Les milliers d'animatrices LLL de par le monde ont depuis toujours observé que la plupart des bébés allaités ne manifestent pas d'intérêt pour d'autres aliments que le lait maternel avant le milieu de la première année. À cet âge, leur développement psychomoteur leur permet d'être actifs pour se nourrir en utilisant leur petite main. L'approche appelée DME pour Diversification Menée par l'Enfant leur permet de continuer à s'auto-réguler comme ils le font au sein.
Adriano Cattaneo, conférencier à la 10° JIA, le 1er avril 2016, sur "Durée de l'allaitement maternel exclusif et introduction d'une alimentation complémentaire"
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
• Hors-série 2018 - Comment mener la diversification alimentaire d'un bébé allaité
• AA n° 125 - Être allaité et néanmoins allergique
• AA n° 39 - Le nourrisson, le mixer et la cuillère : une fable qui finit mal !
Dossiers de l'allaitement
• Faut-il commencer la diversification dès 4 mois ?
• Études publiées dans les DA - Quand introduire le gluten
• Pour l'âge auquel introduire les allergènes potentiels, voir Allergie et allaitement : quelques études, notamment l'éude de 2016 "Introduction des aliments potentiellement allergisants chez les enfants allaités"
• DA n° 147- Recommandations concernant les aliments de sevrage et intérêts commerciaux
• DA n° 117- Allergie à l’arachide : des conclusions erronées ?
• DA n° 89 - Réflexions sur les aliments de sevrage
• DA n° 85 - La prémastication, une pratique à réhabiliter ? ?
• DA hors-série sur la JIA 2008 : Conférence du Dr Carlos González sur la diversification
Autres textes
• Article de Katel Roddier-Deprez, M. Sc. Biologie moléculaire, animatrice LLL Canada, membre du RPS, "L’introduction des aliments complémentaires gérée par le bébé ou Baby-led weaning", paru dans La Voie lactée, bulletin de La Ligue La Leche (Québec), en avril 2013. À télécharger ci-dessous.
• Les flans : une autre utilisation du lait maternel !
Actualités
• Pour le Parlement européen, pas de petits pots avant 6 mois, janvier 2016
Sur le forum LLL
La diversification alimentaire
Feuillet Newman
Commencer la diversification alimentaire
Autres documents
• OMS, Alimentation du nourrisson et du jeune enfant, 2021
• EFSA, Âge d’introduction d’une alimentation complémentaire chez les nourrissons, 2019. Ce texte est à mettre dans son contexte, à savoir indiquer ce qui devrait être inscrit sur les aliments pour bébés du commerce. "La majorité des nourrissons n’ont pas besoin d'aliments complémentaires avant l'âge de 6 mois, l'allaitement maternel exclusif fournissant suffisamment d'éléments nutritifs jusqu'à cet âge." "Que le nourrisson soit prêt à un régime plus diversifié sur le plan développemental avant l'âge de 6 mois n'implique pas automatiquement qu'il soit nécessaire d'introduire des aliments complémentaires."
• Déclaration de l'OMS sur les "laits de croissance", 17 juillet 2013
• Rapport de l'ANAES - Recommandations pour la pratique clinique. Allaitement maternel - Mise en œuvre et poursuite dans les 6 premiers mois de vie de l'enfant, 2002
• Allaitement exclusif et diversification à partir de 6 mois toujours recommandé ? Face à la valse des recommandations, ces dernières années, sur la question de la diversification alimentaire des nourrissons, l’OMS est restée droite dans ses bottes, et ses recommandations tiennent toujours : environ 6 mois d’allaitement exclusif. Une mise à jour dans la Cochrane Database Systematic Reviews fait le point sur la controverse : Smith HA, Becker GE. Early additional food and fluids for healthy breastfed full-term infants (Cochrane Database Syst Rev. 2016 Aug 30;(8):CD006462).
