Extrait de L'allaitement tout simplement :
"Les premières tétées sont merveilleuses, émouvantes et parfois aussi un peu maladroites. Les bébés savent d'instinct comment téter. Malgré cela, ils pourront avoir besoin d'être guidés légèrement par leur mère, qui apprend elle aussi. Certains bébés tètent comme des experts dès la naissance alors que d'autres ont besoin de quelques jours pour apprendre. Vous pouvez vous sentir démunie ou maladroite durant ces premières tétées, mais vous vous habituerez très vite l'un à l'autre. "
Parfois, l'allaitement connait des débuts plus difficiles... Les dossiers suivants : césarienne, douleurs, engorgementt, hypoglycémie, ictère, jumeaux, naissance, prématuré (bébé), peuvent vous apporter des informations utiles pour mieux surmonter (ou éviter dans certains cas) ces difficultés.
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
• AA n° 117 - Le b.a.-ba de l'allaitement, tout le numéro est en accès libre ICI
• AA n° 105 - Quand on ne voulait pas allaiter... et qu'on l'a fait
• AA n° 103 - Tout ce qu'on ne sait pas avant d'avoir un enfant
• AA n° 94 - Conditions d'accouchement et débuts d'allaitement
• AA n° 73 - Accueil du nouveau-né
• AA n° 55 - Positions d'allaitement
• AA n° 31 - Allaitement : les débuts
• AA n° 14 - Accoucher aujourd'hui
Feuillets
• Allaitement "aux signes d'éveil", allaitement "à la demande"
• Brochure sur l'allaitement sans paroles
Dossiers de l'allaitement
• DA n° 163 - Efficacité du Biological Nurturing pour la prévention des problèmes de démarrage de l’allaitement
• DA n° 69 - Dons de suppléments aux bébés allaités en maternité
• DA n° 66 - Impact du contact peau à peau sur l'allaitement
• DA n° 64 - A quoi s'attendre pendant la première semaine post-partum ?
• DA n° 62 - Aspiration systématique en salle de naissance : nécessité sécuritaire ou croyance mystique ?
• DA n° 57 - Colostrum : l’or liquide
• DA n° 51 - Accueil du nouveau-né en salle de naissance - G. Gremmo-Féger
• DA n° 45 - Les premiers jours - C. Bodeven-Charles - ce texte figure également dans le Cahier de l'Allaitement n° 1
• DA, hors-série 5ème Journée Internationale de l'Allaitement :
- L'allaitement du prématuré et du nouveau-né malade - Kerstin Hedberg Nyqvist
- Le contact peau à peau - Nils Bergman
• DA, hors-série 3ème Journée Internationale de l'Allaitement - Gestion de l'allaitement pour un démarrage réussi - Gro Nylander
• Cahier de l'Allaitement n° 1 : En maternité
• Feuillet Le déroulement de la tétée (en cours de révision)
Autres textes LLL
• L'allaitement commence avant la naissance, Michel Odent
• Un sein ou les deux seins ?, Marie Courdent
Sur le forum LLL
Questions/réponses (mises à jour au 25/05/2023)
Q – Nous souhaitons pour notre enfant à naître un allaitement mixte. Quel type de lait artificiel devrons-nous lui donner ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM et Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC – En cas d’alimentation mixte, les sociétés savantes de pédiatres et d’allergologues recommandent une préparation pour nourrissons (PPN) classique, produit traditionnellement appelé lait 1er âge. D’après ces mêmes sociétés savantes, et sur la foi des études, les PPN "Relais de l’allaitement maternel" n’apportent aucun bénéfice par rapport à un lait artificiel classique.
