Quand on y réfléchit, l’allaitement est quand même une pratique de maternage très spéciale, où ce n’est pas un objet (tel un porte-bébé) qui est utilisé, mais une partie du propre corps de la mère : ses seins. Une partie qui de plus, en tout cas dans notre société, est aussi investie d’un autre rôle, un rôle érotique. D’où pas mal d’interrogations et de confusions dans la tête de beaucoup.
Pour paraphraser un titre de film célèbre, voici donc « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les seins en rapport avec l’allaitement ». En tout cas, nous l’espérons.
Comment les seins sont-ils fabriqués pour allaiter ?
C’est dès 5 à 6 semaines de gestation que les bourgeons mammaires apparaissent chez l’embryon. Ensuite va se former la glande mammaire, un réseau basal de canaux, les glandes de Montgomery... Pendant toute l’enfance, la glande mammaire est au repos. Puis, à la puberté, les seins vont se développer chez la fille : du tissu adipeux apparaît, les canaux lactifères s’allongent, des bourgeons glandulaires se forment, l’aréole et le mamelon augmentent de volume et se pigmentent.
Dès le début de la grossesse, les seins augmentent de volume, le réseau vasculaire se développe, de même que les ascini et les canaux lactifères, l’aréole prend une couleur plus foncée, les mamelons peuvent devenir plus durs et protubérants. Au cours du deuxième trimestre, les seins commencent à produire du colostrum, ce premier lait qu’absorbera le nouveau-né. Chez certaines femmes, un peu de colostrum peut s’en écouler vers la fin de la grossesse.
Après l’accouchement, les taux d’oestrogènes et de progestérone (qui inhibaient la sécrétion lactée) s’effondrent rapidement, permettant à la prolactine (dont le taux a augmenté pendant la grossesse) de jouer son rôle. Lorsque la lactation sera lancée, la glande mammaire produira du lait tant que les seins seront régulièrement stimulés et « vidés » (1).
Tous les seins peuvent-ils allaiter ?
Même si, d’une femme à l’autre, les seins varient énormément quant à leur taille, leur coloration, leur densité, leur position sur le torse, ils sont dans leur immense majorité tout à fait aptes à nourrir un bébé. D’ailleurs si l’on observe les taux d’allaitement dans les pays scandinaves, qui dépassent les 95 %, on peut se faire la réflexion que les femmes françaises ne sont pas anatomiquement et physiologiquement différentes des femmes norvégiennes ou suédoises !
Certes, il existe certaines conditions qui peuvent être responsables d’une lactation insuffisante. Il y a d’abord les femmes dont la glande mammaire s’est mal développée dès la vie embryonnaire ou à la puberté (ou a été lésée pendant l’enfance : chirurgie, brûlure...). Une telle anomalie est plutôt rare, et, de plus, souvent unilatérale. Ensuite, cas également très peu fréquent, les femmes atteintes d’un déséquilibre hormonal important (trouble de l’axe hypothalamo-hypophysaire, syndrome des ovaires polykystiques...). Troisièmement, les femmes qui ont subi une intervention chirurgicale aux seins, surtout s’il s’agit d’une réduction mammaire, où la glande mammaire a pu être lésée, des nerfs et des canaux lactifères sectionnés (2). D’autres causes peuvent expliquer une insuffisance de la lactation (dépression sévère, hémorragie grave du post-partum, hypothyroïdie non traitée, anémie, grosse fièvre, rétention placentaire, prise d’un contraceptif contenant des oestrogènes...), mais l’un dans l’autre, et d’après une expérience clinique limitée aux pays industrialisés, toutes ces causes purement physiologiques concerneraient au grand maximum 5 % des femmes (3). On est loin des 32,33 % de mères évoquant un « manque de lait » comme cause d’arrêt de l’allaitement dans un sondage de l’Institut des mamans datant de 2002...
Peut-on allaiter d’un seul sein ?
Oui ! Si, pour une raison ou pour une autre (chirurgie mammaire très mutilante, blessure ou ablation, irradiation...), un des seins n’est pas ou quasiment pas fonctionnel, il est tout à fait possible d’allaiter uniquement avec l’autre. Après tout, on allaite bien des jumeaux avec deux seins. On connaît même des femmes qui ont allaité des jumeaux avec un seul sein !
Et les seins étant souvent asymétriques, il arrive que le bébé préfère rapidement le sein plus « productif » et finisse par complètement se désintéresser de l’autre, malgré les efforts de la mère pour le lui faire prendre. N’étant plus « vidé », il finira rapidement par ne plus produire du tout, et là aussi, la mère se retrouvera à n’allaiter que d’un sein. Il arrive également, surtout en cas d’allaitement long, que la mère en arrive à donner plus volontiers, et ce sans même s’en rendre compte, le sein qui lui laisse sa « meilleure » main libre (le sein gauche si elle est droitière) et finisse là aussi par n’allaiter que d’un sein.
