Beaucoup de mères concilient travail et allaitement et témoignent que la séparation est bien moins douloureuse quand on sait le plaisir de la "tétée retrouvailles" du soir.
Quelle merveilleuse façon de garder une relation privilégiée avec son enfant...
Vous pouvez continuer à donner des tétées à volonté quand vous êtes avec votre bébé (le matin, après votre retour du travail, le week-end ou les jours de repos).
Vous pouvez l'allaiter dans la journée s'il est gardé dans un lieu proche de votre lieu de travail.
Vous pouvez aussi tirer votre lait pour qu'il soit donné au bébé en votre absence.
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
- AA 101, éditorial - Allaiter et travailler, c'est possible !
- AA 101 - Allaiter et travailler, c'est possible !
- AA 72 - Une enquête française : La poursuite de l'allaitement maternel après la reprise du travail favorise-t-elle l'articulation vie familiale – vie professionnelle ?
- AA 53 - Travail et allaitement :
- Modes d'accueil du bébé allaité
- Ce que dit la loi
- Tirer son lait
Autres textes
- Sevrage du sein d'un enfant de moins de 6 mois, mode d'emploi
- Le biberon donné quasi à l'horizontale
- Le centenaire de la loi sur les pauses et les chambres d'allaitement
- L'accueil du bébé allaité. Informations pratiques pour les assistantes maternelles. Marie-Claire Bounhoure. À télécharger ci-dessous.
- Les flans : une autre utilisation du lait maternel !
- Conservation du lait humain, quelques études
- Le bébé allaité chez l'assistante maternelle ou à la crèche, questions et réponses
Dossiers de l'allaitement
- DA n° 66 - Allaitement et système de garde, fréquence des antibiothérapies chez les jeunes enfants
- DA n° 64 - Pratiques maternelles d’expression du lait sur le lieu de travail
- DA n° 60 - L'allaitement maternel pendant le temps de travail
- DA n° 52 - Utilisation d’un biberon en cas de problème d’allaitement
- DA n° 50 - Droit et allaitement - extrait : Travail et allaitement
- DA hors-série 4ème JIA - Travail, droit des femmes et allaitement - Ted Greiner, Claude Didierjean-Jouveau
Sur le forum LLL
http://forum.lllfrance.org/forums/travail-et-allaitement.9/
Questions/réponses
Q – Je vais bientôt reprendre le travail, et je m'inquiète parce que mon bébé s'endort toujours au sein. Comment cela va-t-il se passer quand il sera chez l'assistante maternelle ?
R d'Audrey – Je suis assistante maternelle et je constate que la sieste fait partie de l'adaptation et de la prise de connaissance entre la nounou et le bébé, et ce que le bébé soit allaité ou pas. Pour chaque nouvel accueil et quel que soit l'âge, arriver à des siestes sereines prend plus ou moins de temps.
En tant qu'assistante maternelle, je tente un peu tout. Je sais qu'à chaque fois que j'accueille un nouvel enfant, il va y avoir une période assez fatigante, surtout vis-à-vis du sommeil.
Pour un bébé, jusqu'à environ 18 mois, je passe beaucoup par les bercements dans les bras au début.
Il y a des choses qui marchent avec certains et pas avec d'autres. J'accueille une petite fille allaitée ; pour rester sur le matelas et se reposer, elle a besoin d'un chat en peluche, d'une poupée, d'une photo de papa et maman, de la boîte à musique qui fait des étoiles au mur et de la chemise de nuit de maman. Elle arrive avec tout ça dans son sac le matin, et moi, je chante toujours la même chanson, chaque jour en boucle, pendant 5 minutes, quand elle se couche. On est passé au début par : dodo dans le manduca, puis dodo sur un matelas dans le salon, et maintenant dodo dans la chambre porte ouverte.
Sincèrement, allaités ou pas, il y a peu d'enfants qui s'endorment très facilement dès le début de l'accueil. D'ailleurs, ceux pour qui ça semble facile sont ceux qui explosent le plus quand leurs parents arrivent...
