Dans une brochure éditée par le ministère de la Santé dans le cadre du Programme National Nutrition Santé, écrite par le Comité de nutrition de la Société Française de Pédiatrie et destinée aux professionnels de santé, Allaitement Maternel. les bénéfices pour la santé de l'enfant et de sa mère, on trouve à trois reprises les mots "l'allaitement maternel exclusif permet une croissance optimale au moins jusqu'à l'âge de 6 mois. Il n'y a pas de raison d'introduire d'autres aliments avant cet âge, comme l'OMS le recommande, en insistant sur le fait que l'allaitement peut être poursuivi jusqu'à l'âge de 2 ans ou même davantage, selon les souhaits de la mère, à condition d'être complété par la diversification alimentaire à partir de l'âge de 6 mois."
(Extrait de l'éditorial d'Allaiter aujourd'hui n° 64)
Une très jolie berceuse de LaurelBang et LittleBunBao, "J'ai tété", qui parle de l'allaitement d'un bambin
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
• AA n° 136 - Allaiter plus longtemps
• AA n° 136 - Un âge naturel pour le sevrage ?
• AA n° 98 - Allaiter un enfant de plus de 3 ans
• AA n° 70 - L'allaitement quand il dure
• AA n° 79 - Comment les mères vivent la fin de l'allaitement
• AA n° 58 - Interview du Professeur Michel Soulé
• AA n° 51 - Allaiter face au regard des autres
• AA n° 50 - Et le sevrage, comment ça se passe ?
• AA n° 27 - Allaitement et santé des enfants
• AA n° 16 - Obstacles culturels à l'allaitement
Feuillets
• F 14 - Téter et grandir
Dossiers de l'allaitement
• DA n° 156 - Valeur de l'allaitement après 1 an
• DA n° 146 - Taux lacté de macronutriments pendant un allaitement long
• DA n° 9 - Allaiter plus de 12 mois
• DA, spécial hors-série 6ème JIA, Allaiter au-delà de six mois... certainement pas ! Mais pourquoi pas ?, Jack Newman
Autres documents
• Conférence de Claude Didierjean-Jouveau et Roselyne Duché-Bancel lors de la JNA 2004 - Allaitement et maternage
• Freud, la psychanalyse, l'allaitement et le maternage
• L'allaitement long, quelques textes et études
• Petit florilège des critiques que s'attirent les femmes qui allaitent au long cours (notamment des psys...)
Sur le forum LLL
• Les bambins
• http://forum.lllfrance.org/tags/bambin/
Questions/réponses
Q – Mon bébé de 7 mois est diversifié depuis plusieurs semaines, mais il est toujours en allaitement exclusif. Dois-je introduire des biberons de lait industriel en complément ?
R de Marie, animatrice LLLF – Sept mois d’allaitement, vous lui construisez la meilleure santé possible ! Comme il est diversifié, votre bébé n’est plus considéré comme "en allaitement exclusif", même s’il n’a pas encore consommé de lait animal sous quelque forme que ce soit (être en allaitement exclusif, cela veut dire ne manger, ne boire que du lait maternel à 100 %, excepté les vitamines et les médicaments ; dès que l'enfant a mangé un crouton de pain, une cuillère de compote ou de purée, on ne parle plus d’allaitement exclusif).
Jusque vers 12 mois, votre lait reste l’aliment prioritaire, les solides venant en complément. Il s’ajuste toujours aux besoins de votre bébé. Vous pouvez introduire des laitages, du lait de vache au verre ou au gobelet, mais nul besoin de lui donner expressément un biberon. Les enfants grandissent très bien sans boire un seul biberon, ce n’est pas un passage obligé.
Q – Mon enfant de 15 mois est diversifié et tète encore. À partir de quand mon lait ne lui conviendra plus et devra être remplacé par du lait de croissance ?
R de Marie, animatrice LLLF – Si vous souhaitez poursuivre l’allaitement de votre bambin, couplé avec des solides de bonne valeur nutritionnelle, le lait de croissance est absolument inutile. Votre lait reste toujours adapté à ses besoins, nourrissant, calorique, et agissant comme une petite dose de vaccin quotidienne. Une étude récente montre que la composition du lait maternel est globalement stable dans un instantané de mères nourrissant des enfants jusqu'à au moins 24 mois, et on peut se demander pourquoi il en serait autrement après.