• La Diversification Menée par l'Enfant n'augmente pas le risque que l'enfant s'étouffe avec la nourriture (en anglais), 2016
• Recommandations de la CoFAM sur la diversification du nourrisson allaité au cours de la première année, 2018
• La diversification alimentaire menée par l’enfant est-elle faisable ?, 2010
• Pour boire, un simple gobelet plutôt qu'une tasse à bec : l'avis d'une orthophoniste, 2018
• "L'allaitement maternel exclusif : faut-il imposer une règle à la diversification ?", article de Zoubida Touimer et Djamil Lebane paru dans le numéro 63 de Grandir autrement, mars-avril 2017. À télécharger ci-dessous.
Questions/réponses
– J’allaite ma petite fille de 14 mois. Elle ne s’intéresse absolument pas aux solides. Est-ce problématique ?
– R d’Isabelle, animatrice LLLF : Mes enfants n° 3, 4 et 5 ont commencé à s'intéresser aux solides après 1 an avec, pour tous, un allaitement exclusif pendant un an et une diversifcation que l'on peut considérer comme acquise à plus de 2 ans. Entre 1 et 2 ans, ils goûtaient un peu aux solides, mais leur nourriture principale restait l'allaitement à 70 % (au moins) pendant la deuxième année. Il n'y avait pourtant, à ma connaissance, aucun problème d'intolérance. Il n'y avait pas non plus de carence. Je me suis simplement rendue disponible pour eux autant que nécessaire, mais je ne peux pas donner de raison...
– R d’Anne, animatrice LLLF : Nous avons souvent vu des enfants se "protéger" en retardant la prise de solides, ça vaut la peine de chercher ce que son organisme a du mal à supporter.
– R de Roselyne, animatrice LLLF : Mon troisième enfant ne mangeait toujours pas de solides à 14 mois. Il a fallu attendre encore plusieurs mois pour qu’il démarre une alimentation solide. On a découvert une allergie aux œufs. C’est maintenant un fin gourmet. Et après 2 ans, il a apprécié tous les mets, n’a même jamais demandé un régime pâtes/riz/patates ! Il appréciait tous les légumes...
– R d’Isabelle, animatrice LLLF : Ma dernière fille a commencé les solides vers 10 mois et ne mangeait que des pêches. Elle a davantage mangé vers 14 mois, mais quand elle est allée à l’école peu avant ses 3 ans, elle tétait encore beaucoup et mangeait peu de solides. Par contre, aucun souci à la cantine : elle mangeait de tout :) Aucune allergie chez elle.
– R de Marie, animatrice LLLF : Les carences en fer ou/et en zinc peuvent entraîner une perte d’appétit qui se résout avec une supplémentation médicamenteuse. Proposer aussi des protéines animales à volonté. Pour que l’enfant soit encouragé à manger des solides, il a besoin d’imiter les personnes de sa famille et donc de les voir manger. Le mettre à table avec ses parents, frères et sœurs est important. L’enfant allaité aime la nourriture familiale dont il connait les saveurs via le liquide amniotique puis le lait maternel. Lui proposer ce qu’il y a dans les assiettes des personnes à table a souvent plus de succès que la nourriture industrielle pour bébé. Néanmoins, certains enfants qui ne portent rien à la bouche, ni jouet, ni leurs doigts, ni nourriture peuvent souffrir d’un trouble de l’oralité qui demande une prise en charge par des orthophonistes spécialisés. Si la prise de poids se ralentit ou stagne, il est important de consulter.
– R de Christella, animatrice LLLF : Lorsque des mamans s'interrogent sur une diversification "tardive", j'évoque les pistes suivantes :
- chaque bébé a son propre rythme et la diversification reste dans un premier temps de la découverte ; il arrive que des petits picorent un certain temps avant d'augmenter les quantités mangées,
- la diversification peut être retardée ou boudée temporairement pour des raisons diverses (autres découvertes ou acquisitions en cours, le petit est trop fatigué au moment des repas, maladie, poussée dentaire, chaleur, changement d'habitudes avec besoin de se rassurer...),
- certains bébés sont plutôt intéressés par le partage du repas familial : manger en même temps et proposer la même chose peut aider. Il arrive aussi qu'ils préfèrent des plats épicés, des morceaux, le principe de la DME et/ou s'alimenter par eux-mêmes... Il est également possible de proposer une palette d'aliments à bébé (protéines, féculents, légumineuses, légumes, fruits, laitages, matières grasses...) avec des textures, formes, couleurs différentes, et le petit prend alors ce qui lui fait envie. On constate parfois que la diversification est devenue un sujet d'inquiétude et/ou de crispation. Les petits sont souvent décrits comme étant des éponges émotionnelles. Il peut être judicieux de verbaliser sur le sujet, d'évoquer ses sentiments et ceux de l'entourage au bébé, de ne pas forcer à manger, de tenter de lâcher prise, de proposer à différents moments de la journée sans se formaliser s'il y a un refus, de faire une pause sur l'introduction des solides et/ou d'attendre que le petit en manifeste l'envie. Ça peut aider à passer cette période délicate plus facilement.