Seul véritable inconvénient : une différence de taille entre les deux seins (4) pas forcément très esthétique, mais qui disparaîtra après le sevrage (5).
Cette femme de 39 ans était enceinte de 33 semaines de son troisième enfant quand elle s’est présentée pour une consultation d’allaitement. Elle avait été gravement brûlée au niveau du torse lorsqu’elle avait 8 ans, avec entre autres d’importantes lésions du sein droit (complexe aréolo-mamelonnaire complètement détruit, et glande mammaire droite partiellement détruite), partiellement corrigées par une chirurgie reconstructive effectuée à 19 ans. Elle n’avait pas allaité ses deux premiers enfants, mais elle avait décidé d’essayer d’allaiter le troisième. Elle a accouché à terme et par voie basse d’un bébé en bonne santé, qui a été mis au sein dans les 2-3 heures suivant la naissance. On lui avait recommandé de le mettre fréquemment au sein, et de tirer son lait en plus des tétées afin d’obtenir une production lactée abondante. Le nouveau-né a repris son poids de naissance à 1 semaine. À 1 mois, la mère a décidé d’arrêter de tirer son lait, et elle a allaité jusqu’à 14 mois.
Cette observation confirme qu’une femme peut parfaitement allaiter exclusivement avec un seul sein, si elle est correctement informée et soutenue.(Feasibility of unilateral breastfeeding. Barco I et al. Breastfeeding Medicine 2015 ; 10(4) : 228.)
Faut-il préparer ses seins pendant la grossesse ?
On l’a longtemps cru. On conseillait de les masser, d’y appliquer des crèmes, du jus de citron, d’étirer les mamelons, de les frotter avec une brosse à dents, etc. Tout cela dans le but de leur donner la « bonne » forme et de les « endurcir ». On sait aujourd’hui que toutes ces manoeuvres sont non seulement désagréables, mais complètement inutiles : ce n’est pas cela qui évite l’apparition de crevasses, mais une bonne prise du sein en bouche par le bébé. Seuls les massages peuvent être agréables et aider certaines à apprivoiser l’idée que bientôt la bouche d’un bébé happera leurs seins, avec une vigueur parfois étonnante.
La vraie préparation à l’allaitement, elle se fait toute seule dans le corps de la femme enceinte (voir ci-dessus). Elle se fait aussi dans la tête : en se documentant sur l’allaitement et le comportement normal d’un nouveau-né, en s’informant des pratiques en matière d’allaitement du lieu où l’on a prévu d’accoucher, et en rencontrant des femmes qui allaitent dans les groupes de mères.
Y a-t-il des règles d’hygiène à respecter ?
Contrairement à ce qui a longtemps été préconisé et l’est encore parfois, nul besoin de « récurer » ses seins avant et après la tétée. Un tel nettoyage est absolument inutile : la douche quotidienne suffit largement à l’hygiène des seins. De plus, il prive le sein des sécrétions des glandes de Montgomery (les petites excroissances visibles sur l’aréole), qui sont lubrifiantes et antibactériennes. En supprimant l’odeur naturelle du sein, voire en la remplaçant par une autre odeur (savon, lotion...), il risque aussi de dérouter certains bébés, qui peuvent aller jusqu’à refuser le sein pour cette raison.
Les seins ont-ils besoin d’un équipement spécial quand ils allaitent ?
La consommation étant reine, il était hors de question que les femmes allaitantes échappent complètement aux lois du marché. On a donc créé un « marché de l’allaitement » avec toute une panoplie de gadgets censés être indispensables à la femme qui allaite. En fait, pour quelques-uns qui sont vraiment utiles dans certaines circonstances bien définies, beaucoup d’autres sont au mieux inutiles, au pire nuisibles (6).
Il est par exemple inutile d’appliquer des crèmes sur les mamelons en prévention des crevasses : si certains produits (notamment la lanoline purifiée) peuvent aider à leur cicatrisation quand elles sont là, ils n’ont pas pour autant d’effet préventif. Par contre, on peut, à la fin de la tétée, étaler sur le mamelon et l’aréole un peu de colostrum ou de lait de fin de tétée : c’est un produit naturel, toujours disponible, qui a une odeur familière au bébé, un bon goût, est non allergisant et efficace, car rempli d’anticorps (pour éviter une surinfection) et de facteurs de croissance (pour régénérer la peau). On peut aussi l’utiliser en cas de crevasses, en imbibant des compresses qu’on applique sur le mamelon et qu’on protège de film alimentaire pour les garder humides.
À une époque, on a préconisé de sécher les seins après la tétée avec un sèche-cheveux. C’est maintenant déconseillé : loin de prévenir les crevasses, cela pourrait les favoriser, car la chaleur excessive déshydrate les cellules cutanées et les fragilise.
Attention aux bouts de sein qui, s’ils sont utiles ponctuellement dans certains cas, peuvent diminuer la quantité de lait reçue par le bébé, et induire à la fois des difficultés de prise de poids chez le bébé et une diminution de la lactation chez la mère.