Q – Mon aîné, 3 ans ½ et en bonne santé, a toujours tété plus ou moins à la demande (souvent pour s’endormir, au réveil, en cas d’ennui ou d’agitation). Depuis la naissance de son petit frère, il est accro à la tétée (il tète très souvent, et on sent que c’est un sujet important pour lui). Depuis 15 jours, il ne mange quasiment plus rien (un repas tous les trois jours), et se contente de mon lait le reste du temps. Ça fait bizarre de voir notre grand petit garçon qui ne fait que téter et se met tout seul au régime le reste du temps…
Même si c'est surprenant, ça ne m'inquiète pas de le voir mon téter comme un nouveau-né. Il est en bonne santé et a quelques réserves ! J'ai confiance dans les capacités de mon fils à s'auto-réguler et à piocher la nourriture quand il en a besoin. Donc je ne suis pas vraiment inquiète, mais comme ça dure depuis 15 jours-3 semaines, les doutes surgissent malgré tout. Il zappe des repas entiers ("En fait, pas faim, moi") pendant un ou deux jours avant de prendre un demi-repas le troisième jour, et rebelote. Même si mon lait est riche, qu'il suffit à un nouveau-né et qu'il est adapté à un enfant de 2 ans, qu'en est-il pour un bambin de 3 ans et plus ?
R de Diane Prenveille, animatrice LLLF – Des bambins qui se remettent à téter comme des nouveau-nés à la naissance d’un petit frère/sœur, j’en ai déjà rencontré. Le lait est de nouveau présent en abondance après la période de grossesse, durant laquelle certains bambins tètent à vide, et leur apporte ainsi un repas riche, en plus du réconfort
R de Laure Feuillebois, animatrice LLLF – Y aurait-il autre chose en plus que la naissance ? La rentrée des classes ? Un changement de rythme à accepter ? Une autre personne qui le garde ? Et qui ferait qu’il souhaite des moments +++ avec sa maman quand il est avec elle. Certains enfants aussi, quand ils commencent l’école/le rythme scolaire, sont tellement fatigués le soir qu’ils n’arrivent même pas à manger… Ils “boudent” faute d’énergie, le temps de s’adapter.
Témoignage d’Amélie – Je suis la maman de trois enfants : Lael, 5 ans ½, Léna, 3 ans et Gaëtan 8 mois. J’ai co-allaité mes deux filles ensemble, et j’allaite actuellement mes deux plus jeunes. Cela fait donc deux confrontations à cette problématique de l’alimentation du bambin co-allaité, qui n’est pas un sujet très étayé !
Concernant le premier co-allaitement en 2021, je reconnais que c’est une situation qui m’a généré beaucoup de questions : deux louloutes aux seins , deux fois plus de questions ! Ma fille Lael avait un peu plus de 2 ans et a tété à la demande jusqu'à l'accouchement (bien qu’il n'y ait plus de lait depuis le premier trimestre). Comme les tétées étaient désagréables, on avait pris l'habitude de faire des mini tétées, je comptais jusqu'à 10. Il n'y avait plus une goutte de lait, mais elle y trouvait du réconfort. Je dirais qu'il y avait une dizaine de petites tétées par jour. On a décidé de ne pas introduire de lait de vache, car la courbe de croissance était bonne, qu'on avait une suspicion d'intolérance aux protéines de lait et qu'on n'en consomme pas à la maison. Elle avait un yaourt de temps en temps, pour avoir bonne conscience, et j'essayais de privilégier les aliments contenant le plus de calcium.
À côté de ça, au fil de la grossesse, elle commençait à s'intéresser beaucoup plus à ce qu'il y avait dans son assiette, le matin elle faisait un vrai petit-déjeuner et cette appétence était nouvelle (tartines, flocons d'avoine, bananes, lait d'amande…), le midi à la crèche, elle dévorait, et le soir, elle faisait un bon repas varié. Elle avait bon appétit, et ça faisait plaisir à voir. Elle partageait tous nos repas de bon cœur.
