"Quand une femme qui allaite tombe malade, il est malheureusement fréquent que le premier avis médical qu'elle reçoive soit de sevrer l'enfant dans la minute qui suit. Les raisons généralement invoquées sont de trois ordres :
- l'allaitement la fatigue et risque donc de compromettre sa guérison,
- les médicaments qu'elle doit prendre sont incompatibles avec l'allaitement,
- elle risque de transmettre sa maladie à l'enfant.
En fait, dans l'immense majorité des cas, non seulement l'allaitement peut être poursuivi, mais il est bon de le poursuivre, tant pour la mère que pour l'enfant."
Allaiter aujourd'hui n° 29.
Documentation LLL
Allaiter Aujourd'hui
- AA n° 92 - La santé dentaire de l'enfant allaité et de sa mère
- AA n° 92 - Edito : On peut allaiter ET se soigner !
- AA n° 76 - Allaiter avec un handicap
- AA n° 29 - Allaitement et maladies de la mère
- AA n° 25 - L'allaitement et la santé des femmes
Actualités
- Janvier 2020 - Allaitement et coronavirus (Covid-19). Voir cette page.
- Mai 2009 - Allaitement et grippe A/H1N1
- Mars 2006 - L'allaitement dans un contexte d'épidémie (chikungunya)
Dossiers de l'allaitement
- DA n° 196 - Traitement anticonvulsivant chez les mères allaitantes épileptiques
- DA n° 192 - Gestion des problèmes ORL pendant l’allaitement
- DA n° 186 - Allaitement chez les mères souffrant d’un syndrome d’Ehlers-Danlos
- DA n° 181 - Névrite optique pendant l’allaitement
- DA n° 177 - Rectocolite hémorragique en post-partum
- DA n° 175 - Anesthésie générale et allaitement
- DA n° 174 - Ostéoporose associée à la grossesse et à la lactation : 4 cas
- DA n° 173 - Traitement de la mucoviscidose par modulateurs de CFTR et fertilité, grossesse et allaitement
- DA n° 173 - Anesthésie locale et allaitement
- DA n° 167 - Ostéoporose associée à la grossesse et à l’allaitement
- DA n° 165 - Gestion du syndrome des jambes sans repos pendant la grossesse et la lactation
- DA n° 157 - Antimigraineux chez la mère allaitante
- DA n° 109 - Surpoids maternel et lactation
- DA n° 162 - Les antiépileptiques pendant l’allaitement
- DA n° 159 - Maintenir l’allaitement pendant une sévère infection maternelle et infantile à HSV-1
- DA n° 159 - Détection du virus de la fièvre jaune dans le lait maternel
- DA n° 150 coin du prescripteur - Les opiacés. À télécharger en bas de page.
- DA n° 147 - Conséquences nutritionnelles d’une chirurgie bariatrique chez la femme enceinte et allaitante
- DA n° 134 - Syndrome de Lacomme et allaitement
- DA n° 124 - Les praticiens doivent-ils parler d’allaitement avec les mères séropositives pour le VIH vivant dans les pays industrialisés ?
- DA n° 119 - Médicaments et allaitement : une attitude positive pour conseiller les mères
- DA n° 104 - Médicaments utilisés en anesthésiologie, 2ème partie. À télécharger en bas de page.
- DA n° 103 - Médicaments utilisés en anesthésiologie, 1ère partie. À télécharger en bas de page.
- DA n° 92 - Allaitement et troubles alimentaires chez la mère
- DA n° 91 - Hyperlaxité et allaitement
- DA n° 88-89, coin du prescripteur - Les anti-infectieux. À télécharger en bas de page.
- DA n° 76 - Lorsque la mère allaitante doit être hospitalisée
- DA n° 69 - Lait humain et infections
- DA n° 65 - Maladies auto-immunes, grossesse et allaitement
- DA n° 64 - Fissure annale en post-partum : Utilisation de la toxine botulinique (Botox®) pendant l’allaitement
- DA n° 63 - 3 articles sur le CMV et Hépatite C et allaitement
- DA n° 61 - Le point sur allaitement et rhumatologie
- DA n° 59 - Le fait d'allaiter abaisse le risque de polyarthrite rhumatoïde chez la femme
- DA n° 52 - Hyperthyroïdie et allaitement
- DA 48 et 64 - Dystrophie polykystique ovarienne et allaitement
- DA n° 28 - Allaiter avec un handicap, cas clinique
Sur le forum LLL
Autres textes LLL et études
- Pharmacies amies de l'allaitement maternel (PHAAM)
- Problèmes thyroïdiens et allaitement
- Hépatite B et allaitement : une méta-analyse
- Allaitement et cancer
- Maladie de Lyme et allaitement
- Narcolepsie et allaitement
Prise en charge par les CPAM
"Participation dans les conditions de l'assurance maladie aux frais d'hospitalisation de la mère qui allaite un enfant hospitalisé ou de l'enfant allaité accompagnant sa mère hospitalisée dans un établissement habilité à recevoir les enfants et les mères.
