujourd'hui ma fille a un an et c'est dur de passer de ce petit bébé qui taitait tout le temps à ce grand bébé qui marche et me fait des blagues!!!
Bravo a toutes les mamans qu'elles allaitent 1 jour ou 4 ans car l’allaitement c'est toujours un chemin semé d'embuche!
Et voilà c'est fini ! 3ème bébé allaité et l'aventure de l'allaitement s'arrête là...fin d'une période à la fois magique et fatigante comme l'aventure de s'occuper d'un bébé. si j'écris ce soir c'est que je ne suis pas en grande forme (physique) et je commence à me demander s'il n'y a pas un lien avec de l'allaitement ; je suis épuisée, enrhumée, j'ai de la fièvre la nuit, les jambes coupées. Bon ce n'est peut-être que l'état grippal dont m'a parlé le généraliste ; je l'ai vu il y a 5 j et je n'avais pas encore fais le lien avec la fin de l'allaitement de ma dernière qui a duré 26 mois...
Pour ma fille aînée j'ai arrêté de l'allaiter à peu près quand je suis tombé enceinte de mon 2ème enfant : elle avait 2 ans et demi. Mon fils je l'ai allaité 1 an (je reprenais le travail et comme j'avais un peu galéré pour arrêter avec ma fille aînée j'avais inscrit dans ma tête que ce serait un an et ça l'a fait !) Dans les 2 arrêts de l'allaitement je n'ai pas ressenti ce coup de fatigue d'aujourd'hui. D'autres circonstances. Alors que 3 enfants de 8 ans 5 ans et 2 ans et 3 mois c'est parfois épuisant à gérer mais quand même je suis bien raplapla. Je prends du Bion 3 et bientôt de la vit D.
Bref y a-t-il d'autres mamans dans mon cas, l'arrêt d'un allaitement plutôt long peut-il avoir des conséquences sur la santé de la mère comme ça, avez-vous des remèdes pour passer cette période, des lectures sur le sujet ? merci pour votre aide et votre soutien. J'ai juste envie de dire bravo à tous les mamans en général (allaitantes ou non) ! Quel sacerdoce et quelle joie mêlés !!!!
Dominique
En tout cas, la réaction de votre petite fille n'a rien d'anormal.
Vous pourriez peut-être lire l'ouvrage A propos du sevrage : http://www.lllfrance.org/boutique/livres/a-propos-du-sevrage-detail
Et voir s'il n'y a pas des réunions bambins dans votre coin (http://www.lllfrance.org/reunions/trouver-une-reunion?view=map) pour pouvoir échanger avec d'autres mères de bambins qui prennent encore le sein.
bonjour
j'ai de mon côté allaité ma fille jusqu'à ces 18 mois environ, et j'ai décidé d'arrêter car 1. j'en avais assez, et 2. car elle prenait invariablement le biberon et le sein. J'ai 2 ou 3 soirs d'affilé proposé le biberon au lieu du sein qu'elle a accepté sans rechigner, puis je lui ai expliqué que l'allaitement serait bientôt terminé. C'était il y a 9 mois.
les premiers soirs où elle a demandé le sein, je lui ai dit non, elle a un peu râlée mais ça a été. puis elle n'a rien dit pendant plusieurs semaines. et après elle s'est mise à faire la fofolle quand je me mettais nue devant elle : elle voulait les toucher, les prendre dans sa bouche, téter quoi. du coup j'ai évité de me mettre nue devant elle pendant plusieurs semaines en espérant que ça passe, mais rien...
puis je me suis dit que ce n'était pas tenable de faire ça, donc j'ai recommencé à me mettre nue devant elle, tout en lui disant "non" quand elle voulait toucher ou mettre le sein en bouche.
puis j'en ai discuté avec une amie qui m'a dit qu'elle avait aussi arrêté d'allaiter sa fille, mais qu'elle comprenait que sa fille ait toujours envie de toucher /jouer/ mettre en bouche ses seins, et je me suis dit que peut-être j'étais un peu "rude" avec la mienne.
du coup 4 mois après l'arrêt de l'allaitement, j'ai encore changé mon fusil d'épaule et ai adopté la même attitude que mon amie, qui me paraissait plus humaine et où j'étais plus à l'aise.
aujourd'hui, 10 mois plus tard, je ne sais plus trop où j'en suis.
déjà je suis enceinte de nouveau depuis plus de 3 mois, donc ma fille est un peu en 'insécurité" et elle me demande le sein de manière un peu plus insistante... parfois ça ne me 'gêne' pas qu'elle les touche/mette en bouche, donc je l'autorise à le faire, et d'autre fois ça m'inquiète de voir que ses demandes n'en finissent toujours pas et donc je refuse et elle râle un peu puis on se fait un câlin... je lui ai expliqué recemment que mes seins, qui sont en train de grossir et de changer d'aspect, se préparaient pour le bébé qui arrive.... elle était fatiguée quand je lui ai dit ça donc elle a pleuré un peu, mais elle le sentait de toute façon... et hier soir elle s'est endormie au sein - elle était très fatiguée mais a des difficultés d'endormissement, surement liée à ma grossesse...
mais je ne sais plus quoi faire j'avoue... je me rends compte que ma manière de sevrer a surement été trop brutale pour elle, et que je ne suis pas claire dans mes intentions, mais ça m'inquiète qu'elle les réclame encore et encore et encore... j'aimerais arriver à la rassurer sans lui donner le sein, mais je suis un peu perdue là...
j'espère que quelqu'un pourra m'aider, ou me conseiller une lecture ?