Pour « éponger » les fuites de lait (à noter que certaines mères n’en auront jamais), il existe toute une variété de coussinets d’allaitement : coussinets jetables, coussinets lavables (plus économiques, plus écologiques, et qu’on peut d’ailleurs facilement fabriquer soi-même), coussinets en silicone (LilyPadz).
Et si l’on a les mamelons plats, voire ombiliqués ?
Beaucoup de femmes se font dire qu’elles ont les mamelons plats et qu’elles auront donc des difficultés à allaiter. À l’examen, très souvent, les mamelons s’avèrent tout à fait normaux. Donc première chose : faire vérifier !
Si le mamelon est effectivement plat, voire rétracté, mais qu’une pression douce ou du froid (passer un glaçon dessus) permet de le faire ressortir, pas d’inquiétude à avoir : la succion du bébé, si elle est bonne, le fera aussi ressortir. Sachant par ailleurs que ce n’est pas seulement le mamelon que le bébé a en bouche quand il tète, mais un bon morceau de l’aréole.
Si, par contre, tout ou partie du mamelon reste invaginé dans le sein, les débuts de l’allaitement risquent d’être plus problématiques. Pour remédier au problème, on a suggéré le port de coupelles dans le soutien-gorge, à partir du dernier trimestre de la grossesse, et/ou les exercices dits « de Hoffmann » (pressions fermes des pouces à la base du mamelon) destinés à assouplir le tissu péri-mamelonnaire. Mais l’efficacité de ces techniques a été fortement mise en cause en 1992 par une étude où l’on avait demandé à des femmes ayant au moins un mamelon plat ou rétracté de porter des coupelles, ou de faire les exercices de Hoffmann, ou les deux, ou de ne rien faire. Résultat : le taux d’allaitement à l’arrivée était le plus élevé... chez celles qui n’avaient rien fait !
Depuis cette date, deux nouveaux produits sont arrivés sur le marché : la Niplette de Avent (qu’on peut remplacer par une simple seringue dont on a découpé le fond, enlevé l’aiguille et remis le piston en passant par le fond (7)), et le LatchAssist de Lansinoh, petit bulbe en caoutchouc sur un embout. Avec ces deux produits, il s’agit de créer un vide qui aspire le mamelon. Même si des mères en sont satisfaites, il n’existe pas à notre connaissance d’étude un peu vaste sur leur efficacité.
Dans tous les cas, l’important sera de veiller à une bonne prise du sein par le bébé, qui arrivera généralement à faire ressortir le mamelon, même si ce dernier rentre à nouveau dans le sein dès qu’il le lâche. Sachant également que, le plus souvent, un seul des mamelons est concerné, on pourra, si les mises au sein sont vraiment trop douloureuses, choisir d’allaiter d’un seul sein.
Faut-il absolument porter un soutien-gorge ?
C’est vraiment une question de confort. Certaines mères pourront très facilement se passer de soutien-gorge (d’autant que l’allaitement à la demande peut amener à un dégrafage et regrafage si fréquent qu’il en devient vite fastidieux...) sans avoir peur d’avoir les seins aux genoux dans leurs vieux jours (8). D’autres, qui ont des seins volumineux et lourds, ne seront confortables qu’avec un bon soutien-gorge maintenant bien la poitrine (certaines éprouvent le besoin d’en porter un aussi la nuit).
On trouve maintenant de la lingerie d’allaitement gaie, colorée, voire sexy. Mais le côté esthétique ne doit pas faire oublier le confort et l’aspect pratique : un bon soutien-gorge d’allaitement ne doit pas comprimer les seins (attention aux baleines que certains comportent), et doit si possible pouvoir s’ouvrir et se fermer d’une main, l’autre tenant le bébé.
Le sein peut-il être malade pendant l’allaitement ?
Hélas, oui. Nous n’allons pas développer ici la liste des différentes pathologies qui peuvent affecter le sein allaitant (9), mais il est clair qu’il peut développer n’importe quelle pathologie mammaire observée dans la population féminine générale, plus les pathologies spécifiques à la lactation (engorgements, mastites, abcès, galactocèles). L’immense majorité de ces pathologies sont bénignes et faciles à traiter. Encore faut-il qu’elles soient correctement diagnostiquées et soignées. Ce qui n’est pas toujours le cas, étant donné le peu de formation de la plupart des professionnels de santé sur le sujet.
Dans tous les cas, il est bon, en cas de pathologie, de s’adresser à un professionnel qui connaît le sein lactant, qui saura faire le bon diagnostic et proposer le bon traitement, sans dramatiser (comme par exemple voir un abcès et dire d’arrêter l’allaitement là où il n’y a qu’une mastite), mais sans banaliser non plus : on a vu des femmes ayant une masse dans un sein se faire dire que « ça passerait quand elles arrêteraient d’allaiter » découvrir, parfois trop tard, qu’il s’agissait d’une tumeur maligne... Trop souvent, l’allaitement opère comme un rideau de fumée qui empêche, évite ou donne une excuse pour ne pas aller voir derrière.