Participation aux frais de déplacement de la mère portant le lait maternel à l'enfant hospitalisé." (Arrêté du 26 octobre 1995 relatif aux prestations supplémentaires et aux aides financières attribuées par les caisses primaires d'assurance maladie et modifiant certaines dispositions du règlement intérieur modèle des caisses primaires d'assurance maladie pour le service des prestations, article 2, paragraphe 4).
Ces aides sont sous conditions des ressources du foyer. Les personnes peuvent appeler le 3646 pour avoir des informations et recevoir le dossier à remplir.
Feuillets du docteur J. Newman
- Feuillet n° 18 : Comment savoir qu'un professionnel de la santé ne soutient pas l'allaitement - Extrait : Il (elle) vous dit que vous devriez arrêter l'allaitement parce que vous êtes malade ou que votre bébé est malade, ou parce que vous allez prendre des médicaments, ou bien encore vous allez subir des examens médicaux. Il y a de rares situations où l'allaitement ne peut pas être poursuivi, mais souvent les professionnels de santé ont tort de supposer que la mère ne peut pas continuer. Le professionnel de santé qui soutient l'allaitement fera l'effort de trouver un moyen pour éviter l'interruption de l'allaitement (l'information donnée par le Vidal n'est pas une bonne référence : la plupart des médicaments y sont contre-indiqués parce que les laboratoires pharmaceutiques se sentent plus concernés par le risque de poursuites que par l'intérêt des mères et des bébés). Lorsqu'une mère doit prendre un médicament, le médecin essayera de prescrire un traitement compatible avec l'allaitement (en fait, très peu de traitements imposent l'arrêt de l'allaitement). Il est extrêmement rare qu'il n'existe qu'un seul traitement pour un type de problème. Si le premier choix du médecin est un traitement médical demandant l'interruption de l'allaitement, vous êtes en droit de penser qu'il (elle) ne se sent pas réellement concerné par l'importance de l'allaitement.
Autres documents
- Article de Marie Courdent, "Allaitement et épilepsie", publié dans Profession sage-femme n° 208. À télécharger ci-dessous.
- Fiche technique VIGItox (bulletin d'information rédigé par les médecins et pharmaciens du service Hospitalo-Universitaire de Pharmaco-Toxicologie des Hospices Civils de Lyon), Anesthésie chez la femme en début de grossesse ou qui allaite : quel est le risque ?
- Protocole clinique #15 de l'Academy of Breastfeeding Medicine sur l'analgésie et l'anesthésie chez la mère allaitante. Extrait : "Les mères d’un nouveau-né à terme, ou d’un bébé plus âgé, peuvent habituellement reprendre l’allaitement dès qu’elles sont réveillées, stables, avec un bon niveau de vigilance."
- Protocole clinique #30 de l'Academy of Breastfeeding Medicine sur masses mammaires, problèmes mammaires, et imagerie diagnostique chez la femme allaitante
- Protocole clinique #31 de l'Academy of Breastfeeding Medicine sur la radiologie et la médecine nucléaire chez la femme allaitante. Extrait : "Le but de ce protocole est de fournir des informations et des recommandations concernant la sécurité des examens courants de radiologie et de médecine nucléaire pendant la lactation. Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’interrompre l’allaitement dans la grande majorité des cas, il existe des exceptions et elles seront passées en revue."
- Association des anesthésistes de Grande-Bretagne et d’Irlande, Directive sur l’anesthésie et la sédation chez les femmes allaitantes, 2020. Selon les auteurs de cette directive, il est acceptable de continuer l’allaitement après une anesthésie et devrait même être encouragé dès que la mère est consciente et prête à nourrir son nourrisson, sans avoir besoin de jeter du lait. Cette directive inclue 10 recommandations à suivre pour accompagner une personne allaitante durant une anesthésie et fournissent également des informations sur les médicaments utilisés pendant l’anesthésie pour que les professionnel·le·s puissent discuter des risques et bénéfices avec la personne allaitante.
- Protocole clinique #35 de l'Academy of Breastfeeding Medicine "Soutenir l’allaitement pendant une hospitalisation maternelle ou infantile". Ce protocole présente les soins recommandés en cas d’hospitalisation d’une mère allaitante ou de son enfant allaité, et peut être utilisé pour établir des normes afin de mettre en œuvre ce modèle de règlement.
- Sclérodermie et allaitement. "L'allaitement est généralement encouragé et la plupart des médicaments utilisés pour la sclérodermie peuvent être pris sans danger pendant l'allaitement. Parlez-en à votre médecin. Dans la période qui suit la naissance, le corps revient rapidement à l'état de non-grossesse, et une crise de Raynaud est possible. Les symptômes de Raynaud peuvent survenir sur le mamelon, qui sont douloureux, et cela peut être confondu avec d'autres complications de l'allaitement telles que le muguet ou les mamelons crevassés (Robson et Goddard, in Robson et Waugh 2013, p. 2002-5)." Extrait de Scleroderma and pregnancy.
- e-lactancia sur allaitement et toxoplasmose : "Compte tenu de l'absence de preuve de sa transmission par le lait, de la bénignité de l'infection postnatale et de la présence d'anticorps contre Toxoplasma dans le lait maternel, il n'y a aucune raison de contre-indiquer l'allaitement chez les mères ayant souffert de toxoplasmose dans le passé, pendant la grossesse ou au moment de l'allaitement (CDC 2018, Lawrence 2016 p 225, 466 et 789)."