Q – J’attends notre second enfant. Pour l'aîné, lui aussi allaité, j’ai dû donner des compléments de lait industriel durant le séjour en maternité. Si cela devait se reproduire, j’aimerais éviter d’introduire une Préparation Pour Nourrissons à base de lait de vache. Que puis-je faire ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM, Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC, et Vanessa Lasne, animatrice LLLF, IBCLC – Quelle bonne idée d'anticiper cette éventualité, car vous allez pouvoir, avec l'accord des professionnels qui suivent votre grossesse, dès 36-37 semaines d’aménorrhée, commencer à exprimer à la main du colostrum. Cette pratique encore peu connue fait peu à peu son chemin dans les maternités. N’hésitez pas à en parler pendant la grossesse avec les professionnels qui vous suivent. Il sera recueilli dans des seringues, congelé chez vous, et apporté à la maternité si besoin et si possible. Si toutefois vous n’aviez pas l’autorisation d’apporter ce colostrum recueilli à l’extérieur, n’hésitez pas à demander de quoi le recueillir sur place, pendant ou après le travail (seringue ou petit flacon). Ainsi, en cas de nécessité de compléments, vous éviterez tout produit industriel à base de lait de vache. Vous réduirez donc les risques que votre enfant se sensibilise aux protéines du lait de vache et déclare ultérieurement une allergie à ces mêmes protéines. Vous permettrez aussi à votre bébé de conserver intact son microbiote, qui est si spécifique aux bébés allaités exclusivement. Voir aussi Le point sur l'hypoglycémie du nouveau-né.
Q – Je viens d’accoucher, et je suis toujours à la maternité. À J3, mon bébé allaité exclusivement continue à perdre du poids. Le personnel commence à nous parler de lait industriel à donner en complément. Vers lequel se tourner ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM, et Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC – Si, malgré des tétées très fréquentes, parfois toutes les heures, toutes les 2 heures, aux deux seins à chaque fois, en utilisant la compression du sein avec votre main pour lui procurer plus de lait, en s’aidant de la position instinctive ou BN (Biological Nurturing) qui permet à un bébé endormi de téter, et plus généralement au bébé d’exprimer tous ses réflexes et toutes ses compétences, et en utilisant l'expression manuelle de colostrum après chaque tétée, qui peut lui être donné à la petite cuillère "en dessert", si, malgré tout cela, son poids continue à chuter et que les pédiatres prescrivent un complément, les recommandations des sociétés savantes de pédiatres et d'allergologues sont formelles : la préparation indiquée dans ce cas est un hydrolysat de protéines et non un lait 1er âge (PPN) classique. En effet, l’hydrolysat, fabriqué à base de lait de vache, ne comporte plus de protéines spécifiques du lait de vache (PLV), elles ont été cassées en tout petits morceaux, contrairement aux PPN classiques qui comportent des PLV entières. Cette recommandation très forte vise tout d’abord à ne pas donner de complément quand d’autres pistes existent pour optimiser l’allaitement. Dans les rares cas où ces compléments sont réellement indispensables, afin de prévenir une sensibilisation aux PLV qui risquerait de déclencher une allergie aux protéines du lait de vache (APLV) quand l'enfant en reconsommera plus tard, ils doivent donc être donnés au moyen d’un hydrolysat de protéines. Cette recommandation, fondée sur les preuves, est valable que l’enfant ait ou non des antécédents d’allergie, notamment familiaux.
Certains spécialistes proposent, éventuellement, à la place d’un hydrolysat de protéines du lait de vache, un lait industriel ou Préparation Pour Nourrissons à base de protéines de riz, sans qu'il y ait d'étude formelle sur ces produits en prévention des APLV.
Les nourettes d’hydrolysat de protéines de lait de vache (des petits flacons prêts à l’emploi), distribués en maternité, existent et il faut vraiment exiger ce type de lait industriel. On sait que l’exposition ponctuelle et très précoce aux PLV causée par les compléments de lait artificiel durant les premiers jours de vie représente la principale cause d’allergie ultérieure aux protéines de lait de vache chez les bébés allaités.