Q – Je vais reprendre mon activité professionnelle, et mon enfant sera accueilli en crèche. Je dois faire face à des contraintes que je n’imaginais pas pour poursuivre l’allaitement. Que puis-je faire ?
R d’Isabelle Steffan, animatrice LLLF – Si, lorsque vous confiez votre enfant dans un mode de garde, vous êtes confrontée à l'une des contraintes suivantes (expériences vécues !) :
– certaines crèches demandent des biberons en verre pour apporter le lait et d’autres refusent le verre !
– certaines crèches demandent du lait du jour même (tiré le matin !) ou de moins de 24 heures ou de moins de 48 heures, ou seulement du lait congelé,
– certaines crèches demandent un biberon d’eau dans la glacière de transport de lait pour tester la température, qui doit être à moins de 5 degrés ; d’autres contrôlent la température du lait à l’arrivée à la crèche,
– certaines crèches jettent le lait non bu dans la journée, même si le biberon n’a pas été entamé et est resté au froid, alors que d’autres crèches rendent le lait aux parents (avec la mention "pour le bain" sur le contenant !), et qu'il y en a même qui gardent le lait pour le donner le lendemain ou qui congèlent le lait non bu,
– une maman écrit ceci : le lait maternel est accepté "tant que l'enfant n'est pas en mesure d'être assis à table et manger en autonomie avec les autres" !
– il y a même des crèches où l’enfant ne reçoit du lait qu’aux heures des repas définies par la crèche, c’est-à-dire vers midi et au goûter ! Interdiction de donner du lait en milieu de matinée !
– une maman rapporte que, dans la crèche de son enfant, ce sont des biberons de 150 ml qui sont préparés, même si l’enfant boit moins, et que chaque jour, 30 ml de son lait partent dans l’évier,
sachez qu’il n’y a aucun texte légal qui justifie ce genre de contrainte.
La première étape est d'essayer de trouver un terrain d’entente avec le personnel de la crèche, la directrice, le médecin employé par la crèche pour surveiller les enfants, le médecin de PMI qui donne l’autorisation de faire fonctionner la crèche.
Sinon vous pouvez solliciter le Défenseur des droits pour faire évoluer les conditions d’accueil des enfants allaités dans les différents modes de garde.Sur le site du Défenseur des droits, on lit ceci : "Vous pouvez vous adresser au Défenseur des droits si vous estimez que les droits d'un enfant ne sont pas respectés ou qu'une situation met en cause son intérêt." Il s'assure du respect de "l'intérêt supérieur de l'enfant, c'est-à-dire que l'intérêt de l'enfant soit considéré comme primordial et prioritaire sur tout autre". À cet égard, le Défenseur des droits a profité du 30ème anniversaire de la CIDE pour sensibiliser l’opinion publique aux droits de l’enfant et a rappelé que "ne pas les reconnaître est déjà une violence"
N'hésitez pas à contacter une animatrice LLL qui pourra vous partager des expériences de mamans confrontées aux mêmes difficultés que vous et vous aider.
Bon à savoir : dans l'arrêté du 31 août 2021 créant un référentiel national relatif aux exigences applicables aux établissements d'accueil du jeune enfant en matière de locaux, d'aménagement et d'affichage, le chapitre III sur les "espaces spécifiques" dit que "L'établissement doit également pouvoir proposer un espace propice à l'allaitement maternel".
Q – Je suis une maman américaine, et je dois rester en France pour mon travail pendant les cinq prochaines semaines. Mon bébé de 2 mois est aux États-Unis. Je tire mon lait, et je pensais pouvoir envoyer mon lait congelé par FedEx ou un autre transporteur, mais je ne reçois que des réponses négatives. Auriez-vous une solution ?
R de Laure Feuillebois, animatrice LLLF – J'ai vu dans ma précédente boîte, GE, l'envoi de lait maternel congelé vers les États-Unis, et c'était financé par l'entreprise.
Autre solution que j'ai vue mise en place chez GE : déplacer la mère de l'employée avec le bébé pour qu'elle l'ait avec elle.
Travaille-t-elle pour une entreprise américaine ? Je me souviens en avoir parlé avec quelqu'un d'une autre entreprise américaine, et l'envoi payé par l'entreprise se faisait aussi.