- CRAT, Produits de contraste iodés hydrosolubles – Grossesse et allaitement
- Sur le SAMA (Syndrôme d’Activation MAstocytaire), un texte (en anglais) sur SAMA, grossesse et allaitement
Questions/réponses
Q – J'allaite mon fils de 4 mois qui prend juste un biberon de PPN par jour quand la nounou est là. J'ai été hospitalisée avant-hier soir pour des coliques néphrétiques, et j'ai reçu beaucoup, beaucoup de morphine J'ai été opérée hier vers 17 h, et ma dernière prise de morphine était hier à 16 h. Les médecins se contredisent sur la reprise de l'allaitement. J'ai déjà tiré mon lait trois fois depuis hier soir. Qu'en pensez-vous ?
R – La plupart des études et des recommandations sur la morphine concernent l'analgésie post-césarienne et le nouveau-né. Peu de données existent sur le nourrisson ou le bambin allaité. Voilà ce que vous pouvez partager avec les médecins.
R de www.e-lactancia – L'excrétion de la morphine dans le lait maternel est faible. En outre, la morphine a une faible biodisponibilité orale ce qui fait que la quantité présente dans le plasma du nourrisson en raison de l'absorption à partir du lait par l'intestin sera faible. Bien que des niveaux de médicament aient été trouvés dans le plasma de nourrissons issus de mères traitées, aucun effet nocif chez les nourrissons n'a été signalé. Il est recommandé d'éviter l'utilisation répétée ou chronique et d'assurer un suivi de la somnolence et de s'assurer que le nourrisson s'alimente correctement. Le partage du lit doit être évité lorsque ce médicament est utilisé par les parents. L'Académie américaine de pédiatrie le considère comme compatible avec l'allaitement maternel.
R du CRAT (lecrat.fr) – Il y a peu de données sur la morphine en cours d’allaitement. Il est donc préférable de suspendre l’allaitement pendant un traitement par morphine. L’allaitement peut être repris environ 4 heures après la dernière prise de morphine.
Q – J’ai une infection à streptocoque A. Qu’en est-il pour mon allaitement, est ce que le strepto A peut être transmis par le lait ?
R de Julie, animatrice LLL, médecin, DIULHAM, IBCLC– Une infection à streptocoque A (scarlatine ou angine, le plus souvent) est contagieuse, mais l'allaitement ne pose pas de problème particulier supplémentaire. Une période d'éviction de la collectivité est requise pendant 48 h après le début d'une antibiothérapie adaptée, qui est le plus souvent très efficace sur le streptocoque A. Il existe un test de diagnostic rapide facilement utilisable en consultation de médecine générale pour confirmer la présence du streptocoque A, ce qui permet d'utiliser les antibiotiques à bon escient.
Lorsque le streptocoque A est responsable d’une infection cutanée locale, a fortiori en l’absence de fièvre ou autre symptôme général, l’allaitement ne pose pas de problème. On pourra le cas échéant recouvrir la lésion d’un pansement pour éviter que le bébé ne se retrouve en contact avec la lésion surinfectée.
Q – Je suis hospitalisée pour une pneumonie. Mon bébé de 3 mois, exclusivement allaité, est gardé par son père. Je ne souhaite pas qu’il vienne à l’hôpital à cause des microbes. Les médecins font bien attention de me prescrire des médicaments compatibles avec l’allaitement. Je tire mon lait, et les soignants le mettent au frigo. Mon mari vient le chercher, même en dehors des horaires des visites. À quelle fréquence devrais-je tirer à ce stade ? Pour le moment, j’essaie tous les 3 h 30, et pendant la nuit, je me réveille juste une fois (en plus, je manque tellement du sommeil...).
R de Marie Courdent, animatrice LLLF – La plupart des mères dans votre situation essaient de tirer entre 6 et 8 fois par 24 heures, sans dépasser, si possible, une plage de 5 heures la nuit, sans forcément tirer de façon cadencée toutes les 3 h 30, car les bébés ne tètent pas toutes les 3 h 30. Vous pouvez tirer coup sur coup ou de façon plus espacée par moments, comme le ferait un bébé au sein. Écoutez-vous néanmoins, vous êtes malade.
Pour être sûre de remplir vos objectifs de tirages, vous pouvez couper la journée en 2 ou 3, et vous dire : d’ici + 12 heures, je dois avoir tiré 4 fois, ou d’ici + 8 heures, je dois avoir tiré 3 fois.
Un autre point à considérer est le volume total que vous tirez par 24 heures. La plupart des mères produisent, à l’âge de votre bébé, environ 800 ml de lait par 24 heures, et cela correspond, la plupart du temps, aux besoins d’un bébé de cet âge. Y arrivez-vous ? Est-ce que votre bébé a assez ou trop avec ce que vous tirez pour combler ses besoins de 24 heures (pensez à dire qu’on lui présente ses biberons quasi à l’horizontale, pour qu’il ne boive que ce dont il a besoin) ? Si vous avez un excès de lait, vous pouvez espacer un peu plus les tirages.
Écoutez votre cœur et quand votre bébé pourra téter en direct, votre production de lait rependra son rythme de croisière.