Et puis sa petite sœur Léna est née ! Dès le soir même de l'accouchement, Lael était au sein avec sa sœur (sortie très précoce), et par la suite, elle a tété à chaque tétée de sa sœur. C'était impossible de faire une tétée sous son nez. De ce fait, dès les premiers jours, elle s'est mise à suivre le rythme de sa sœur. On s'est retrouvés dans un conflit autour de la tétée qui nous a tous crispés : j’avais beau m’y être préparée, je ne pensais pas que j’allais créer des colères terribles avec le sujet de la tétée. J’étais perdue et ne savais pas si je devais lui dire oui ou non. Mon conjoint essayait de la distraire pour qu'elle réduise, elle était en colère et malheureuse dès que j’essayais de différer. Son souhait était de téter très fréquemment comme elle en avait l'habitude quand il n'y avait plus de lait (c'est-à-dire souvent pour un oui pour un non : bobo, colère, chagrin, avant la sieste, après la sieste…), mais là elle se retrouvait avec du lait qui coulait à flots. Et elle buvait buvait buvait ! Ce qui engendrait beaucoup de stimulations et créait des difficultés pour Léna qui était inondée de lait.
J'étais heureuse de pouvoir à nouveau apporter mon lait à mon aînée, c'était l'idée quand même. Mais d'un autre côté, j'étais déstabilisée, je sentais qu'il allait falloir s'adapter et trouver un nouveau rythme. Parce que là, si je l'écoutais, elle était pendue au sein toute la journée comme sa petite sœur : elle ne voulait plus jouer, plus me quitter, juste téter.
Je reconnais qu’elle m'a bien aidée pendant la montée de lait et les engorgements des premiers jours. J'avais un réflexe d'éjection fort qui gênait sa petite sœur, et elle avait bien compris que ça m'aidait qu'elle prenne le lait fort de début de tétée, et elle était très contente de son aide. Elle était capable de drainer le sein rapidement, et c'était pratique quand une douleur apparaissait. J'étais en surproduction, il a fallu trouver des techniques pour réduire la production (ce qui a marché, c'est : un seul sein pendant 3-4 heures, limiter les co-tétées).
Mais en conséquence, elle avait perdu tout appétit. On était très déstabilisés, notre petite fille qui aimait manger et être à table était totalement désintéressée. Elle a immédiatement sauté les petits-déjeuners, alors que c'était devenu un moment attendu et important, et elle picorait aux repas. C'était difficile d'observer que notre petite qui avait grandi “régresse”, ne mange plus et demande le sein en permanence. J'étais dans l'ambivalence de “‘c’est chouette ce qu'on vit” et “mais qu'est ce qu’on est en train de faire ?!”
La naissance avait eu lieu fin juillet, elle était donc avec moi toute la journée sans crèche. Et donc elle a tété comme un nourrisson tout l'été et n'a quasiment rien mangé. C’était difficile !
Je m'étais dit “j'attends de voir, je me donne un mois, si elle continue à demander autant et ne plus manger, on arrête”. Et heureusement, en septembre, il y a eu la rentrée à l'école en toute petite section, et ça lui a permis de “retrouver sa vie de petite fille de 2 ans” , de forcément réduire les tétées (plus qu’une le matin et deux ou trois le soir) et en conséquence de remanger un peu plus. À la cantine, elle mangeait toute son assiette, mais les week-end (où elle tétait davantage), elle ne mangeait que de toutes petites quantités. Mais de voir qu’elle arrivait à y donner moins d’importance et à faire autre chose nous a rassurés.
La prise de poids était normale (j'avais peur qu'elle prenne en flèche), et je sentais que, grâce à l'allaitement, elle était mieux hydratée (beaucoup plus de pipis que pendant la grossesse !). J’ai décidé de la laisser faire une super grosse tétée le matin et le soir, et dans la journée, j’essayais d’écourter un peu (OK, mais on compte jusqu’à…) , ou de différer quand je n’avais pas envie (ça ne marchait pas à tous les coups, mais les colères à ce sujet se sont vite espacées).
En 2023, deux ans après, je retombe enceinte. Quand, au début de la grossesse, je demande à Lael au cours d’une co-tétée : “Mais il va téter où, ce bébé à venir ?”, elle m’a répondu avec un grand sérieux, le mamelon dans la bouche : “bah, Léna va arrêter !”. Après moultes discussions, j’ai réussi à lui “suggérer” qu’il était temps pour elle de “laisser la place”, et on a convenu qu’elle s’arrêterait à la rentrée scolaire. L’allaitement de Lael s’est donc terminé à ses 4 ans ½, elle aura tété avec sa sœur pendant plus de deux ans. Et aujourd’hui, c’est une petite fille qui a TRÈS bon appétit (et qui parle de son allaitement avec des cœurs dans les yeux).