R de Kay Denney, animatrice LLLF – D'après mes recherches, les sociétés de transport qui envoient des produits congelés ne le font que pour des entreprises, pas pour des particuliers. Ceux qui travaillent avec les particuliers ne font pas de transport de produits congelés.
Le bébé n'a que 2 mois, pourrait-on envisager que quelqu'un lui amène son bébé ? S'il n'a pas encore de passeport, on peut en demander un en urgence ?
Autres documents
- Protocole n° 8 de l’Academy of Breastfeeding Medicine : Conservation du lait humain destiné à un bébé né à terme et en bonne santé
- Tableau comparatif des durées recommandées de conservation du lait, suivant différentes autorités
- Question écrite au Sénat et réponse du Ministère de la fonction publique à propos des pauses allaitement pour les fonctionnaires (06/10/2016).
- Article de Marie Courdent, "Allaiter et reprendre des activités à l'extérieur", publié dans Profession sage-femme n° 217, juillet 2015. À télécharger ci-dessous.
- Enquête faite dans le Dunkerquois par l'association Materlait.
- Favoriser l'allaitement maternel des enfants confiés à un établissement d'accueil du jeune enfant ou chez un(e) assistant(e) maternel(le). Informations pour les professionnels de santé du Languedoc-Roussillon. Livret à télécharger ci-dessous.
- Crèches de la Ville de Paris. Dépliant "Allaitement maternel" à la crèche
- CoFAM. Mémo "Concilier travail et allaitement d'un enfant en bonne santé"
- WABA, Parents at work, Leave & Breastfeeding Breaks by Country. Congé maternité et pauses allaitement dans tous les pays du monde.
- ANSES, Recommandations d’hygiène pour la préparation et la conservation des biberons
- Dans l'arrêté du 31 août 2021 créant un référentiel national relatif aux exigences applicables aux établissements d'accueil du jeune enfant en matière de locaux, d'aménagement et d'affichage, le chapitre III sur les "espaces spécifiques" dit que "L'établissement doit également pouvoir proposer un espace propice à l'allaitement maternel".
- Les espaces d’allaitement dans les établissements d’enseigement supérieur et de recherche
Livres
Petit guide de l'allaitement pour la mère qui travaille

De plus en plus de femmes le démontrent jour après jour – il est tout à fait possible de poursuivre l’allaitement en travaillant. Ce livre, enrichi de nombreux témoignages de mères, détaille les différentes options possibles.
7,70 €
Allaiter et travailler, c'est possible !

Oui, continuer à allaiter après avoir repris le travail, c’est possible ! Et celles qui en parlent le mieux, ce sont les femmes qui l’ont fait. C’est pourquoi Allaiter aujourd’hui, la revue de La Leche League France, a, depuis ses débuts, consacré cinq numéros au sujet, riches de nombreux témoignages de mères. Des témoignages qui sont comme les perles d’un collier, celui de la solidarité entre femmes : beaucoup racontent que c’est justement parce qu’elles avaient lu des témoignages dans un précédent numéro d’Allaiter aujourd’hui qu’elles ont su qu’elles pouvaient poursuivre l’allaitement en travaillant, et comment faire pour que ça marche.
9,50 €
En anglais : Hirkani’s Daughters est une compilation d’histoires d’allaitement de femmes autour du monde. Ce sont les récits de femmes d’aujourd’hui qui ont réussi à surmonter divers obstacles pour continuer à allaiter. Chaque femme raconte la façon dont elle évalué ses options, et choisi le parcours qui convenait le mieux à sa famille. Le titre de ce livre a été inspiré par un ancien conte indien racontant qu’une jeune mère, Hirkani, a descendu une falaise de 300 mètres pour pouvoir allaiter son bébé.
Photos
Les photos de Tara Ruby de mères allaitant en tenue de travail.
Témoignages
Emmanuelle : Pour raisons professionnelles, j’ai dû me rendre seule au Vietnam à deux reprises alors que j’allaitais toujours. Je tenais à partager cette expérience pour que d’autres mères dans ce cas puissent bénéficier de conseils rassurants. En aucun cas, entamer ce type de voyage ne doit faire peur et obliger à sevrer son enfant. Il n’y a aucune honte à tirer son lait dans un aéroport ou un avion, bien au contraire.
