Des facteurs musculaires, nerveux, hormonaux et émotionnels entrent en jeu dans le mécanisme de la lactation. Comprendre ce mécanisme permet la mise en route d'un allaitement répondant aux besoins de son bébé. C’est grâce à la succion de l’enfant que la lactation se met en place, il convient de l'entretenir par des tétées en nombre et en durée adéquats. Si toutes les conditions favorables ne sont pas forcément réunies, il est possible de mettre en route ou d'améliorer la lactation.
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
• AA n° 99 - La vie des seins avant, pendant et après l'allaitement
• AA n° 78 - Trop de lait, trop vite, trop fort
• AA n° 116 - Relactation et lactation induite
• AA n° 59 - Comment fabrique-t-on du lait ?
• AA n° 31 - Allaitement : les débuts
• AA n° 26 - Manque de lait : mythes et vérités
Dossiers de l'allaitement
• DA n° 179 - Analyse échographique de la langue pendant un repas chez le nourrisson et l’adulte
• DA n° 164 - Tissu mammaire ectopique au niveau vulvaire
• DA n° 138 - La succion : mieux connaître sa biomécanique pour limiter les interventions inutiles chez les nourrissons allaités
• DA n° 63 - Pathologies mammaires pendant la grossesse et l'allaitement
• DA n° 62 - Le point sur la prolactine
• DA n° 60 - Chirurgie mammaire et allaitement - Dr Laure Marchand-Lucas
• DA n° 57 - Prolactine, production lactée et fréquence des tétées
• DA n° 54 - La lactation : de la grossesse au sevrage
• DA n° 52 - Cas cliniques : Contraception par pilule progestative et baisse de la sécrétion lactée : 8 cas
• DA n° 51 - Le point sur les mastites
• DA n° 49 - Evolution des seins de la conception au sevrage
• DA, spécial hors-série 4ème Journée Internationale de l'Allaitement - Régulation et synthèse du lait chez les femmes - Pr Peter Hartmannn
• DA, spécial hors-série 9ème Journée Internationale de l'Allaitement - Problèmes de mamelons ou de seins douloureux, Bridget Ingle
Autres textes LLL
- L'allaitement commence avant la naissance - Dr Michel Odent - congrès LLL France des 20 et 21 octobre 2001
- Quand la connaissance des rythmes peut lever des obstacles, article de MF Morinaux
- Le rite de passage du lait humain, Peter Hartmann, JIA 2011
- Un sein ou les deux seins ?, Marie Courdent
- Allaiter avec un mamelon multilobé
Trucs et astuces pour les mères avec une poitrine généreuse / en surpoids
Kay, animatrice LLL : Certaines mères qui ont une forte poitrine aiment la serviette roulée en petit boudin à loger sous le sein pour le maintenir pendant la tétée. Cela peut aussi absorber de l'humidité.
Questions/réponses
Q 1 – J'ai allaité mes deux enfants, le deuxième jusqu'à ses 2 ans. Pendant 4 ans, j'ai été soit enceinte soit allaitante. Voilà maintenant plus de six mois que mon dernier est sevré. Est-il possible d'avoir encore des pertes de colostrum bien orange (comme a chaque début de grossesse) ? J'ai un stérilet cuivre et mes menstruations semblent normales.
Q 2 – Je me pose une question suite à des écoulements de mes seins ces derniers mois. Environ un mois après la fin de mon second allaitement, alors qu'il n'y avait plus de lait dans mes seins, j'ai eu un écoulement très gras au niveau d'un sein, qui a traversé mon soutien-gorge, mon T-shirt et mon pull. Cela ressemblait plus à du colostrum qu'à du lait. Je ne me suis pas trop posé de questions, à part pour enlever tout ce gras de mes vêtements. Cela a recommencé il y a quelques semaines, sur l'autre sein. Puis de nouveau plus rien.
Q 3 – Voilà maintenant un an et demi que je n'allaite plus et, il y a quelques jours, lors d’un rapport, j’ai eu du lait qui s’est écoulé d'un de mes seins. Alors j’ai fait comme tout le monde, j’ai regardé un peu sur le net et sur le site LLL, mais je trouve rien de cohérent. Ce qui m'inquiète le plus, c’est que certains parlent de problème hormonal. Du coup, je n’ai pas envie de m'alarmer pour rien, mais on sait jamais. J'ai accouché de mon deuxième bébé il y a presque deux ans. Je l'ai allaité presque quatre mois. Le mois dernier, quatre jours avant mes règles j'ai eu une "douleur" au sein droit avec une petite rougeur qui est apparue. Rendez-vous avec mon médecin traitant en urgence (panique à bord de mon côté, je me demandais bien ce qu'il m'arrivait, pensant au pire...). De là, j'ai eu une échographie mammaire qui n'a rien révélé du tout. La douleur s'est estompée à la fin de mes règles. Ce mois-ci idem, quatre jours avant mes règles, la "douleur" est revenue. Et cette fois, en regardant de plus près, j'ai pressé mes seins, et de micro gouttes de lait sont sorties. J'ai eu de nouveau rendez-vous avec mon médecin traitant qui m'a fait faire un bilan hormonal qui s'est révélé normal, ainsi qu'une IRM hypophysaire (dans le doute d'un adénome hypophysaire), mais RAS. Mon médecin ne sait donc pas pourquoi j'ai ces galactorrhées. Elles sont vraiment minimes et n'apparaissent que si je presse les seins (chose que je ne fais pas pour ne pas stimuler). Mais j'aimerais savoir si cela peut arriver, et si cela peut être signe de quelque chose de plus grave. Pour information, j'ai réalisé un test de grossesse la veille de l'arrivée de mes règles, test qui était négatif.