Q – Je suis l'heureuse maman d'un petit de 3 semaines. Depuis quelques jours, je ressens d'intenses douleurs, plutôt la nuit, de type brûlure, anesthésie, engourdissement, au niveau des bras, des avant-bras et des poignets, alternativement à gauche et à droite. Cela ressemble à un "syndrome du canal carpien". Pourtant, je n'ai porté aucune charge lourde et je ne fais pas d'activités répétitives type sténodactylo. J'ai lu qu'il pourrait y avoir un lien entre les hormones de lactation et le syndrome du canal carpien. Avez-vous des infos, témoignages à ce sujet ? Y a-t-il des aménagements possibles pour soulager mes douleurs ?
R de Marie Courdent, animatrice LLLF – Dans le Traité de l'Allaitement Maternel, livre de référence des animatrices LLL, il est écrit : "Il y a des cas signalés de syndrome du canal carpien pendant l'allaitement ayant commencé au cours du mois suivant la naissance et n'ayant disparu qu'après le sevrage. La majorité de ces femmes ont rapporté un soulagement de leurs symptômes grâce à des traitements comme porter une attelle durant la nuit, garder la main élevée et prendre des diurétiques. Puisque les mères ne présentent aucun signe ni aucun symptôme résiduel, il convient de poursuivre l'allaitement durant ce type de traitement minimal." Voir aussi https://kellymom.com/bf/concerns/mother/carpal-tunnel-bf/
R de Sandrine, animatrice LLLF – Je me souviens avoir eu, pendant mon allaitement, des douleurs dans les articulations au niveau des mains, coudes et bras. Cela ressemblait plutôt à une gêne, comme des fourmillements et engourdissements. Étant végétarienne et en régime d'exclusion PLV, j'avais soupçonné un manque au niveau alimentaire (notamment vitamine B12). J'avais fait une cure de vitamine complète, et les symptômes avaient disparu.
Q – Mon deuxième fils a 3 mois, en allaitement exclusif depuis la naissance. Depuis peu de temps, nous jonglons avec la reprise du travail. Au niveau de l’allaitement, aucun souci. Je tire environ 700/800 ml sur 12 heures d’absence, on lui donne à la demande, il consomme environ 400 ml sur 13 heures d’absence et se rattrape ensuite avec moi la nuit et sur mes repos (+ 2 kg en 1 mois). Je suis infirmière en 12 heures, donc je piétine énormément. Au travail, j’enchaîne les hypoglycémies (entre 0,60 et 0,70 g/l de glycémie), et j’ai du mal à dépasser les 0,95 après un repas plus que conséquent. Y a-t-il des témoignages montrant une corrélation entre allaitement et hypoglycémie ?
R de Christella Helin-Rigot, animatrice LLLF – Une amie avait perdu beaucoup beaucoup de poids pendant l'allaitement, et pour tenir, elle mangeait toutes les 3 heures environ en journée (repas riches et caloriques avec des goûters de fruits secs et noix diverses). Une autre amie avait eu des vertiges, et elle avait dû faire adapter son traitement plusieurs fois car dérèglement thyroïdien suite à la grossesse, accouchement, allaitement...
R d’Audrey Laffont, animatrice LLLF – Je suggère de tirer moins et de voir un médecin. Pour avoir été dans cette situation (travail intense d'infirmière), cela m'arrivait aussi sans allaitement et c'était lié à la fatigue.
R des mères du Forum LLLF – Augmenter les apports caloriques de la maman.
R de Marie Courdent, animatrice LLLF – Cette maman tire 700-800 ml en 12 heures, soit le volume moyen consommé par un nourrisson de cet âge sur 24 heures. En fait, elle tire comme si elle avait des jumeaux. Cela pompe dans les réserves de macro- et micronutriments (calories, protéines, sels minéraux, vitamines, etc.). Diminuer progressivement le volume exprimé pour couvrir uniquement les besoins du bébé, soit 400 ml, serait suffisant. Calmer la lactation rejaillira sur le volume produit sur 24 heures, et la prise de poids de ce bébé de 3 mois sera plus proche de ce qui est attendu selon les courbes de croissance de l’OMS. Certaines mamans de jumeaux, qui produisent près de 2 litres de lait en 24 heures, sont obligées de manger et de prendre des collations jour et nuit pour tenir le coup.
Témoignages
Sur allaiter avec un handicap :
Sur l'hospitalisation de la mère :
Maria : Peu de temps avant les fêtes de Noel, j’ai commencé à avoir des douleurs sous-costales. L’impression qu’un étau se resserrait autour de ma poitrine. Ces douleurs coïncidaient avec l’imminente reprise du travail. Ma fille allait avoir 5 mois. Je mettais ça sur le compte de l’anxiété, mais après une violente douleur de quatre heures, j’ai fini par aller voir mon médecin traitant. Suite à une échographie abdominale, le diagnostic est tombé : ma vésicule biliaire était totalement empierrée, et je risquais des complications graves, comme une pancréatite. Il allait falloir m’opérer sous cœlioscopie.