Q – Je dois sortir aujourd'hui de maternité, mon allaitement a parfaitement bien démarré, mon bébé est allaité exclusivement sans avoir reçu aucun complément. Or, comme il a des antécédents familiaux d'allergie alimentaire (au choix : papa, maman, frère, sœur), le pédiatre me demande d'arrêter l'allaitement exclusif et de donner tous les jours 10 ml de lait 1er âge classique. Je voulais tous les avantages de l'allaitement exclusif pour mon enfant, et voilà qu'une prescription médicale va à contresens de ce projet. Que dois-je faire ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM, et Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC – Certains pédiatres allergologues francophones ont en effet publié récemment des articles indiquant la proposition (qu’ils n’ont fort justement pas nommée "recommandation") d’administrer du lait artificiel 1er âge à raison de 10 ml par jour, jusqu’à la diversification, chez les bébés exclusivement allaités dits "à risque atopique" (ce qui est assez large et flou). Nous commençons à recueillir des témoignages de mamans à qui il a été préconisé de suivre cette "proposition", telle quelle ou avec diverses variantes (1 biberon par jour, 1 biberon par semaine...). L'étude sur laquelle s’appuie ces allergologues est unique, a été menée au Japon où les pratiques alimentaires et d’allaitement ne sont pas forcément extrapolables à la France. Elle comporte des biais méthodologiques, n'est pas suffisamment solide pour étayer des recommandations et justifier cette "expérimentation grandeur nature", quand on sait l'impact que cela peut potentiellement avoir sur l'allaitement.
Sur la flore intestinale d’abord, puisque de nombreuses recherches sont en cours sur le sujet et qu’il est scientifiquement établi que les microbiotes du bébé allaité exclusivement et non exclusivement ne sont pas les mêmes, et que le microbiote intestinal participe à l’état de santé du futur enfant et adulte.
Sur la durée d’allaitement ensuite, puisqu’il est également prouvé que l’introduction de compléments de lait artificiel est associée à des durées d’allaitement plus courtes. En effet, cette "proposition" amène à avoir une boîte de lait 1er âge classique dans la cuisine. Sur un plan pratique, le lait 1er âge ne se reconstitue que par volumes de 30 ml, et la boîte ouverte se conserve peu de temps. Va-t-il donc falloir gaspiller du lait industriel, les parents vont-ils donner les 30 ml pour ne pas en jeter ? Un soir de doutes, de questionnements, ou pour toute autre "bonne" raison, il peut être tentant, puisqu’elle est là, entamée, et qu’elle a une durée de vie de trois semaines, de donner, en plus ou à la place d'une tétée, un biberon de ce lait industriel. De même qu'un loup dans une bergerie mange les moutons, si les biberons se répètent, ils risquent de "manger" (remplacer) les tétées, ce qui peut vite ressembler à une pente savonneuse conduisant au sevrage, plus précoce que souhaité et qui peut laisser un goût amer…
Le Professeur Dominique Turck, pédiatre spécialisé en gastroentérologie–nutrition au CHU de Lille, est très précis à ce sujet : "Cette proposition est non fondée et totalement irresponsable ." (voir la vidéo de l'intervention du Professeur Turck lors de la conférence du 14 mars 2023).
Q – Notre séjour en maternité se termine et j'ai dû, durant ces quelques jours, à la demande des professionnels de santé, donner des compléments de lait artificiel 1er âge classique (aux protéines entières). Lors de l'examen de sortie de la maternité, le pédiatre m'a demandé de poursuivre, alors que mon bébé est dorénavant exclusivement allaité, le don de lait 1er âge à raison de 10 ml par jour (parfois 30 ml par jour, un biberon par jour, un biberon par semaine...). Que penser de cette prescription ? Que devons-nous faire ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM, et Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC – Les recommandations de bonne pratique n’ont donc pas été respectées puisque, dans ce cas de figure, le produit recommandé est un hydrolysat et non une préparation pour nourrissons (PPN) classique. C’est néanmoins encore fréquent en 2023 en France.