À long terme, l’allaitement est-il bon pour la santé du sein ?
Manifestement oui, si l’on en croit les très nombreuses études montrant une réduction du risque de cancer du sein avec la durée totale d’allaitement. Ainsi, dans une étude de 2010 (10), par rapport aux femmes qui n’avaient pas allaité ou avaient allaité moins de 12 mois, le risque de cancer du sein était plus bas de 66,3 % chez celles qui avaient allaité entre 12 et 23 mois, de 87,4 % chez celles qui avaient allaité entre 24 et 35 mois, et de 94 % chez celles qui avaient allaité entre 36 et 47 mois. Pour chaque enfant allaité plus de douze mois, le risque était abaissé presque de moitié.
Les raisons de cette diminution du risque sont sans doute multiples, à commencer par le fait que l’allaitement est quand même la fonction physiologique du sein... On pense notamment que l’exposition aux oestrogènes que connaît la femme lorsqu’elle n’est ni enceinte ni allaitante et a ses cycles menstruels, est un facteur de risque. Un composant découvert dans le lait de femme en 1998 pourrait être une autre explication : on y a détecté un des isomères d’un acide linoléique conjugué connu pour inhiber in vitro la prolifération des cellules tumorales mammaires.
Le sein nourricier exclut-il le sein érotique ?
Pas nécessairement. Dans ce domaine, on trouve tout et son contraire. Voici ce que disait Ross Escott lors de la 7e JIA en 2008 : « Dans la relation de couple, les seins lactants peuvent être vécus par chaque partenaire comme attrayants, signe de féminité, ou au contraire comme un tue-l’amour. La plupart du temps, les seins sont plus volumineux et plus fermes, mais ils peuvent être sensibles, ou du lait peut s’en écouler, en particulier pendant les rapports sexuels. La question de savoir ‘à qui appartiennent les seins’ et à quel moment chaque ‘propriétaire’ pourra y accéder peut être à l’origine de dilemmes intéressants (11). Si l’un des partenaires a l’impression que les seins sont ‘tabous’, les jeux sexuels pourront être inhibés jusqu’à la mise en place d’ajustements. Certaines femmes n’aiment pas que leur partenaire touche leurs seins ou les suce, parce qu’elles ont eu un bébé dessus toute la journée. D’autres couples aiment inclure dans leurs jeux sexuels des seins qui dégoulinent de lait, et certains hommes aiment boire le lait de leur femme à cette occasion, ou la soulager en cas d’engorgement. »
Comment sont les seins après l’allaitement ?
Certaines femmes peuvent avoir l’impression que leurs seins sont plus petits, voire un peu « vides ». Tandis que d’autres les trouvent plus gros qu’avant la grossesse.
En fait, les études montrent que les seins retrouvent grosso modo leur taille et leur tonicité quelques mois après le sevrage.
Une étude qui a suivi par modélisation informatique les variations de volume du sein chez huit femmes, depuis la conception jusqu’au sevrage (12), a observé que le volume des seins diminuait entre 6 et 9 mois post-partum sans que la production lactée diminue, et qu’après le sevrage (entre 12 et 33 mois post-partum pour les femmes suivies), le volume du sein était similaire au volume antérieur à la grossesse... y compris chez la mère qui s’était plainte que ses seins étaient nettement plus petits qu’auparavant.
Dans une autre étude, faite cette année sur des femmes coréennes (13), le volume des seins augmentait avec l’âge en raison de la prise de poids globale, mais l’allaitement n’avait pas eu d’influence sur ce volume.
L’allaitement abîme-t-il les seins ?
Chez certaines femmes (et leurs compagnons !), la crainte de voir ses seins abîmés peut être une cause de non-allaitement. D’autant que les rares scènes d’allaitement diffusées par les médias sont très souvent celles de mères africaines aux seins flasques et pendants, vivant dans des zones où sévit la famine ou des pays où la pratique du « repassage » des seins est répandue (14).
En fait, tous les spécialistes sont d’accord pour dire que ce qui abîme les seins, ce sont les changements brusques de volume, donc essentiellement l’accroissement en début de grossesse, un engorgement les premiers jours ou un sevrage brutal.
Une étude parue en 2008 dans une revue américaine de chirurgie esthétique (15) avait montré que, contrairement à une idée reçue, l’allaitement ne fait pas « tomber » les seins. Les facteurs de risque identifiés pour des seins qui tombent étaient : un âge plus avancé, un indice de masse corporelle plus élevé, un nombre plus important de grossesses, une taille supérieure de soutien-gorge avant la grossesse et un passé de fumeuse. L’allaitement n’était pas un facteur de risque, même s’il avait duré longtemps.