Je me pose tout de suite un tas de questions. L’opération, réalisée sous anesthésie générale, est-elle compatible avec l’allaitement ? Je parcours le site LLL et vais à une réunion. Je regarde les forums et le site du CRAT. J’appelle le centre de pharmacovigilance, qui me dit de leur indiquer tous les produits qui seront utilisés durant mon hospitalisation. Selon les informations récoltées alors, l’anesthésie générale est a priori compatible avec l’allaitement et, dès mon réveil, je pourrai donner le sein.
Rassurée, je vais en consultation chez l’anesthésiste. Il me reçoit pressé, regarde ostensiblement sa montre, enchaîne un protocole de questions en cochant des cases. J’essaie de poser des questions, mais comme elles viennent perturber son ordre établi, il a l’air agacé. Comme je lui dis que j’allaite, il me dit d’arrêter 48 heures. Étonnée, je lui donne les informations récoltées. Il me sort alors sèchement que je n’ai qu’à arrêter de lire des conneries sur Internet, ou m’adresser à Internet pour qu’il m’opère... Quant au CRAT, "il ne va pas l’empêcher de faire son travail". Aucun dialogue n’est possible. Je ne remets pourtant pas en cause ses compétences. Pour finir, d’après lui, le bébé ne sera pas non plus autorisé à venir à mon réveil, car l’hôpital n’est pas bon pour les nourrissons.
J’ai fondu en larmes. Comment allais-je faire ? Ma fille s’endort au sein, elle n’est pas encore diversifiée, on pratique le cododo... Même si je tirais mon lait d’ici là, ce sevrage brutal serait très compliqué. L’anesthésiste me conseille de reporter l’opération si ça me gêne tant. Je sais pertinemment que je ne pourrai pas tenir longtemps avec ces douleurs et que je risque une opération en urgence. Je lui demande quand même le cocktail anesthésiant prévu, mais il tarde à me le délivrer, je dois réitérer plusieurs fois ma demande. Je sors de cette consultation catastrophée et démunie, mais avec les informations. C’est vrai que beaucoup de médecins réagissent mal si le patient vient informé. Au mieux, ils ne le prennent pas au sérieux, comme mon gynécologue qui a dit une fois durant ma grossesse que les femmes enceintes devraient arrêter Internet. Comment discuter avec les professionnels de la santé sans les froisser ?
Finalement, je décide de changer d’anesthésiste. Heureusement pour moi, le chirurgien opère avec plusieurs anesthésistes. L’opération est repoussée de deux semaines et je prends un autre rendez-vous.
Je prépare ma prochaine visite scrupuleusement. Grâce au centre de pharmacovigilance et à Marie Courdent de LLL, j’obtiens des informations sur toutes les molécules utilisées lors de l’hospitalisation : Xanax, Sufentanil, Diprivan, Nimbex, Céfuroxime. Tout va bien pour les produits, excepté pour la Céfuroxime, qui est un antibiotique et qui risque de donner un peu de diarrhée à l’enfant, et la demi-vie du Xanax, un anxiolytique, qui est assez longue. J’imprime tous les documents et, armée d’une bonne dizaine de feuilles, je vais chez l’anesthésiste.
Mes craintes disparaissent. Le médecin est très à l’écoute, rassurant. Je lui explique mon projet d’allaitement. Sa femme allaite aussi, une petite fille de 3 mois. Il prend toute la documentation pour "charrier ses collègues moins documentés là-dessus". Il me conseille par précaution de tirer quand même mon lait, parce que je risque d’être fatiguée après l’opération et d’avoir mal au bras à cause de l’air injecté pour la cœlioscopie. Il décide de ne pas me donner de Xanax. Comme quoi, tout est question d’ouverture au dialogue.
Le jour de l’opération, j’arrive à la clinique à 7 h. J’allaite ma fille avant d’aller au bloc opératoire. Le brancardier m’y amène un peu avant 10 h. Je ne reçois aucun sédatif, comme c’était convenu. J’essaie d’utiliser quelques méthodes de relaxation, l’anesthésiste me propose et utilise l’hypnose. Je me réveille vers 11 h 30, l’anesthésiste me donne un flacon rempli d’un grand nombre de calculs. Je reviens dans ma chambre vers 12 h 30. J’ai cinq petits trous dans le ventre. Ça tire un peu, mais je n’ai pas mal. La séparation a duré moins de trois heures. Vers 13 h, avec l’aide du papa, je donne le sein en restant allongée sur le côté. Vers 16 h, je me sens déjà très bien, je peux marcher et donner le sein assise. Le chirurgien me dit que je peux porter jusqu’à 10 kg sans problème ; aucun souci donc pour soulever ma fille de 8 kg. Vers 18 h 30, nous quittons l’hôpital. En traitement anti-douleur postopératoire, j’ai juste du paracétamol que je ne prends que trois fois, tellement la douleur est supportable.
Aujourd’hui, quatre jours après l’opération, je vais très bien, ma fille aussi. Nous avons réussi. (Allaiter aujourd'hui n° 116)
Linda : Il y a quelques semaines, j'ai dû me faire opérer. Cette intervention a été programmée et j'ai donc pu m'organiser. En effet, j'ai tout fait pour que ma petite Aliyah puisse rester près de moi et, ainsi, ne pas rompre le lien et maintenir ma lactation le mieux possible.