Bonjour,
Mon fils a deux ans. J'ai enfin accompli l objectif que je m étais fixé pour son bien.
Aujourd'hui, je me suis résolue à attendre le sevrage naturel... J en ai peur... Je lui en parle..
Je ne vous parle des critiques, remarques etc. C'est tellement difficile moralement que j'ai pris le parti de les laisser dire... Et parfois pleurer loin d eux. Heureusement, le papa c'est tout l inverse au point que parfois quand je ne veux pas allaiter (seins épuisés) il s etonne...
J'ai repris le travail à 14 semaines. Dur. Tout gérer et tirer demande une force pas possible. J'ai fait beaucoup d erreurs. J'ai déprimé. Baby clash. Mari infidele. Déménagement. J étais seule tellement seule. A tout faire. Se lever à 4h pour tirer. Donner le sein à 5h. Partir à 6h. Travailler. Tirer. Travailler. Rentrer à 19h. Donner le sein. Puis se mettre à la cuisine. Puis le sein... Puis retirer... Puis bref... Quelle épreuve.... Enfin il a eu l âge de commencer les repas... La délivrance...
Je me suis repris en main apres l accouchement le jour où une dame m'a demandé: Pourquoi vous êtes devenue comme cela?
Ce gouffre m a engloutie mais je m en suis sortie après plus d un an d efforts...
Cependant si je raconte cela c'est que je suis persuadée que si je n avais pas allaité... Je n aurais pas eu cette force et ce courage. L allaitement est tjs le moment où je me repose avec mon fils... On se parle... Rit.. S endort...
Je suis fière de mon fils et quand je le regarde beau grand fort et dégourdi... Je remercie Dieu pour tout ce bonheur!!!
Bonne soirée!
Bien sûr que vous aimez votre fils, et vous faites ce qu'il y a de mieux pour lui !
Essayez d'arrêter de vous inquiéter : votre bébé prendra ce qu'il lui faut quand vous aurez vraiment repris le travail. Ce sera à l'assistante maternelle ou aux personnes de la crèche ou toute autre personne qui le gardera de l'y habituer.
Sachant qu'à 6 mois, il peut très bien ne pas boire au biberon mais au gobelet (ce qu'il acceptera peut-être beaucoup mieux).
Allez voir le dossier sur Travail et allaitement :
http://www.lllfrance.org/vous-informer/votre-allaitement/l-allaitement-au-fil-du-temps/1229-travail-et-allaitement
Bonjour
Mon bébé A 6 mois, je dois lui proposer des biberons car je reprends le travail dans 10 jours et mon petit commence l'adaptation chez son ass mat, nous avons tout essayé avec papa, mon absence, mon lait mat, le lait artificiel, 5 types de biberons, lui parler, lâ position d'allaitement. Ça devient invivable pour moit et lui, il n'en veut pas, tant bien que je vois mon conjoint s'énerver et lui mettre le bib dans la bouche comme Ca, je ne sais plus comment faire, évidemment inutile de dire que c'est de ma faut Âux yeux des autres.... Je voudrais procéder à un allaitement mixte (nuit, matin et soir : tetee au sein, reste de la journee bib de lait mat ou artificiel) et les merc redi et Wk allaitement au sein en plus de la diversification...
Merci de m'apporter vos témoignages et conseils car c'est une déchirure ce matin de constater ce mal être de mon bébé, de voir la façon dont on l'écoute... Mon petit être d'amour... On me dit faut se séparer, on est trop fusionnel, marre de ces critiques culpabilisantes, il a 6 mois et j'aime mon fils...
Bonjour
Mon bébé A 6 mois, je dois lui proposer des biberons car je reprends le travail dans 10 jours et mon petit commence l'adaptation chez son ass mat, nous avons tout essayé avec papa, mon absence, mon lait mat, le lait artificiel, 5 types de biberons, lui parler, lâ position d'allaitement. Ça devient invivable pour moi et lui, il n'en veut pas, tant bien que je vois mon conjoint s'énerver et lui mettre le bib dans la bouche comme Ca, je ne sais plus comment faire, évidemment inutile de dire que c'est de ma faut Âux yeux des autres.... Je voudrais procéder à un allaitement mixte (nuit, matin et soir : tetee au sein, reste de la journee bib de lait mat ou artificiel) et les merc redi et Wk allaitement au sein en plus de la diversification...
Merci de m'apporter vos témoignages et conseils car c'est une déchirure ce matin de constater ce mal être de mon bébé, de voir la façon dont on l'écoute... Mon petit être d'amour...
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