Refaite deux ans plus tard sur 132 femmes venues consulter pour une augmentation mammaire ou une mammoplastie, elle a confirmé les facteurs de risque, y ajoutant un épisode de perte de poids rapide et importante (plus de 20 kg), et le fait que l’allaitement n’était pas un facteur de risque.
En conclusion...
... on peut dire, comme la plupart de celles qui témoignent dans les pages qui suivent, qu’allaiter et avoir allaité rend les femmes fières de leurs seins (encore plus lorsqu’elles avaient auparavant une mauvaise image de leur corps, et de leurs seins en particulier), seins qui, comme le dit l’une d’elles, ont « joué LE rôle de leur vie » !
Claude Didierjean-Jouveau
Allaiter aujourd'hui n° 99, LLL France, 2014
1. Sur la physiologie de la lactation, voir : Régulation de la synthèse du lait chez les femmes
2. Sur l’allaitement après une chirurgie mammaire, voir le dossier sur le site.
3. Même ce chiffre est contesté par certains, personne ne sachant vraiment d’où il provient et aucune étude n’ayant jamais été faite sur le sujet.
4. Voir ce post de blog : Le sein nourricier
5. Une étude faite sur des femmes d’Arabie Saoudite allaitant d’un seul sein montre néanmoins plus de pathologies inflammatoires dans le sein non tété.
6. Voir le point sur le sujet dans Allaiter aujourd’hui n° 80 : Le matériel autour de l'allaitement
7. Voir la technique « seringue et élastiques » dans les Dossiers de l’allaitement n° 91, page 17.
8. Des études récentes remettent fortement en cause l’intérêt du soutien-gorge pour éviter la ptose des seins. Voir par exemple la thèse de Laetitia Pierrot, Évolution du sein après l’arrêt du port du soutien-gorge : étude préliminaire longitudinale sur 33 sportives volontaires (2003).
9. Pour plus de détails, voir l'article des Dossiers de l'allaitement sur les pathologies mammaires pendant la grossesse et la lactation.
10. De Silva M et al, Prolonged breastfeeding reduces risk of breast cancer in Sri Lankan women: a case-control study, Cancer Epidemiol 2010 ; 34(3) : 267 -73 .
11. Rappelons l’inénarrable Marcel Rufo qui, dans une interview à L’Express en 2003, avait déclaré : « Un sein qui allaite n’est pas un sein sexué. Lorsque la maman recommence à avoir des relations sexuelles, elle ne peut pas allaiter et se faire caresser un sein », allant jusqu’à dire qu’il faut alors sevrer le bébé en lui disant que « les seins sont des jouets pour papa et maman, et lui il a sa voiture » ! En fait, les seins ne sont ni à l’enfant ni au père, ils sont à la mère, non ?!
12. Cregan MD, Hartmann PE, Computerized breast measurement from conception to weaning, JHL 1999 ; 15(2) : 89 -96.
13. KimSa Jin, KimMyungshin, and KimMin-Jeong, The Affecting Factors of Breast Anthropometry in Korean Women, Breastfeeding Medicine 2014 ; 9(2) : 73 -78 .
14. Voir dans Wikipedia Repassage des seins
15. Rinker B et al, The effect of breastfeeding on breast aesthetics, Aesthetic Surgery Journal 2008 ; 28(5) : 534-37.
À lire
- Le sein dévoilé, Dominique Gros, Stock/Laurence Pernoud, 1987.
- Le sein dans tous ses états, Dossiers de l’Allaitement n° 37, octobre 1998 , p. 9-15.
- Évolution des seins de la conception au sevrage, Dossiers de l’Allaitement n° 49, octobre 2001, p. 10-12.
- Le sein. Une histoire, Marilyn Yalom, Galaade éditions, 2010.
À voir
Contrairement à l’idée prédominante, les seins des femmes ne sont pas forcément et naturellement hauts et fermes. Il en existe de toutes sortes, que ce soit avant, pendant ou après une grossesse. La preuve par l’image, voici une galerie de vrais seins de vraies femmes : Normal Breasts Gallery
D’autres photos s’attaquant aux canons de la beauté post-grossesse : À bas les canons de beauté post-grossesse
Questions/réponses
Q – J’ai sevré ma fille à ses 13 mois, depuis bientôt un an. Et depuis, quand j’appuie sur mes mamelons ou en cas de stimulation, il y a encore du lait qui en sort. Est-il normal qu’il y ait encore des gouttes de lait (de couleur jaunâtre, pas aussi blanc que pendant l’allaitement) ? Que faire pour que ça s’arrête ?
R de Claude, animatrice LLLF – Il est assez courant de continuer à avoir du lait pendant des mois, voire des années, après le sevrage, surtout quand on appuie sur les seins "pour vérifier". La meilleure chose à faire, c'est d'arrêter de presser dessus !
Après, si un écoulement a lieu sans qu'on presse les seins, c'est à voir avec un médecin.