Lorsque j'ai vu les chirurgiens en consultation, je leur ai demandé avec vigueur l'autorisation d'amener ma fille avec moi. Elle était alors âgée de 5 mois. J'ai posé mes arguments : maintien du lien mère-enfant, maintien de la lactation, bébé allergique aux protéines de lait de vache et donc maman en régime d'éviction... et puis, après tout, ne sommes-nous pas en 2017 ?! Dans un « hôpital ami des bébés » !
J'ai bien vu leurs yeux ronds, l'air un peu embêté, mais ils n'ont rien trouvé à redire, sauf bien sûr : mais, madame, il y a des infections à l'hôpital. Mon bébé ne risquait pas de toucher à quoi que ce soit, et nous serions là, son père et moi, pour veiller sur elle ! Sur ces derniers arguments, ils ont accepté.
Pour des raisons d'organisation familiale et de projets personnels me tenant à cœur, j'ai repoussé l'intervention au maximum.
La semaine précédant celle-ci, j'ai téléphoné à la cadre du service. Cela m'avait été demandé par les chirurgiens. Celle-ci a souhaité être rassurée sur les points suivants : le personnel hospitalier n'aurait pas à prendre en charge tous les soins liés à mon bébé ainsi que sa sécurité ; nous apporterions tout le nécessaire pour Aliyah ; et enfin, une personne majeure serait présente à mes côtés jour et nuit pendant toute la durée de l'hospitalisation.
Nous avons donc tout préparé au mieux.
À la date choisie, ma fille était âgée de 10 mois. La veille au soir, à notre arrivée, j'ai remarqué que le personnel soignant n'avait pas l'habitude de cette démarche, et que ma fille leur semblait « grande ». J'ai senti aussi quelques réticences, sûrement par peur d'avoir une charge de travail supplémentaire. Chacun me rappelant que mon mari ou une autre personne majeure devait rester pour s'occuper d'Aliyah.
Le jour du bloc, j'ai pu lui donner la tétée jusqu'au dernier moment. Ce fut bien plus apaisant que tous les anxiolytiques possibles... Nous avons été séparées six heures.
Au bloc, l'anesthésiste a pris à cœur le fait que j'allaitais ma fille et qu'elle était allergique. Il a tout mis en œuvre pour que je puisse l'allaiter dès mon retour en chambre. Et c'est exactement ce qui s'est passé. C'était merveilleux et très réconfortant de l'avoir près de moi. Un grand merci au papa d'avoir accepté de dormir à l'hôpital avec moi, et à mes ainées d'avoir été si compréhensives.
Nous sommes restés cinq nuits (au départ, c’était prévu pour une dizaine de jours, car je devais avoir une laparotomie et pas une cœlioscopie).
En résumé, être hospitalisée avec son bébé, C'EST POSSIBLE ! Et cela devrait l'être chaque fois qu'une maman concernée en éprouve le besoin.
J'ai poussé l'expérience au maximum : mon mari a fixé notre berceau cododo à mon lit d'hôpital, ma fille a dormi près de moi, comme à la maison.
Je pense que mon entêtement a porté ses fruits et que, malgré leurs préjugés, les membres de l'équipe soignante ont dû reconnaître que cela n'avait en rien entravé leur travail quotidien. Peut-être même que certains ont apprécié les doux sourires et les rires que ma fille a souhaité partager avec eux, parfois même à 2 h du matin.
Je tiens tout de même à préciser que je suis puéricultrice dans le même hôpital, un CHUR. Cependant, je ne connaissais personne de ce service, ni même la cadre de santé. Mon intervention était en lien avec des soucis rencontrés suite à ma césarienne, pratiquée dans ce même hôpital. Est- ce pour ces raisons que ma demande a été entendue ? Peut-être.
Cependant, cela a tout de même servi d'expérience positive et a apporté sa « pierre à l'édifice » pour que, demain j'espère, être hospitalisée avec son bébé ne soit plus une exception mais une habitude courante et ancrée dans les normes, que ce soit pour les soignants ou pour les mamans.
Flore : Quand mon fils avait 1 mois, j’ai fait une infection utérine et un début de septicémie. J’avais de très fortes douleurs abdominales.
Le lundi soir, mon mari me conduit aux urgences obstétriques, avec notre fils, allaité alors exclusivement au sein. Vers 1 h du matin, je suis transférée aux urgences générales. Pour éviter une infection nosocomiale à notre fils, mon mari reste à l’étage obstétrique et m’amène mon fils quand il a besoin de téter. En fin de nuit, il repart avec notre fils, et des doses de lait en poudre données par la maternité (je venais tout juste de commencer à tirer mon lait, j’avais seulement 40 ml au congélateur...), en attendant l’ouverture des magasins pour acheter un biberon et du lait.
Pendant près de vingt heures, je n’ai pas eu le droit de boire ni de manger, dans l’éventualité d’une intervention chirurgicale qui finalement ne fut pas nécessaire (j’aurais dû au moins demander une perfusion d’hydratation...). Très faible, j’ai tiré et jeté mon lait trois fois en deux jours. La première fois, après mon jeûne, rien n’est sorti ! Les autres fois, un peu mieux.