La grossesse continue son cours, et puis l’histoire se répète, rebelote pour la suite, Léna, du haut de ses 2 ans, a pris la relève toute seule, a tété pendant toute la grossesse sans apport de lait, mais ça ne lui posait aucun problème. Gaëtan est arrivé en janvier 2024. Sortie le jour même de la maternité à nouveau. Léna a directement tété avec son petit frère, et ça a roulé tout seul, heureuse comme pas possible de retrouver le lait. Et comme connu deux ans plus tôt, on se retrouve avec une petite fille qui se remet à téter comme un nourrisson, qui se met en colère quand on lui dit non, qui souhaite ne rien faire d’autre dans sa vie que de téter… et puis… ça passe !
Aujourd’hui, huit mois plus tard, je constate qu’effectivement, elle a considérablement réduit ses repas avec tout cet apport de lait, qu’elle est toujours incapable de ne pas téter quand elle voit son petit frère téter, qu’elle a toujours besoin de téter avant la sieste/après la sieste, à chaque retrouvaille.. et que tout ce lait fait partie intégrante de son alimentation. Et c’est très bien comme ça. Cela ne m’attriste pas de la voir sauter des repas.
Quand on n’est pas ensemble (week-end chez les grands-parents par exemple), elle mange (et super bien !). On a même été séparées dix jours en février (hospitalisation de Gaëtan quand il avait 3 semaines), et elle a mangé tout à fait normalement.
En conclusion, cela nous questionne, mais ne nous inquiète pas,.Je me doute bien que ce retour à un rythme d’allaitement de nouveau-né est un plaisir “régressif”, que tout ce lait, “c’est trop bon”, que c’est génial de faire comme la petite sœur/le petit frère, et on se dit que finalement, un réveil au lait de maman plutôt qu’au pain beurre, eh bien, c’est un petit déjeuner aussi (en plus rapide !).
Pour conclure, quand je demande à mon conjoint ce qu’il aimerait dire à un parent qui se pose des questions sur l’alimentation de l’aîné co-allaité, il me répond que “oui, l’enfant ne mange plus comme avant, mais qu’il mange ce qu’il y a de meilleur”. Selon moi, tant que la prise de poids est bonne et que l’enfant est capable de manger correctement quand maman n’est pas là, il n’y a pas besoin d’y accorder trop d’importance
Témoignage
Suite à la nomination de mon mari, nous avons déménagé en Guyane.
Et je ne résiste pas à vous faire partager quelques anecdotes relatives à mon allaitement.
Peu de temps après notre arrivée, mon fils cadet souffre de diarrhée, nous ne connaissons encore aucun médecin sur place et finissons par nous rendre au service des urgences de Cayenne. Je fais les cent pas dans la salle d'attente avec mon bébé dans les bras, je lis les posters qui sont affichés sur les murs de la pièce. Il y en a un qui s'intitule "Que faire si mon bébé a la diarrhée ?". Le poster est divisé en deux colonnes, dans la première, il est indiqué "Si vous donnez le biberon....", la marche à suivre est décrite (soluté de réhydratation, etc.) ; dans la deuxième colonne, il est indiqué "Si vous donnez le sein, ne faites rien, continuez juste à allaiter votre bébé".
Arrive enfin mon tour, l'interne de garde me reçoit (mon fils avait alors 9 mois), je lui annonce que mon fils est exclusivement allaité et j'attends sa réaction... Et là, non seulement il ne s’étouffe pas, il ne fait pas de commentaire, je crois même lire un éclair de soulagement dans ses yeux (la Guyane est le département français qui a le taux de mortalité infantile le plus élevé de France et beaucoup de bébés souffrent de diarrhées, déshydratation, etc.). Je suis finalement orientée vers le médecin de garde cette nuit-là.
Les semaines passent, et je suis amenée à revoir ce médecin, mais dans son cabinet, en ville. Il se souvient de moi et me demande en rigolant si mon fils ne veut toujours rien manger (il a maintenant 12 mois)... Et là pareil, pas de signe d'étouffement, pas de commentaire ni de remarques désobligeantes, juste un sourire, l'air de dire "Ce petit coquin profite bien du lait de sa maman".