Q – J'ai arrêté d'allaiter mon garçon à ses 3 ans, il y a 8 mois. Tout s'est bien jusqu'à ce soir où j'ai les tétons sensibles, un liquide jaunâtre qui s'écoule des deux seins lorsque je presse spécifiquement, et ce qui me paraît être une masse mammaire granuleuse dans chacun des seins, sans douleur aucune. J'ai lu que dans les galactocèles, le liquide est du lait. Chez moi, le liquide est jaunâtre. Enfin, est-il possible d'avoir un galactocèle identique dans chaque sein ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF – Le fait que cela soit bilatéral est plutôt rassurant. Pour en avoir le cœur net, il serait judicieux de consulter pour vous faire prescrire une échographie, un bilan hormonal et une analyse bactériologique du liquide. En fonction de ce que trouvera l’échographiste, il voudra peut-être ponctionner les masses. En attendant, vous pouvez poser des cataplasmes d’argile verte ou de feuille de chou cru.
R de la mère quelques mois plus tard – Après examens biologiques, échographie et mammographie, il s'avère qu'il s'agit d'une ectasie des canaux galactophoriques, ce qui est apparemment très commun chez les femmes ayant allaité longtemps.
Q – Je suis enceinte de 7 mois. Mes mamelons sont ombiliqués. Cela m’inquiète.
R de Marie-Elise Izing, animatrice LLLF – Une maman que j'ai eue en réunion avait les mamelons très rentrés. Grâce à la seringue coupée et à la succion de sa fille, elle a allaité deux ans. Elle me disait que quand sa fille a commencé à se sevrer, ses mamelons se sont re-ombiliqués comme avant.
R de Marie-Hélène Favre-Plavenet, animatrice LLLF – Heureusement que ma grand-mère m'avait montré ses seins et expliqué qu'elle avait allaité ses 6 enfants sans souci et longtemps (pas trop grand chose d'autre pendant la Seconde Guerre...). Au moins, j'étais préparée à faire confiance à mes seins et à ne pas les regarder... car parfois, on ne sait pas ce qui se passe hors de notre vue, lorsque le mamelon est dans la bouche du bébé. Il y a "vrais" et de "faux" mamelons ombiliqués. J'ai pleuré à la maternité quand une consultante en lactation (sic !) est entrée dans la chambre alors que j'avais les seins à l'air et que je ne lui avais rien demandé ; elle a tordu le nez en regardant mes seins (mais ne m'a jamais regardée dans les yeux) et est ressortie en soupirant "pfff, si vous croyez que c'est avec "ça" que vous allez réussir à allaiter" ! "Ça" a allaité presque dix ans au total finalement, les bébés font 1,80 m maintenant !). Heureusement, j'avais déjà allaité un an et demi mon premier (qui n'a pas continué pendant ma seconde grossesse), donc j'ai fait appel à mon bagage de confiance, j'ai respiré un bon coup, je me répétais que je n'avais pas un corps de top model, certes, mais qu'il était fonctionnel.
R de Mathilde Armand, animatrice LLLF – Une future maman que j’accompagne est dans la même situation. Je lui ai donc transmis des témoignages et les infos pour le truc de la seringue coupée et retournée, et elle a été le soir-même à la pharmacie pour en acheter. La recommandation générale est 20 ou 30 ml, elle n'a pas trouvé de 30 ml, donc elle a acheté 20 et 50 ; le 20 était un peu juste et le 50 un peu grand, mais elle a tout de suite réussi à faire sortir ses mamelons (et ils rentrent après). Je lui ai bien expliqué qu’une fois la prise de sein facilitée par le téton sorti à la seringue (si besoin), c'est la succion qui maintiendra le mamelon sorti pendant la tétée. Je lui ai aussi envoyé une illustration de la prise de sein avec vue intérieure pour qu'elle comprenne bien que c'est bien plus que le mamelon qui est pris en bouche par le bébé, ce qui l'a rassurée aussi. Elle est donc super contente d'avoir cette astuce de la seringue qu'elle va pratiquer plusieurs fois par jour avant la naissance, pour faciliter ensuite le travail du bébé. Elle continue ses dernières semaines de grossesse en étant désormais sereine sur ses capacités à allaiter (ce dont son entourage lui faisait douter).
Q – Enceinte de 30 SA (36 ans), j’ai des croûtes sombres sur les deux mamelons. Elles ne me grattent pas, je les lave et essaie d'enlever à la pince à épiler, mais cela me fait mal. Je précise que j’ai la peau claire. J’ai réussi aujourd'hui à exprimer un peu de colostrum. C’est ma seconde grossesse et je n’ai pas pu allaiter mon aîné pour des raisons médicales
En fait je dirais que cela dure depuis un an, mais je n'y ai pas trop prêté attention vraiment avant d'être enceinte. Mon mamelon ayant beaucoup grossi, même si j’ai une petite poitrine, mes mamelons ont assez foncé et il y a ces petites boules (voir photos ci-dessous).