Mon bébé avait 6 mois la première fois, 8 mois la deuxième. Comme ma mission était courte (une semaine environ), je ne l’ai pas emmené : entre le décalage horaire, la chaleur et les éventuelles maladies, cela n’était pas conseillé.
J’ai donc emporté un tire-lait électrique portatif, de la marque Ardo, loué chez Grandir nature. Il marche sur secteur (ne pas oublier l’adaptateur) ou avec des piles, c’est très pratique. Il est possible de joindre les conseillères par téléphone pour avoir des conseils en cas de difficultés.
Il existe des espaces dédiés dans les aéroports. N’hésitez pas à consulter leur site web avant, pour préparer votre venue. À Orly, par exemple, il existe un espace famille où un petit coin, à l’abri des regards, avec un fauteuil confortable, permet d’allaiter, et donc aussi de tirer son lait. D’autres aéroports n’en possèdent pas, comme Roissy. Il est alors important de signaler cette lacune, en adressant une réclamation. Plus nous serons nombreuses à le faire, plus vite ces espaces verront le jour. Les aéroports doivent être faits pour tout le monde, et il est anormal de considérer que les mères doivent s’arranger seules et discrètement pour allaiter leurs enfants, alors que l’allaitement relève d’enjeux sanitaires globaux.
Sinon, il y a toujours des infirmeries dans les aéroports, où vous pourrez tirer votre lait confortablement dans un endroit propre. C’est ce que j’ai fait au Vietnam, l’infirmière a été bienveillante.
Il ne faut pas hésiter à appeler la compagnie aérienne avant le départ pour expliquer son cas, ou le faire au comptoir au moment de l’enregistrement. Le personnel peut alors vous attribuer un endroit plus serein de l’appareil selon les disponibilités (par exemple sans personne à côté). Evitez de vous retrouver coincée au milieu d’une rangée de quatre. Vous pouvez aussi demander à être surclassée gratuitement, s’il reste des places. La classe business, en offrant plus de place à chacun, permet de tirer son lait discrètement sans devoir quitter son siège. J’en ai bénéficié une fois, et allaiter constitue une raison tout à fait valable de surclassement.
Les tire-lait passent les contrôles, tout comme les piles. Je n’ai même jamais eu à le sortir du sac pour me justifier : le personnel de sécurité devine de quoi il s’agit et sait être discret. Au cas où, emportez votre ordonnance.
Dans l’avion, dites-le aux hôtesses, en particulier à la chef de cabine. À chaque fois, celles-ci se sont montrées très gentilles et solidaires, ayant elles-mêmes souvent allaité. Il est ainsi possible de vous arranger pour qu’elles vous laissent le galet (l’endroit où sont entreposées toutes les caisses de nourriture), une fois qu’elles ont fini leur travail. C’est beaucoup plus confortable que les toilettes.
Si jamais vous n’avez pas d’autre solution que les toilettes (siège à la vue de tout le monde, galet indisponible...), signalez que vous allez utiliser les toilettes pour tirer votre lait. Le personnel déclarera les toilettes momentanément « hors service » et vous pourrez tirer votre lait sans être dérangée par des personnes attendant leur tour. Un petit siège/tabouret peut être aussi mis dans les toilettes, de façon à ce que vous puissiez poser votre tire-lait en face de vous (si vous êtes assise sur la cuvette rabattue) et être plus confortable.
Si vous ne pouvez pas garder le lait tiré dans de bonnes conditions et devez le jeter, ne soyez pas triste, dites-vous que c’est ce qui permettra d’entretenir la lactation et d’allaiter votre enfant à votre retour. Jeter le lait tiré dans le lavabo peut être moins violent que directement dans les toilettes.
Pensez à apporter de quoi sécher voire désinfecter les téterelles et autres pièces du tire-lait (mouchoirs, lingettes désinfectantes...) si vous ne pouvez pas bénéficier d’eau. (publié dans Allaiter aujourd'hui n° 103, 2015)
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