Visite des 12 mois à la PMI, la pédiatrie de ville n'existe pas (auparavant, je n'avais jamais mis les pieds dans une PMI à Paris, pas envie d'avoir affaire à "ceux qui savent")... Je me prépare aux remontrances. Et lorsque j'annonce que mon fils de 1 an n'est pas diversifié, la puéricultrice me demande comment moi je le vis..."Si ça vous convient comme cela, il n'y a aucun souci, par contre si vous le vivez mal, etc...". Elle me donne des conseils.
L'annonce du cododo ne lui fait pas lever un sourcil. Elle note juste dans son dossier "dort avec sa maman". Elle m'offre une moustiquaire... Et là, je n'en reviens pas, sur l'illustration jointe au mode d'emploi (pour expliquer comment monter la moustiquaire), on voit... un bébé, dans le lit de ses parents ! Au milieu, même ;) Il y a aussi une illustration avec un lit à barreaux, il y a LES DEUX.
Puis je vois le médecin de la PMI, je suis amenée à lui dire que mon fils est exclusivement allaité, et elle rigole en me disant "Je ne vous ai rien dit, mais en le voyant, je me doutais bien qu'il ne prenait que le sein" (je supose qu'elle a voulu dire que les bébés nourris au lait de vache étaient plus replets ? Il pèse 9 kg 200 à 12 mois... Peu importe ce qu'elle a voulu dire, son rire m'a semblé être un rire bienveillant).
Et le meilleur pour la fin. Il y a quelques jours, je reçois un coup de fil du service des affaires scolaires de ma commune de résidence. C'est inespéré, inattendu, presque miraculeux, on m'annonce au téléphone que des places se sont libérées et que mon fils aîné qui a deux ans et demi est admis à l'école maternelle ! Il faut savoir que la Guyane est le département de France qui a le taux de natalité le plus élevé, et les infrastructures ne suivent pas cette démographie galopante.... Ici, les enfants sont scolarisés à 3 ans dans le meilleur des cas, parfois à 4 ans.
Donc forcément, l'employée de la mairie veut s'assurer que mon fils est prêt à aller à l'école. Elle me fait passer un petit interrogatoire : "Est-ce qu'il est propre ? Est-ce qu'il parle bien et comprend ce qu'on lui dit ? Es-ce qu'il arrive à se débrouiller sans sa maman ?"... Je réponds oooooui à toutes les questions ;) Et elle me dit : "Vous êtes sûre, hein, qu'il ne va pas me demander à téter ou un biberon lorsqu'il sera en classe ?" (Mon fils a presque 3 ans)... Et là, je me dis que la Guyane a beau être un département français, on n'est vraiment pas sur la même planète LOL
Pourtant, toutes ces personnes rencontrées sont des "métros" (des Blancs) - sauf la puéricultrice - qui ont fait leurs études en France... Comme quoi, on se met vite à l'ambiance locale :)
Voilà, je voulais partager cela avec vous, ça fait un bien fou d'allaiter dans un endroit où l'allaitement est juste normal... Personne ne me demande quand est-ce que je vais sevrer, personne ne me demande si je ne suis pas trop fatiguée d'allaiter, personne ne me félicite, c'est juste nor-mal... Il m'est arrivé de voir des mamans qui allaitaient dehors avec les seins "à l'air", pas de châle, pas de lange pour cacher ces seins que l'on ne saurait voir ;)
Ou comment une société arrive très bien à normaliser l'allaitement. Ça fait rêver, non ?
Feuillets du docteur J. Newman
• Feuillet n° 21 - Allaiter un bambin : quelle drôle d'idée !
Reportage
• Fiona allaite sa fille Rubi depuis bientôt 3 ans, sur la RTBF, 4 février 2022
Livres disponibles dans la boutique
La mère, le bambin et l'allaitement - Norma Bumgarner
Dans cet ouvrage, Norma Bumgarner s'exprime en termes chaleureux, avec sagesse et finesse. Elle nous décrit les véritables sentiments qui animent la mère nourrice et son bébé, alors que leur amour s'épanouit et mûrit. L'expérience qu'elle a acquise avec ses bébés et auprès des nombreuses jeunes mères qu'elle a conseillées lui a procuré une base solide à partir de laquelle fut écrit ce livre.
La mère, le bambin et l'allaitement
L'auteur remet dans un contexte d’ensemble la relation mère-enfant et l’expérience d’allaiter un bébé plus âgé ou un jeune enfant.