Jusqu’au mercredi soir, j’ai le moral au plus bas, je suis inconsolable pour mon allaitement qui risque de s’arrêter sans prévenir. Mon mari gère comme il peut le petit et les grandes sœurs. Il décide de donner le lait en poudre froid, ce qui me paraît une bonne idée, pour bien le différencier du sein.
Je suis finalement remontée en maternité, où j’espérais pouvoir garder mon fils avec moi pour l’allaiter (antibiotiques compatibles). Mais à 4 semaines, il est trop grand (!), ma demande de chambre kangourou est refusée. Je suis quand même autorisée à le faire venir dans la journée. Il viendra me voir une fois, le jeudi après-midi.
Je tire alors mon lait toutes les trois ou quatre heures (deux réveils programmés la nuit).
À mon retour à la maison, le vendredi soir, mon fils fait bien sûr la confusion entre le sein et le biberon, il est très paresseux au sein. Je le laisse téter autant qu’il veut tout le weekend, avec un ou deux biberons (30 à 40 ml maximum) de complément en fin de journée, biberon donné à l’horizontale et avec plusieurs pauses. Je doute de l’allaitement : bébé est agité, il demande les bras en permanence... Il a tellement bien bu en mon absence, était tellement calme avec le lait épaissi. Est-ce égoïste de ma part de vouloir continuer d’allaiter ?
En fait, c’est sans doute plutôt la séparation qui le rend très demandeur de câlins. Et aussi certainement mon entourage, qui souhaite me rassurer sur son bien-être en mon absence.
Finalement, en trois jours, la lactation est rétablie, mon fils ne fait plus de confusion sein/biberon et n’a plus besoin de complément.
J’aurais bien aimé lire un tel témoignage. J’espère que le mien pourra aider d’autres parents !
Danielle : J’ai découvert mon adénofibrome lorsque j’avais 23 ans. Très vite, le gynécologue que j’ai consulté m’a rassurée : "C’est courant, bénin, et on n’opère que s’il dépasse 3 cm." Je l’ai presque oublié ; et puis, sept ans plus tard, il a recommencé à tirer, à être douloureux. Une mammographie et une radiographie ont confirmé qu’il avait beaucoup grossi (il avait atteint les 3 cm), mais il restait bénin. J’avais prévu de le faire enlever, mais une grossesse inattendue a retardé mes démarches.
Pendant la grossesse et ensuite pendant l’allaitement, je l’ai régulièrement palpé. Je sentais qu’il avait encore grossi, mais ma gynécologue m’assurait que c’était normal vu les changements hormonaux que provoque la maternité.
Et puis, lorsque ma fille a eu 5 mois, elle a refusé de téter le sein où se situait l’adénofibrome. Elle n’y tétait déjà pas beaucoup, mais là, j’y ai vu un signal d’alerte.
Et c’était reparti ! Rendez-vous avec la gynécologue et avec un radiologue pour une première échographie, qui fait ressortir une information un peu inquiétante : l’adénofibrome mesure 5,2 cm, une autre boule ressemblant à une tumeur semble en sortir. Une biopsie est organisée, ainsi qu’une mammographie.
Ce n’est pas facile d’allaiter sereinement dans ces conditions. Mon bébé avait repris la tétée sur le sein affecté, mais j’étais inquiète de lui transmettre une quelconque maladie. Grâce au soutien des membres du forum LLL et de ma mère, grâce à l’écoute du corps médical, et aussi parce que je tenais à poursuivre l’allaitement, j’ai pu me préparer aux examens avec moins d’anxiété.
Jour après jour, j’ai réduit le nombre de tétées sur le sein en cause. La biopsie devant se réaliser sous anesthésie locale, j’ai tiré mon lait le matin avant l’examen ; une heure avant, j’ai donné deux longues tétées ; et 7 heures après, j’ai pu reprendre l’allaitement tranquillement.
Il ne faut pas hésiter à informer le corps médical que vous allaitez et à quelle fréquence, afin qu’ils mettent tout en œuvre pour ne pas interférer.
Les résultats sont favorables : mon adénofibrome a juste trop grossi, il y en a un deuxième à côté ; mais il faut l’enlever, car sa taille se rapproche des situations où il peut devenir problématique. Pressée de m’en débarrasser, je n’attends pas le sevrage (que j’avais prévu aux 12 mois de ma fille).
Encore une fois, le chirurgien a été compréhensif quand je lui ai dit que je voulais poursuivre mon allaitement, sur les deux seins. Il a fait en sorte de ne pas toucher aux canaux lactifères, et je lui en suis plus que reconnaissante.
L’opération était une mastectomie partielle sous anesthésie générale. D’après l’équipe médicale, il me suffisait de tirer mon lait après l’opération et d’allaiter sur le sein non opéré pour la première journée. Mais ayant eu besoin de morphine, je devais attendre 4 heures au minimum pour tirer.