Je trouve exactement le même type de témoignages sur des forums type Doctossimo, mais sans pistes associées, et sans lien avec la grossesse.
R de Lise – J'ai eu quelque chose de similaire. C'était après ma deuxième grossesse. Pendant cette grossesse, mes mamelons et ma cicatrice de césarienne ont beaucoup foncé, et longtemps après la naissance (plusieurs mois au moins... je ne sais plus exactement). Petit à petit, j'ai eu ces petites croûtes, j'ai gratté un peu à l'ongle pour voir. Par endroits ça partait tout seul, par endroits non. J'ai laissé faire et, petit à petit, c'est parti, avec dessous le retour de la peau rose (et grande victoire pour ma cicatrice de césarienne qui était restée affreuse, mais qui, après cette peau neuve, est devenue presque invisible !).
R du Dr Julie D. Dermatologue Amie de l’Allaitement – Hyperkératose nævoïde du mamelon, bénin, bilatéral, chez la femme jeune, qui ne devrait pas gêner l'allaitement. Si cela occasionne une gêne esthétique, la femme peut acheter une crème à 30 % d'urée (SVR Xérial 30 ou Akérat 30 ou Kératosane 30) en vente libre, l'appliquer le soir sur les mamelons et frotter sous la douche pour faire partir les croûtes. La fréquence des applications est à réduire si c'est irritant.
Ces informations sont à partager avec le médecin traitant.
PS. Sur le dos de la main, ce sont les petites croûtes enlevées par la maman.
Q – On vient de me diagnostiquer une rupture extra-capsulaire d’un implant mammaire dans l'un de mes seins, avec du silicone répandu partout dans le sein. Est-ce que je dois sevrer en urgence, jeter mon lait congelé ? Mon fils a 10 mois.
R du Département LLL des ressources pour problèmes spécifiques (RPS) – En plus des articles de notre site qui traitent des implants envoyés par l’animatrice LLL, la mère peut contacter le Centre de Pharmacovigilance de Lyon et consulter cette page : https://www.e-lactancia.org/breastfeeding/silicone-implants/synonym/ (traduction possible avec Deepl).
Suite rapportée par l’animatrice LLL qui avait reçu la question : La maman a été rassurée par les articles envoyés sur le fait qu'elle n'a pas "empoisonné" son bébé, mais elle me dit qu'elle va sevrer par précaution, car si le silicone ne passe probablement pas dans le lait, le sein doit être au repos pour être opéré. Elle précise qu'en fait, les deux implants sont rompus, donc pas possible de n'allaiter que d'un sein.
Suite à nouveau : La mère a vu son chirurgien. Il lui a confirmé qu'il n'y a pas de risque que son lait soit contaminé et qu’il n’y a aucun souci pour poursuivre l'allaitement malgré la rupture de l'implant et la propagation du contenu dans les ganglions. Il précise : "Il y a plus de silicone dans les tétines que dans votre lait". Il lui a tout de même demandé de sevrer au moins un mois avant l'intervention "le temps que la glande mammaire régresse en taille pour la chirurgie afin d'avoir la taille exacte finale du sein". La maman est rassurée de pouvoir prendre le mois qui vient (juillet) pour sevrer son bébé (l'intervention étant prévue en septembre).
Q d’une animatrice LLL du RPS – Est-ce qu’après neuf mois à se préparer à allaiter et dix mois d’allaitement, les seins pourront récupérer leur taille d’avant-grossesse en un mois après le sevrage définitif ?
Q – Avez-vous connaissance de soucis de diminution du volume des seins, suite soit à des grossesses soit à des allaitements ? Est-ce que la taille des bonnets de soutien-gorge est revenue à celle d'avant les naissances, et si oui, en combien de temps ?
R de Marie-Elise, animatrice LLLF – Après l'allaitement, j'avais beaucoup perdu des seins et ils étaient relativement "flasques", sans être "en gant de toilette" non plus. J'ai mis beaucoup d'espoir dans les quelques lignes du site LLL qui disaient que ça revenait avec le temps. Et effectivement, petit à petit, c'est revenu, et aujourd'hui, 4 ans après la fin de mes 9 ans d'allaitement, mes seins sont revenus à la taille qu'ils avaient avant mes grossesses.
R d'une animatrice LLLF – Comme Marie-Élise, j'avais les seins "vides" à la fin de mes deux longs allaitements. Le galbe est revenu petit à petit, je dirais en deux ans. Au final, j'ai un bonnet de plus qu'avant mes grossesses (sans changement de poids par ailleurs). Donc oui, je suggérerais à ces mamans d'attendre, même si en effet, sur le moment, ça peut être une grosse source de complexes.