Il faut des études solides pour bouleverser des pratiques étayées et validées. À ce jour, il n’existe pas de telles études permettant de prouver que l’exposition du bébé à de petites quantités de lait 1er âge classique, quotidiennement, diminuerait le risque d'APLV ultérieurement, et ce sans impact négatif sur l’allaitement. Il n’y a aucune étude sur une exposition hebdomadaire à du lait artificiel. En résumé, il n’y a actuellement pas de solide justification à s’engouffrer dans de nouvelles pratiques non fondées sur les preuves. Ces conseils du pédiatre sont basés sur des articles de pédiatres allergologues francophones, eux-mêmes basés sur une étude unique réalisée au Japon qui comporte de nombreux biais. Il ne s'agit donc nullement de recommandations d'une société savante, ni de recommandations d'un organisme public de santé (en France, ministère de la Santé, HAS, Santé Publique France par exemple). De plus, il faut prendre en considération l'impact potentiel qu’un tel conseil peut avoir sur l'allaitement exclusif (danger d’avoir sous la main une boîte de lait en poudre les soirs de doute ou de fatigue…), le microbiote qui n’est pas le même si le bébé est exclusivement allaité ou s’il reçoit du lait industriel, même en petite quantité, etc.
Q – Je quitte la maternité avec mon bébé allaité exclusivement. On me parle de lui donner tous les jours du lait 1er âge pour prévenir les allergies. Je consomme du lait de vache. Je sais que des PLV vont passer dans mon lait. Cela devrait suffire pour le protéger d’une APLV, n’est-ce pas ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF, puéricultrice IBCLC, DIULHAM, et Julie Hamdan, animatrice LLLF, médecin, DIULHAM, IBCLC – Recevoir, via le lait maternel, des protéines de lait de vache consommées par la mère, qui ont été digérées, métabolisées, et sont devenues des petits peptides (protéines plus courtes) n’a pas le même impact immunogène que recevoir directement des protéines entières de lait de vache dans une PPN (lait artificiel) classique. Les pédiatres allergologues s'accordent actuellement sur le fait que la consommation de protéines de lait de vache (PLV) par la mère qui allaite ne suffit pas à éviter une allergie aux PLV ultérieure chez l’enfant. Les PLV ainsi modifiées que l'on trouve dans le lait maternel peuvent aider l'enfant à acquérir une tolérance, ou au contraire déclencher une réaction allergique.
Feuillets du Docteur J. Newman
• Allaitement maternel : partir du bon pied
• Effectuer la mise au sein
• Donner un sein ou les deux
• Quiz : Pouvez-vous dire si la prise de sein d’un bébé est bonne ?
Autres textes
• Biological nurturing, le kit mains libres
Autres documents
• Protocole clinique n° 2 de l’Academy of Breastfeeding Medicine : Recommandations pour la sortie de maternité du nourrison né à terme et allaité et de sa mère. « Protocole du Retour au Domicile ».
• Protocole n° 3 de l’Academy of Breastfeeding Medicine : Recommandations pour le don de compléments en maternité chez le nouveau-né à terme et en bonne santé.
• Protocole n° 5 de l’Academy of Breastfeeding Medicine : Gestion en péripartum de l’allaitement chez la mère en bonne santé et son enfant né à terme.
• Protocole n° 7 de l’Academy of Breastfeeding Medicine : Modèle de règlement concernant l’allaitement.
• CoFAM, Promotion de l'allaitement maternel pendant la grossesse, à l'accouchement et pendant le séjour à la maternité, 2019.
• CoFAM, Poids de naissance, perte de poids et don de compléments en maternité aux nouveau-nés allaités : revue de la littérature et étude critique, 2021.
• Cet aide-mémoire a été traduit en LSQ (langue des signes québécoise) par la Fondation des Sourds du Québec et est disponible en version vidéo :
Vidéos
• Allaiter. Les premiers pas pour bien commencer, une courte vidéo de Grazia De Fiore, IBCLC
• Vidéo de Global Health Media, L'allaitement dans les premières heures après la naissance (voix française) :
• Vidéo de Oaxaca Digital sur la première tétée en salle de naissance
• À l’écoute de bébé, un film de Hélène Henri et Emeline Pierre
• Vidéo de Jane Morton sur l'allaitement la première heure après la naissance
• Voir aussi la série des quatre vidéos du Dr Newman Mon bébé prend-il assez de lait ?
Livres en vente dans la boutique
bien intéressante cette page je suis tres heureuse de tomber sur cette page
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