Q 4 – J’ai allaité exclusivement mon petit garçon jusqu'à ses 6 mois, où j'ai repris le travail. J'avais fait des réserves au congélateur pour doucement le sevrer, et cela fait donc maintenant un an que j'ai arrêté l'allaitement (que ce soit au sein ou du lait tiré). Pendant mon allaitement, j'avais vraiment beaucoup de lait dans les seins, avec un REF, mes seins coulaient en jets sans forcément que je les touche. Lorsque je tirais avec le tire- lait électrique, j'arrivais à remplir beaucoup.
Le souci que je rencontre actuellement, c'est que, alors que ça fait un an que j'ai totalement arrêté l'allaitement, j'ai encore les seins pleins de lait. Si je presse un chouia mes seins (surtout le gauche), ce sont des jets qui peuvent en sortir. C'est fatigant, mes seins sont tout le temps lourds, il n'y a pas de vraie baisse de lactation. On m'avait dit que ca se stopperait petit à petit, mais un an après, j'y suis toujours. De plus, je n'ai pas perdu le moindre kilo depuis mon accouchement, or mon gynécologue m'avait dit que l'allaitement, soit il aide à perdre les kilos de grossesse, soit il fait stagner le poids jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de lait.
J'ai vu depuis mon gynéco, une sage-femme et deux médecins généralistes qui m'ont juste dit d'attendre. Mais après un an, j'ai vraiment besoin que ça s'arrête, pouvoir retrouver une taille de sein "normale" ("comme avant"). C'est pour cela que je vous contacte, car j'ai besoin d'aide et de conseils pour ne plus produire de lait, que je puisse ne plus avoir de seins pleins qui me dérangent.
Témoignage envoyé par Natacha Pacoud, animatrice LLL F – Voici le témoignage de ma grand-tante, Hélène M. Après avoir allaité son dernier enfant, allaitement sans difficulté et beaucoup de lait, elle a continué à avoir du lait. Elle a nourri d'autres bébés. Puis elle a commencé à exprimer son lait un peu, car les écoulements étaient réguliers. Elle le jetait. Et finalement, une infirmière est venu le récupérer pour le donner à d'autres bébés. Elle a plus de 80 ans, ça fait longtemps donc.
Ménopause à 47 ans, écoulements persistants. Vers 60 ans, une analyse montra que l'hypophyse dysfonctionnait. Les écoulements persistaient. Elle se souvient d'un traitement assez court. Et tout est rentré dans l'ordre. Ce fut la seule gêne dont elle se souvient, les écoulements, les vêtements mouillés souvent.
R de Julie – Ma sœur a continué à "vérifier" si elle avait encore du lait pendant plusieurs années après le sevrage de ses jumeaux... Certaines femmes décrivent aussi un écoulement de lait à la pression, par exemple à l'occasion d'une mammographie, parfois des années après avoir arrêté d'allaiter. En revanche, s'il s'agit d'écoulements spontanés de lait sans stimulation, et d'abondance suffisante pour occasionner une gêne, après plusieurs mois de sevrage, il est possible de consulter pour discuter un bilan hormonal et/ou une imagerie, en particulier si c'est unilatéral.
R du Dr B. F, gynécologue-obstétricienne amie de l’allaitement – Pour une maman qui se plaint d'une galactorrhée très gênante après un an d'allaitement, une galactorrhée simple étant banale, le bilan simple consiste à vérifier le taux de prolactine et la TSH car la TRH hypothalique stimule à la fois la TSH et la prolactine, et une hypothyroïdie se manifestant par une TSH et une TRH élevées peut entraîner un taux élevé de prolactine. Pour cette maman, on pourrait proposer accessoirement un contrôle échographique et surtout de ne pas stimuler. Cela vaudrait peut être la peine d'essayer la cabergoline (aux doses arrêt de la lactation dans le post-partum), même en absence d'hyperprolactinémie mais je n'en ai pas l'expérience.
Autres textes
- Dr Gisèle Gremmo Feger – Allaitement maternel : la physiologie au service de pratiques optimales
- Kelly Bonyata, BS, IBCLC, Réflexe d'éjection du lait : est-il trop lent ?
- Dr Gisèle Gremmo-Feger – Actualisation des connaissances concernant la physiologie de l’allaitement, 2013. À télécharger ci-dessous.
Vidéo
Une animation sur le fonctionnement de la lactation
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