Liens
• Sur la DME, diversification menée par l'enfant :
- article de Katel Roddier-Deprez, M. Sc. Biologie moléculaire, animatrice LLL Canada, membre du RPS, "L’introduction des aliments complémentaires gérée par le bébé ou Baby-led weaning", paru dans La Voie lactée, bulletin de La Ligue La Leche (Québec), en avril 2013. À télécharger ci-dessous.
- diversificationalimentaire.com
- http://bougribouillons.fr/dme-diversification-menee-par-lenfant/, une page du blog de Bougrie, graphiste et illustratrice freelance.
• Quand manger est compliqué : le Syndrome de Dysoralité sensorielle ou trouble de l’oralité alimentaire :
- Page Facebook Les doigts dans le nez
Vidéos
• Vidéo d'Adriano Cattaneo, conférencier à la 10° JIA, le 1er avril 2016, sur "Durée de l'allaitement maternel exclusif et introduction d'une alimentation complémentaire"
• Vidéo de l'intervention du Professeur Turck lors de la conférence du 14 mars 2023, au CHU de Lille "Alimentation : un enjeu santé pour maman et bébé", dans le cadre des 1000 jours.
Une chanson
De Laurelbang : "Moi, je mange avec les doigts"
Témoignages
Diversification alimentaire menée par l'enfant - Témoignages
Livres
Alimentation de la mère qui allaite et diversification du bébé allaité

Quand on commence à allaiter son bébé, on se pose souvent beaucoup de questions sur sa propre alimentation. En fait, il n’est nul besoin d’avoir une alimentation particulière quand on allaite. Comme le dit l’un des concepts LLL, « une bonne alimentation signifie un régime varié et bien équilibré, composé d’aliments servis dans un état aussi proche que possible de leur état naturel ». Ce qui est vrai qu’on allaite ou pas, et couvre une très large palette de régimes alimentaires. Cela dit, la période d’allaitement est parfois l’occasion de changements alimentaires. Soit que certains aliments semblent provoquer des réactions indésirables chez le bébé (allergies, coliques…), soit qu’il y ait alors prise de conscience que l’alimentation de la famille gagnerait à être améliorée, pour le bien de tous ses membres. Puis, quand le bébé grandit, c'est sur son alimentation à lui qu'on se pose des questions. Quand commencer la diversification ? Quels aliments proposer ? En quelles quantités ? En purée ou en morceaux ? À toutes ces questions, les manuels de puériculture et les professionnels de santé ont des réponses qui, par leur précision minutieuse, engendrent en fait plus d’inquiétude que de confiance chez les parents. Ne serait-il pas plus simple, plus logique et finalement plus efficace, de se laisser mener par l’enfant ? D’attendre qu’il soit prêt ? D’attendre qu’il demande lui-même à goûter autre chose que le lait (souvent en mettant la main dans l’assiette du père ou de la mère !) ? De le laisser découvrir les solides à son rythme, selon son goût, dans les quantités qu’il souhaite et dans les textures qu’il préfère ? Sur ces deux sujets, nous avons publié plusieurs numéros d'Allaiter aujourd'hui, avec à chaque fois de nombreux témoignages de parents. Ce sont ces témoignages que vous retrouverez dans ce hors-série, découpés et regroupés par thèmes : changer son alimentation ?, précautions particulières, évictions, les solides quand ?, comment ?, quoi ? Et
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Ce site est très intéressant mais c'est dommage de ne pas inclure des infos pour les enfants qui vont à la crèche ou chez la nounou
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