R d'Isabelle Steffan, animatrice LLLF – Les mères qui se posent la question "Vais-je retrouver ma poitrine comme avant ?" peuvent être rassurées. On dit qu’après un allaitement "long", les seins sont "déshabités", car ils ont perdu beaucoup de graisse et que, selon une étude, il faut entre 12 et 33 mois pour qu’ils retrouvent leur galbe. Perso, ça m’aurait arrangée d’avoir une réduction naturelle et ma fille aussi, mais ça n’a pas été le cas malgré près de 11 ans d’allaitement au total !
R d’Hélène, animatrice LLLF – La taille des seins change au fur et à mesure du temps, surtout en fonction de notre âge, me semble t-il, et de leur utilité nourricière. Perso, j'avais une bonne poitrine, dans la moyenne, et pour mes 3 enfants allaités quand j’avais entre 24 et 28 ans, elle est restée grosso modo pareille, pas trop de changement de taille durant les grossesses même. Par contre, je dirais que, vers 35 ans, elle a fondu ! Également (je fais une parenthèse), mes cheveux aussi ont perdu de leur force (moins épais et moins longs). Et voilà qu'un nouveau bébé est venu s'installer de nouveau depuis quelques mois (j'ai 38 ans, et les professionnels de santé m'ont classée dans les vieilles !!!)... et mes seins ont bien repris leur volume de quand j'étais jeune. Bref, je trouve qu'on met trop de choses sur le compte de l'allaitement (seins, cheveux... j'en passe). La vieillesse surtout... eh oui ! Et d'ailleurs, la grossesse et l'allaitement maintiennent jeune !
Q – J'allaite mon bébé de 3 mois. J'ai observé ces traces sur le côté de mes deux seins. Je n'ai aucune douleur. Qu'est-ce que cela peut être ?
R – Des vergetures peuvent apparaître sur les seins pendant la grossesse et/ou l’allaitement. Elles sont au départ d’une couleur rouge/violet, et deviendront blanc/nacré avec le temps. À l'occasion, parlez-en avec les professionnels de
santé qui vous suivent.
Bonjour je me demandais si les tetons redevenaitt comme avant quand on arrête l'allaitement
Ils sont beaucoup plus gros qu'avant mais je ne sais pas si c'est à cause de l allaitement ou de la grossesse
Bonjour,
Un de mes deux tétons est un peu particulier : petit, souvent rentré vers l'intérieur et qui ne sort presque jamais, avec en +, une petite excroissance de peau, qui peut s'avérer vite douloureuse si elle est irritée (saigne rapidement selon les soutien gorges).
J'attends un enfant pour fin avril et j'aimerais beaucoup l'allaiter. Qui puis-je consulter pour faire vérifier tout cela ? Un dermato ?
Merci pour votre aide!
Bonjour,
j'ai allaité mes 2 enfants dont le deuxième jusqu'à ses 2 ans. Pendant 4 ans j'ai été soit enceinte soit allaitante. Voilà maintenant plus de 6 mois que mon dernier est sevré. Est-il possible d'avoir encore des pertes de colostrum bien orange (comme a chaque début de grossesse) ?
J'ai un sterilet cuivre et mes menstruations semblent normales.
Il est assez fréquent, surtout si on a allaité longtemps, d'avoir toujours du lait des mois, voire des années, après le sevrage. Surtout si l'on presse "pour vérifier".
Mais si vous ne pressez pas, qu'il y a des écoulements spontanés et que c'est nouveau, il serait peut-être judicieux de faire une écho pour vérifier qu'il n'y a aucune pathologie derrière.
Est-ce normal que mes mamelons continuent toujours de sortir le lait, du moment où l'enfant aura bientôt ces 5 ans?
Oui, ça arrive, surtout si on presse régulièrement pour vérifier !
Bonjour, petite question je produit toujours du lait 1 an apres le sevrage de mon fils. es ce normal? merci
Bonjour,
Pour avoir plus de réponses à vos questions, je vous invite à les poser sur le forum LLL ou le groupe Facebook LLL (plus de 50.000 membres). Beaucoup plus de chance que dans les commentaires du site !
Bonjour,
J'ai adoré mon allaitement et le site lèche mais une dernière question .
Comme Vanessa et Rosa , j'ai perdu en poitrine( par rapport a avant grossesse ) et sein creux. J'étais pareille une petite poitrine mais elle était plus galbé et plus ferme. J'ai perdu un bonnet ... D'un bonne b a un bonnet A .. Bref je n'ai raiment plus rien ...
J'ai arrêté allaitement il y a 6 mois est ce que la poitrine revient ? Est ce que vous avez des trucs pour retonifier ou autre ...? Mis à part push UP ou autre...
C'est vrai qu'en français, ça peut faire bizarre. Mais en fait, c'est le mot espagnol "leche" qui signifie "lait" et se prononce letché. C'est donc La Ligue du Lait.
Pour connaître les origines de LLL et de son nom, allez voir ici :
https://www.lllfrance.org/nous-connaitre/historique-de-lll-international
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