On m’avait dit que je pourrais remettre le bébé au sein opéré au bout de 48 à 72 heures, mais pour ma part, et sans doute parce qu’elle tète avec beaucoup de vigueur, cela s’est fait au bout de 4 jours, et j’ai dû attendre environ 6 jours pour retrouver un rythme de tétées normal. J’ai bu beaucoup d’eau et tiré mon lait une fois par jour sur le sein opéré par peur d’avoir une baisse de production. Pour être honnête, ma fille ne tète pas longtemps sur ce sein, le réflexe d’éjection semble plus lent, mais elle parvient à se rassasier.
Le sein cicatrise vite, et si vous vous reposez bien, que vous êtes bien entourée, vous reprendrez une vie normale très rapidement. J’ai eu la chance d’être opérée un vendredi, mon compagnon a pris le relais pour tous les soins au bébé et pour toutes les tâches ménagères pendant quatre jours. Il a aussi fait mes pansements. Cela m’a beaucoup aidée, parce que j’ai une poitrine énorme, pas facile à manipuler !
Deux semaines plus tard, je suis en pleine forme et j’allaite comme avant sur les deux seins.
Pour terminer, je dirais de ne pas hésiter à partager vos craintes et vos attentes auprès des spécialistes. Assurez-vous que vous ne serez pas seule pendant cette épreuve, et n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous.
Allaiter avec une maladie auto-immune
Charlotte : Je suis maman de quatre enfants : Maxime, 7 ans ½, Lena, 5 ans ½, Esteban, 4 ans, et Maylie, 8 mois ½.
Tout commence en juillet 2012, on me diagnostique une maladie auto-immune qui s'appelle Purpura Thrombopénique Immunologique.
C'est une maladie orpheline, bénigne du sang. Ce n'est ni un cancer ni une leucémie. Pour faire simple, mon système immunitaire produit des anticorps dirigés contre mes plaquettes et entraîne leur destruction.
Je tombe plus facilement malade et m'en remets plus difficilement que la majorité des gens. J'ai le risque de saigner très facilement. Et je dois faire attention aux médicaments qui me sont prescrits.
Ce n'est pas contagieux, ni héréditaire.
Cependant, je me retrouve avec une fatigue extrêmement intense, essoufflée au moindre petit effort. Je ne peux pas pratiquer de sports violent ou à gros effort, au risque d'avoir des hématomes. Je peux aussi, par périodes, avoir des ecchymoses sur diverses parties du corps. Sur la peau, je peux périodiquement avoir des petites taches rouges qu'on appelle des pétéchies, qui sont sans douleur.
De ce fait, je suis sous traitement depuis maintenant 2015 : Tardyferon et acide folique. Ces traitements me permettent entre autres de tenir debout et de vivre presque normalement.
Depuis la naissance de mon dernier enfant, Maylie, qui a eu 9 mois le 8 avril, mon taux de plaquettes est remonté considérablement.
Je ne suis plus essoufflée, je ne suis plus fatiguée intensément, et depuis presque neuf mois, je ne prends plus mon traitement d'acide folique et de Tardyferon.
Je ne me suis jamais sentie aussi en forme, et j'en ai oublié ma maladie auto-immune.
Nous sommes en France un petit pourcentage à être atteints de Purpura Thrombopénique Immunologique. Cette maladie touche une majorité de femme et une minorité d'hommes.
La maladie peut se contracter dès l'enfance. Quand elle ne guérit pas au-delà des six mois /1 an malgré les nombreux traitements, on la considère comme une maladie chronique.
Je trouve important de partager mon expérience, car cela pourrait aider et rassurer d'autres femmes/mères et futures mères qui portent peut-être cette maladie.
Je n'ai que peu allaité mes trois premiers enfants, donc je n'ai jamais pu savoir que l'allaitement, en plus d'être bénéfique pour mon enfant et la planète, serait aussi enrichissant pour ma santé.
Livres pour enfants
- La princesse qui se prenait les pieds dans tous les tapis, éditions Hygée, 2023. Gabrielle de Livron, atteinte de la sclérose en plaques, a voulu expliquer à ses enfants ce qu’elle avait tout en transformant sa vie en histoires merveilleuses, rigolotes autant que possible.
- Dis Maman, c'est quoi une NMP ? de Karin Tourmente-Leroux, est un petit livre destiné aux enfants pour expliquer la maladie de leurs parents, ici des cancers du sang rares qui se cachent sous l'acronyme NMP.
Pensez à aller voir le site du CRAT : lecrat.fr
sur la compatibilité médicaments/allaitement (même s'il n'est pas toujours complet)
J'ai eu une angine avec traitement de 5j à l'Orelox (allaitement possible) et Solupred (allaitement à éviter). J'en suis à mon 3ème jour et je viens de tomber sur cet article. Je suis dégoutée, le doc + la pharmacie m'ont conseillé de tirer mon lait et le jeter car non consommable avec les médicaments et de passer provisoirement au lait HA le temps de ma guérison...Si j'avais lu ça avant j'aurai continué d'allaiter !!! Chose que je vais reprendre dès maintenant !!
Bonjour,
J'ai un mal de gorge fou depuis 2-3 jours, je suis passée à la pharmacie et on m'a donné des médicaments...non compatibles avec l'allaitement ! Du coup j'ai toujours très mal (difficultés à déglutir, douleur quand je touche ma gorge) et je dois y retourner pour un remboursement...
Je vous remercie bcp pour ce site et pour ces informations.
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