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À propos du sevrage... quand l'allaitement se termine - Diane Bengson
Ce livre répond aux questions de toutes sortes que se posent les parents au sujet du sevrage naturel. Il traite du sevrage à différents âges, explique ce qu'il faut faire quand le sevrage devient nécessaire pour des raisons médicales, comment réagir aux pressions sociales, ce que pensent les mères du sevrage et ce qu'on peut faire quand un sevrage ne se déroule pas bien.
A propos du sevrage
À propos du sevrage... quand l'allaitement se termine relate les expériences personnelles de mères qui ont sevré leurs enfants de différentes manières.
25,00 €
L'allaitement quand il dure (longtemps), hors-série d'Allaiter aujourd'hui
Parce que ce sont les personnes concernées qui peuvent le mieux en parler, Allaiter aujourd'hui, la revue de La Leche League France, a fait appel aux témoignages de mères allaitant ou ayant allaité un ou des enfants de plus de 3 ans. Ce sont leurs paroles (et aussi celles des enfants, car ils en parlent !) que vous trouverez dans ce hors-série. Organisées par thèmes (comment on en arrive là, le vécu de la mère, le regard des autres, les pères, le travail, le coallaitement, le soutien, comment ça se finit, etc.), elles montrent qu'allaiter un plus de 3 ans n’est pas le signe d’un parentage exagérément fusionnel, mais bien une des façons que choisissent certaines mères pour combler les besoins émotionnels de leur enfant et renforcer le lien d’attachement.
L'allaitement quand il dure (longtemps)
Allaiter aujourd'hui, la revue de La Leche League France, a fait appel aux témoignages de mères allaitant ou ayant allaité un ou des enfants de plus de 3 ans. Ce sont leurs paroles (et aussi celles des enfants, car ils en parlent !) que vous trouverez dans ce hors-série.
9,50 €
Allaiter plus longtemps - Claude Didierjean-Jouveau (Jouvence, 2017)
L'allaitement long est une des pratiques les plus usuelles du maternage proximal, justifiable par une multitude d’arguments positifs : c’est bon pour la santé de l’enfant et de la mère, le lait maternel est tout aussi riche après 18 mois d’allaitement, l’allaitement apaise et réconforte l’enfant, renforce le lien mère-enfant, etc. Ainsi, les mères souhaitant continuer à allaiter malgré les remarques, jugements et interrogations de leur entourage et des professionnels, bénéficieront, grâce à cet ouvrage, d’astuces et de conseils bienveillants.
Allaiter plus longtemps
Allaitement prolongé, au long cours, à long terme.Autant d’occurrences pour désigner le fait d’allaiter au-delà d’une certaine limite, comme l’apparition des premières dents ou les premiers pas, sous-entendu d’allaiter « trop » longtemps. Pour autant, l’allaitement long est une des pratiques les plus usuelles du maternage proximal, justifiable par une multitude d’arguments positifs : c’est bon pour la santé de l’enfant et de la mère, le lait maternel est tout aussi riche après 18 mois d’allaitement, l’allaitement apaise et réconforte l’enfant, renforce le lien mère-enfant, etc. Ainsi, les mères souhaitant continuer à allaiter malgré les remarques, jugements et interrogations de leur entourage et des professionnels, bénéficieront, grâce à cet ouvrage, d’astuces et de conseils bienveillants. Puisse ce livre devenir un allié pour toutes les femmes désirant se lancer dans cette belle aventure !
14,90 €
Les tétées de Maïté - Jeanne Sélène et Isaa, postface de Claude Didierjean-Jouveau
Un bel album qui dit aux bambins allaités qu’ils ne sont pas seuls à téter "encore" (si les mères qui allaitent "pus longtemps" se sentent parfois bien seules à le faire, c’est sûrement aussi le cas de leurs enfants…).
Les tétées de Maïté
Les tétées de Maïté Allaiter un bambin, quoi de plus normal ? Avec l'âge, la tétée s'enrichit et devient multiple. Connaissez-vous toutes les tétées de Maïté ? Un ouvrage postfacé par Claude Didierjean-Jouveau.
10,00 €
Jeanne Sélène lit Les tétées de Maïté :
La berceuse est magnifique ! 3 Elle donne envie d'allaiter longtemps... en chantant !
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